Test de The Lord of the Rings : Return to Moria - Gimli et ses idées à la...

La franchise du Seigneur des Anneaux reste indéfectible au fil des années, quelle que soit sa forme. Alors que les dernières adaptations cinématographiques suscitent des débats, le monde du jeu vidéo privilégie actuellement les récits qui s'inscrivent dans la trame bien connue de tous. Alors qu'un nouveau MMO a été annoncé et que l'ancien MMO poursuit son chemin (y compris sur JoL), Gollum n'a pas connu le succès escompté. Pourtant, cette partie de l'histoire aurait pu être captivante pour les fans. Le Retour à la Moria s'ancre également dans l'univers des livres, mais situe son action à une époque postérieure à la conclusion de l'histoire. Gimli, doublé par John Rhys-Davies lui-même, a contribué à la fondation d'un royaume entre le Rohan et le Gondor et a apporté son aide dans la période de reconstruction après la guerre contre Sauron. Cependant, une fois la situation apaisée, Gimli rêve de nouveaux défis : reconquérir la Moria, une idée qu'il considère plus réalisable compte tenu des conflits récents. Malheureusement, il n'y a aucun magicien pour lui indiquer qu'il s'agit d'une idée risquée.

Cependant, en tant que fervent amateur de l'univers des nains, l'idée de partir à la conquête de la Moria ne pouvait que susciter ma curiosité. Le Seigneur des Anneaux : Retour à la Moria marque la première incursion de l'univers de la Terre du Milieu dans le genre de la survie et de la création, un genre qui connaît actuellement un grand engouement. Néanmoins, je préfère le dire franchement : pour les vétérans du genre, Retour dans la Moria ne se montre pas particulièrement ambitieux dans cette catégorie. Personnellement, je le considère davantage comme un jeu axé sur l'aventure et l'exploration, avec une composante de survie relativement modérée. Le véritable point fort du jeu réside clairement dans sa licence et dans l'histoire qu'elle apporte.

Ainsi, le joueur incarne un nain, un membre de l'expédition orchestrée par Gimli. La personnalisation de notre personnage offre de nombreuses possibilités, avec un choix d'origines très complet. Toutefois, la conquête de la Moria s'avère être un défi de taille, car la porte ne s'ouvre pas... Alors, que faire face à une porte obstinément close ? Eh bien, la solution est de tout faire exploser. Une subtilité typiquement naine. Mais les choses ne se déroulent pas comme prévu et, à la suite d'un accident, on se retrouve isolé dans les profondeurs des mines, avec pour mission de s'en échapper vivant. La porte reste close, car elle a été scellée de l'intérieur par une force obscure. Il revient donc au joueur de rejoindre les autres en traversant les méandres des mines et en ressortant de l'autre côté.

Rapidement, lors de nos explorations des premières salles et après avoir établi un modeste campement de base, nous nous lançons dans le cœur du gameplay : la construction d'outils pour extraire les premières ressources du jeu, ériger des abris, progresser davantage puis répéter le processus. Cette démarche est très classique dans le genre de la survie, mais l'exploration de la Moria reste malgré tout captivante. Ce qui distingue ce jeu, c'est la présence d’une trame narrative, un élément plutôt rare dans ce type de jeu, qui nous permet de découvrir des pans de l'histoire de la Moria que l'on n'aurait pas soupçonné initialement. Je m'abstiens de dévoiler davantage, car cela gâcherait l'un des atouts majeurs du jeu, à savoir la surprise des découvertes à venir, mais je peux affirmer qu'il réserve des éléments surprenants dans son évolution.

Bien que de nombreux aspects du jeu soient conformes aux conventions du genre, il offre également des éléments de gameplay intéressants, renforcés par une dimension roleplay. Par exemple, afin de travailler certains métaux, il est nécessaire de rechercher d'anciennes fonderies naines au sein des ruines et de les remettre en état pour les utiliser. De plus, lorsqu'on pratique l'activité minière, on a même la possibilité de... chanter. Cette fonction n'a pas de véritable utilité pratique, mais elle ajoute une touche d'authenticité et d'immersion. De surcroît, certaines des chansons sont interprétées en khuzdul, la langue des nains, qui est d'ailleurs l'une des options de voix disponibles lors de la création de notre personnage.

Cependant, contrairement à d'autres jeux du genre qui offrent davantage de liberté et de fonctionnalités bac à sable, il n'est pas possible de creuser indéfiniment dans les parois, car certaines d'entre elles sont totalement infranchissables. En fin de compte, le jeu guide relativement les joueurs dans leur progression, un aspect qui pourrait déplaire aux adeptes du genre. Il est à noter que les mines de la Moria semblent être générées de manière procédurale lors de la création de votre serveur, que vous jouiez en solo ou en multijoueur, car vous devez héberger une partie et donc créer un monde.

Il est également rapidement évident que les mines de la Moria ne sont pas désertes, mais abritent une population hostile qui exige de la prudence de la part du joueur. Il est préférable de multiplier les abris pour explorer les environs sans devoir faire de longs trajets, d'autant plus qu'il est facile de se perdre dans ce labyrinthe souterrain, où la plupart des couloirs se ressemblent malgré l'existence de plusieurs biomes dans le jeu. De manière surprenante, il y a un cycle jour/nuit, la lumière du soleil filtrant à travers les parois, bien que cela puisse paraître étrange étant donné la situation sous terre et encore plus absurde dans le contexte de la Moria. Il reste donc un mystère quant à la manière dont ils n'ont jamais pu trouver d'entrée pour y accéder. Malgré cela, l'ambiance de la Moria est fidèlement recréée, ce qui devrait ravir les passionnés des nains et de leur mythologie.

Le bestiaire n'est pas très varié, se composant principalement d'orques, de loups et d'ours (quant à savoir comment ces derniers sont arrivés là, c'est un mystère). Pour les affronter, il est nécessaire de s'équiper, mais les combats ne sont généralement pas très difficiles. Les ennemis ne se montrent pas très futés et l'aspect survie du jeu ne se manifeste clairement pas à travers des combats (peu) épiques.

En ce qui concerne la construction, contrairement à la plupart des jeux du genre qui laissent les joueurs s'installer où bon leur semble, Retour à la Moria encourage fortement la réparation des ruines plutôt que la construction à partir de zéro. Cette approche nécessite moins de ressources, permet de récupérer rapidement ce qui n'est pas nécessaire pour la construction et simplifie grandement le processus. De plus, les joueurs doivent régulièrement faire face à des vagues d'assaut d'orques sur leurs murs, ce qui demande de la résistance pour tenir bon.

En résumé, Le Seigneur des Anneaux : Retour à la Moria ne brille pas en tant que jeu de survie, il remplit les critères du genre, mais de manière moins convaincante et plus superficielle que d'autres titres similaires. Cependant, il présente un intérêt pour les fans du Seigneur des Anneaux et de son univers. L'exploration de la Moria, la découverte d'éléments de lore et l'histoire qui se dévoile sont des aspects appréciables. De plus, le jeu n'est pas particulièrement complexe, ce qui le rend accessible. En somme, si vous êtes un amateur du genre de survie, passez votre chemin, mais si vous êtes un passionné de l'univers du Seigneur des Anneaux, il vaudrait peut-être la peine d'y jeter un coup d'œil. Et si en plus, vous pouvez jouer avec des amis (8 joueurs max), franchement il vaut le coup.

Test réalisé sur PC par Seiei grâce à une version fournie par l'éditeur.