Test de Achilles: Legend Untold - Balayer l’air en jupette ça vous tente ?

C'est l'histoire d'un mec...

Achilles: Legend Untold nous propose de prendre les commandes de Brad... enfin, Achille, et de partir à l’aventure dans la Grèce antique. Petite présentation, Achille, c’est un peu le mec trop fort qui casse tout sur son passage avec ses Myrmidons. Blablabla Guerre de Troie, blablabla « L’Iliade » d’Homère (ça c’était le point culturel). Le jeu se fonde sur l'histoire originale, mais très vite les développeurs prennent des libertés.

Après un combat assez épique avec Hector, vous faites rapidement face à cette petit rac... à Paris qui vous fait rapidement comprendre que le GOAT c’est lui et pas vous. Après un petit coma d’une dizaine d’année, une Grèce qui a quelque peu changé se retrouve face à vous. Achille ne se souvient de rien et souhaite retrouver ses Myrmidons.

Bon, au final on veut juste du hack and slash pour bourriner tranquillement ! Et bien, si c’est cela que vous recherchez, il faudra vite passer votre chemin, car Achilles: Legends Untold est bien plus exigent qu’un Diablo-like.

Si on regarde rapidement le jeu, sa structure est assez classique. Il y a de l’artisanat, une fiche de personnage, des armes à équiper, un arbre de compétences, des sanctuaires qui permettent de se téléporter vers d’autres régions, des PNJ qui vous donnent des missions comme : va taper le scorpion, va retrouver ma fille, va délivrer le forgeron (qui vu ses muscles n’avait clairement pas besoin de votre aide), etc. Bref, rien de bien nouveau.

Pas facile d'être un héros antique

La grande différence avec les jeux du genre est son exigence pendant les combats. Il vaut mieux ne pas foncer dans le tas sans un minimum de réflexion. Ici, se mettre en position de parade derrière son bouclier et observer un petit peu les
mouvements des adversaires semble être un préalable bien plus raisonnable.

C’est vrai pour les combats contre les boss, mais c’est aussi vrai pour... à peu près tout ce qui bouge dans le jeu. Ainsi, une meute de loups peut très bien mettre fin à votre misérable existence en quelques secondes. Un scorpion peut vous empaler rapidement, un cyclope peut vous broyer en une seconde. La moindre erreur se paie rapidement. J’ai même peur quand je croise une musaraigne dans ce jeu !

Après un combat contre un boss, vous pouvez généralement décider de le tuer ou de l’épargner. Le tuer donne lieu à une petite animation bien sympathique un brin violente : l’épée au travers la tête, découper en deux avec le bouclier et j’en passe. L’épargner, comment dire, je n’en sais rien, je n’arrive simplement pas à les épargner ! Ils sont tous hyper provocateurs et vous insultent, faut pas déconner !

On a parfois l’impression de se retrouver devant un Dark Souls, ce qui peut être un peu frustrant. Les joueurs qui aiment le challenge apprécieront certainement, les autres un peu moins. Ainsi, je ne vais pas spoiler le jeu, mais on se retrouve rapidement face à des failles temporelles qu’il faut refermer. Différents packs de mobs s’enchainent et je peux vous dire que les 8 potions de vie sont bien vite consommées avant un retour forcé au sanctuaire d’Hadès. Ce n’est vraiment pas évident et c’est assez long pour sortir vainqueur. Vous n’êtes vraiment pas dans Diablo.

Des bases solides malgré son talon

Le système de combat est donc exigeant et repose sur une bonne dose de placement, une bonne dose d’esquive et une bonne dose de ciblage. Précision, j’ai rapidement sorti le pad xbox pour jouer, la combo souris-clavier ne me semblant pas adaptée.

On cible et on navigue de mobs en mobs avec le stick gauche, les attaques fortes et lentes ou rapides et plus faibles partent avec les gâchettes. Les esquives, attaques spéciales avec les boutons X, Y, A, B. Tous ces mouvements consomment de l’endurance qu’il faut gérer au mieux pour réaliser des esquives salvatrices. L’utilisation des objets (potions de soin, herbes médicinales, protection feu, protection poison etc) sont à repartir selon les besoin avec le stick en croix. Les déplacements sont aisés, le ciblage n’est pas toujours évident et vu que notre personnage se place en fonction de sa cible, il est parfois un peu difficile de terminer le mob que l’on souhaite lorsqu’il est perdu au milieu de ses petits copains...Mais rien d’insurmontable.

Pour vous aider, un indicateur rouge apparait rapidement au-dessus de l’ennemi pour vous prévenir que la prochaine attaque ne pourra pas être parée tranquillement avec votre bouclier. Il faudra réaliser une bonne grosse esquive si vous ne voulez pas de nouveau dire bonjour à un sanctuaire d’Hadès.

Graphiquement, le jeu est vraiment solide : c’est beau les animations sont agréables, les bruitages et musiques sont tops. Les temps de chargements sont presque inexistants, c’est vraiment très appréciable.

Une bonne fournée antique

Pendant mon test, j’avais vraiment envie de parcourir ce monde antique, épique. J’ai vraiment apprécié ces combats un peu ... intimistes derrière mon bouclier à tenter de trouver la meilleure approche possible pour le combat tout en essayant de nouvelles armes.

Alors au final, faut-il acheter ce jeu ?

Si vous cherchez un Diablo, Titan Quest-like et que vous aimez vous sentir comme un dieu au milieu de la carte avec votre spé ubber, ce jeu n’est peut-être pas fait pour vous. Par contre, si vous aimez le challenge, si cela ne vous dérange pas de mourir régulièrement pour revenir et trouver la faille, la bonne technique pour franchir les obstacles il se peut que vous trouviez en Achilles un jeu taillé pour vous.

En ce qui me concerne, je suis un fan du genre hack and slash en général et j’adore être en god mod et laminer tout ce qui bouge autour de moi, mais j’ai vraiment pris du plaisir à jouer à Achilles et pour 22.99 euros sur Steam, je ne peux que le recommander.

Les développeurs ont choisi de ne pas boxer complètement dans la catégorie des Diablo-like et ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée que cela pour trouver son public.

Testé par Minttis sur Windows (RTX 4070 12Go - Intel Core i5-13400F - 16Go Ram - SSD) avec une version fournie par l'éditeur.