Test de Daymare 1994 Sandcastle - La revanche des zombies... 2

En 2020, nous vous faisions découvrir Daymare 1998, développé par Slipgate Ironworks et Invader Studios. Un jeu somme tout assez banal et cherchant désespérément son inspiration dans Resident Evil deuxième du nom. En 2023, Invader Studios reprend du poil de la bête pour nous présenter un préquel nommé : Daymare 1994 : Sandcastle, 

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Comme expliqué dans l’accroche, Daymare 1994 se passe quatre années avant Daymare: 1998. Nous vous en avions fait un aperçu au mois de mai. Pour reprendre les grandes lignes de l’histoire, nous incarnons Dalila Reyes, membre de la division Hades (Hexacore Advanced Division for Extraction and Search). Nous avons pour mission d’infiltrer la Zone 51, car un accident est survenu et il faut récupérer une mallette dont le contenu est aussi mystérieux qu’inconnu. Toute notre aventure se base uniquement autour de la découverte de cette zone et bien entendu rien ne se passera comme prévu que ce soit en raison de vos coéquipiers qui disparaissent ou d’inquiétantes attaques de monstres.

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1998 était inspiré fortement de la licence Resident Evil (et notamment du deuxième opus) ; c’est toujours le cas, mais les développeurs ont eu le loisir de saupoudrer le tout avec un peu de Dead Space. Un pari qui, à mon sens, reste réussi, mais à l’instar de son aîné, on peine à identifier une personnalité au studio de développement qui se contente surtout de reprendre les codes sans apporter sa touche personnelle.

Bien que l’ambiance soit plus travaillée afin de rendre celle-ci plus intense et prenante, on regrette le choix de l’utilisation, un peu trop à mon goût, du jumpscare. Le monstre qui t’attend au détour d’un tournant, c’est prenant une fois voire deux, mais quand cela augmente, ce n’est plus le même ressenti. Il faut d’ailleurs attendre un long moment dans l’histoire avant d’avoir des éléments plus tangibles et surtout de voir des personnages ressentir des émotions plus profondes. On notera d’ailleurs qu’à ce sujet, le studio a réellement bien travaillé, car Dalila est un personnage bien plus profond que ne l’était Samuel.

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Concrètement, le gameplay a extrêmement bien évolué depuis le premier opus. On est ici sur quelque chose de simple, mais qui fait le travail tout au long de l’aventure. On récupère un fusil à pompe, un MP5 et en avant Guingamp. Rapidement, l’arrivée d’une nouvelle mécanique apporte plus de profondeur au gameplay. Avec son apparence rappelant les meilleurs moments de Dead Space, le Frost Grip nous offre la possibilité d’utiliser du Nitrogène liquide afin de geler nos ennemis. Une arme inévitablement redoutable contre la plupart des ennemis, mais surtout essentielle contre un bestiaire parfois totalement immunisé face à vos armes. On notera que cet appareil sera améliorable via des stations trouvables un peu partout au long de l’aventure. Une bonne gestion du Frost Grip vous permettra d’éviter d’utiliser vos balles, qui sont parfois assez rares.

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Si tout cela a l’air fort alléchant, nous sommes malheureusement face à des combats qui manquent assez souvent de panache. La difficulté n’apparaît que par le fait que vous êtes en sous-nombre face à vos ennemis. De ce fait, notre esprit est bien plus pris par le fait de réagir rapidement pour dégommer les monstres le plus rapidement possible que par réellement la sensation de peur ou d’inquiétude que le jeu devrait nous faire ressentir. D’ailleurs, il y a rarement une échappatoire autre que le combat, car pour progresser, il faudra se battre et venir à bout des ennemis.

À côté de cela, on retrouve quelques éléments fort sympathiques comme du piratage ou quelques énigmes qui permettent de faire autre chose qu’éclater du moche. On notera d’ailleurs une volonté de varier un peu les plaisirs en matière d’énigmes.

En vrai, ce n’est pas si mal

Durant l’aperçu, j’avais vraiment des doutes sur la qualité du titre. Le studio avait voulu de nouveau s’inspirer et rendre hommage aux jeux des années 90, bla, bla, bla… Mais où se trouve la frontière entre l’inspiration, l’hommage et le recopiage ? Pourtant, à mesure que j’ai progressé dans l’aventure, j’ai commencé à de plus en plus accrocher, car on me proposait autre chose que de la tuerie de monstre. Notre personnage a des sentiments et son histoire personnelle rentre dans la danse. Là, on tient quelque chose, on commence à s’intéresser vraiment à ce qu’il se passe sur notre écran. Il est par contre dommage que cela arrive tardivement. En effet, à l’instar des autres jeux de ce genre, Daymare ne vous tiendra en haleine que 5-6 heures dans une première découverte.

Bon par contre, j’ai failli tout casser sur le boss de fin. Le combat m'a pris pas loin de 35 minutes, en raison de mécaniques vraiment frustrantes. Heureusement, cela a été patché depuis et je pense que les gens seront clairement moins frustrés que je ne l’ai été.

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Au niveau technique, rien à redire, car le jeu ne se montre pas particulier gourmand. Il tient la route malgré quelques chargements de texture un peu tardifs par moments. Qu’on soit clair, graphiquement, on est sur des modèles 3D pas forcément des mieux réalisés, mais les décors et les jeux de lumière sont par contre bien mieux réussis.

Daymare 1998 Sandcastle n’est clairement pas le jeu du siècle, mais il montre néanmoins le fait que le studio s’améliore et tente, tout en voulant honorer ses ancêtres des années 90, de proposer une expérience de plus en plus profonde. Le jeu est disponible sur Windows, PlayStation 4 et XBox One au prix de 30 euros. Étonnamment, aucun bundle n’est proposé en regroupant les deux jeux, mais cela montre aussi  le manque de connexion entre les deux. Sincèrement, cela pourrait être deux jeux différents sans changer grand-chose.

Test réalisé sur PC par Glaystal via une clé fournie par l'éditeur.

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