Test d'Oaken - Vous reprendrez un peu de mignonnerie ?

Développé par le studio polonais Laki Studio et édité par Goblinz Studio, Oaken nous propose un roguelike stratégique mixé entre le jeu de cartes à construire et le tour par tour. 

De la couleur aux pays des plantes

C’est dans un univers féérique et plein de couleurs que vous débutez votre aventure dans Oaken. Vous êtes la Damoiselle, un esprit de la nature naïve qui s’éveille d’un profond sommeil. Vous êtes prise en charge par votre mentor qui vous explique les raisons de votre réveil, il va y avoir de la marave et on a besoin de vous ! En effet, c’est le foutoir dans la forêt depuis que le Grand Chêne ne guide plus le monde sylvestre.

Cette présentation légère suffira pour que vous vous retrouviez directement au sein des combats. On sent que le titre a décidé de ne pas se focaliser sur une histoire trop complexe, mais bien de faire briller directement son système de combat et ses graphismes pleins de couleurs. Vous débutez par un tutoriel qui prend le temps, avec vous, de vous enseigner les différents aspects du jeu. Le jeu se déroule sur de petites cartes développées en damier sur lequel vous évoluez, mais aussi invoquez des alliés et attaquez vos ennemis. Nous sommes ici sur un système de construction de deck qui s’agrandit au fur et à mesure de vos avancées. Chaque victoire est régie par un objectif (et des objectifs secondaires rapportant des bonus) qui est généralement lié à la destruction de vos ennemis ou encore à la purification des cases vous entourant. Chaque réussite vous permet de progresser vers le chapitre suivant, mais aussi de prendre le temps d’améliorer votre deck.

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Concrètement, à chaque tour, vous avez un certain nombre de points d’énergie à dépenser (avec un maximum de 7) entre des invocations d’alliés ayant des compétences spécifiques (attaquer à distance ou en mêlée, offrir des avantages à vos alliés…) ou encore d’attaquer directement vos ennemis qui apparaissent par vague. Il est important de faire attention à bien gérer vos cartes, car celles-ci ont un temps de réutilisation. De ce fait, si vous ne gérez pas, la Damoiselle risque de se retrouver seule face aux ennemis et de périr sous les coups de ces derniers. Elle dispose d’un pool de point de vie plus élevé que les autres créatures, mais elle n’est pas immortelle non plus. Sa mort indique clairement la fin de votre partie. On notera qu’il est toujours possible d’annuler la dernière action effectuée si le résultat se trouve être néfaste.

En plus de vos invocations et compétences, vous êtes accompagné de Guides. De puissants alliés qu’il est possible d’invoquer à tout moment afin d’obtenir, en plus de leurs compétences, des pouvoirs passifs pour la Damoiselle. Là encore, ne pas faire attention à son Guide risque fort de vous désavantager. Généralement, votre parcours voit un pic de difficulté important à partir du moment où vous tombez face au boss de fin de l’acte. C’est réellement là que vous constatez si vous êtes prêt ou non à poursuivre l’aventure.

Pour la progression, il faut donc utiliser les différentes ressources à votre disposition pour améliorer vos cartes, mais aussi leur retirer la fatigue qu’elles accumulent au fil des combats. Celle-ci réduit le maximum de santé des unités. De ce fait, il vous faut être attentifs, car plus la fatigue s’accumule, moins vous êtes résistant sur le champ de bataille. Il vous est aussi possible, en débloquant des succès, de dépenser des points de talents qui facilitent votre aventure. À l’inverse, vous pouvez aussi augmenter la difficulté du jeu en choisissant des handicaps.

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Une fois le tutoriel fini, deux modes de jeux sont disponibles : Périple et Détente. Le premier permet de débloquer des niveaux plus difficiles tandis que le second offre une expérience de jeu plus tranquille. Notons que vous débloquez aussi d’autres personnages (il est actuellement possible de débloquer Kidu), avec des gameplay différents, qui vous permettent d’expérimenter les aventures d’une autre manière. Il apparait clair que le jeu trouve de nombreuses inspirations dans d’autres jeux comme par exemple Slay The Spire.

Oaken est une aventure plutôt sympathique, mais qui manque actuellement d’un peu de profondeur pour réellement être complète. En effet, on a rapidement fait le tour de ses mécaniques même si l’augmentation de la difficulté reste plutôt agréable pour offrir du contenu sur le long terme. C’est une donnée qui peut être dérangeante aujourd’hui, mais on peut être confiant que le jeu se dote de contenu par la suite. Il est peu probable que le studio français Globlinz aille se mettre dans un projet qui ne connaîtra pas un développement soutenu ; il suffit de voir l’évolution de Banner’s Ruin ou encore Legends of Keepers.

Si vous êtes à la recherche d’un petit jeu sympa et sans prétention pour vous (ou pour vos enfants, car c’est clairement  très adapté à ce public), Oaken pourrait bien être ce qu’il vous faut. Graphiquement, c’est très propre, la musique principalement celtique de Ian Fontova (qui a bossé notamment sur The Journey) colle bien au titre et le gameplay est plutôt bien réussi dans son ensemble. Le jeu est disponible sur Switch, PlayStation 4-5 et Windows au prix de 20 euros.

Test réalisé sur PC par Glaystal à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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