Test de Let's Sing 2024 - Enfin du nouveau

L'important, ce sont les chansons

Alors évidemment, quoi qu'il soit fait, le plus important dans un Let's Sing, c'est évidemment la playlist.
Dans le jeu de base destiné au marché français, on trouve comme d'habitude 20 titres français et 20 titres dit Internationaux.

Titres français :
Adé – Tout savoir
Angèle – Libre
Amir – Rétine
Claudio Capeo – Riche
Eddy de Pretto x Yseult – Pause
Fréro Delavega – Ton visage
Jean-Jacques Goldman – Pas toi
Juliette Armanet – Le Dernier Jour du Disco
Keen’V – Outété
La Petite Culotte – La goffa Lolita
Lomepal – Decrescendo
Louane – Secret
Manau La Tribu de Dana
Patrick Fiori, Florent Pagny – J’y vais
Pocahontas – L’air du vent
Ridsa – Santa Maria
Stromae – L’enfer
Vianney – Dabali
Yanns – Mains en l’air
Zazie – Larsen

Titres internationaux :
Ace of Base – The Sign
Ava Max – Million Dollar Baby
Billie Eilish – Your Power
BTS – Dynamite
David Bowie – Life On Mars?
Ed Sheeran & Elton John – Merry Christmas
GAYLE – abc (nicer)
Imagine Dragons – Bones
John Newman – Love Me Again
JVKE – Golden Hour
Kelly Clarkson – Stronger (What Doesn’t Kill You)
Lady Gaga – Hold My Hand
LSD (Labrinth, Sia & Diplo) – Thunderclouds
Lost Frequencies ft. Calum Scott – Where Are You Now
Marshmello & Jonas Brothers – Leave Before You Love Me
Queen – Another One Bites The Dust
Rosa Linn – SNAP
SHAED – Trampoline
Shawn Mendes – When You’re Gone
Tom Odell – Another Love

Un ensemble plutôt efficace avec certains titres plus anciens, il y en a pour tous les goûts.

En termes de reconnaissance vocale, on reste sur la qualité habituelle c'est-à-dire qu'on peut chanter en yaourt tant que l'on reste sur la bonne hauteur de note et qu'on vocalise de façon harmonieuse, mais évidemment pour faire les meilleurs scores il faut chanter juste et connaître le titre est quasi indispensable.

Le changement, c'est maintenant

Depuis des années, on se coltinait le quatuor d'avatars déclinés dans des styles à l'infini avec un niveau d'expérience de notre compte qui montait via une lente animation et saoulait plus qu'autre chose.

Exit les avatars, exit ce système de levelling et exit tout un tas de modes de jeux auxquels je pense que quasi personne ne jouait.
Le jeu propose cette année de créer son propre avatar avec assez d'options pour se créer un personnage qui nous ressemble de loin (ou pas) et des cosmétiques qui se débloquent en jouant, sachant que notre avatar est une tête et des mains qui flottent. On est loin des possibilités offertes par un Cyberpunk 2077, c'est un peu déroutant au début, mais pour une première année c'est correct. L'expérience est encore là, mais répartie selon les styles musicaux ce qui donne vraiment plus l'impression d'être spécialisé dans un style si on a des fortes préférences musicales.

Let's Sing 2024 recentre le jeu sur trois activité principales :
- le mode karaoké
- un mode carrière
- un mode en ligne

Le mode karaoké jouable à plusieurs et avec diverses options (versus, solo, battle) ne change pas sur le principe. Par contre, l'habillage pourra choquer les habitués : au lieu d'avoir les paroles et la hauteur de notes qui défilent devant le clip, ça défile sur un genre de tablette, elle même devant une scène où se trouve notre avatar. Le clip est relégué en arrière plan sur le mur d'image de la scène, l'invisibilisant presque derrière le ou les avatars.
Je suis assez partagé sur ce changement, certains clips pouvant être très sympas, mais d'un autre côté cela remet le karaoké au cœur du jeu. On aurait aimé une option permettant de remettre l'ancien type d'affichage. Par contre, il serait bien d'avoir des animations fluides sur Switch, ce qui n'est pas le cas quand tout bouge un peu trop.

Du côté du mode carrière, on incarne un chanteur débutant (ou une chanteuse débutante) qui démarre par des cours de chant, avant de faire un télécrochet et ainsi de suite jusqu'à devenir la plus grande star du monde.
On rencontre des personnages plus ou moins perchés, entièrement doublés et on peut faire divers choix de réponses que ce soit dans les dialogue ou dans les posts sur nos réseaux sociaux.
Diverses épreuves de chants nous sont proposées et un échec n'entraîne qu'une remontrance ou moquerie de certains personnages avant de pouvoir retenter. On peut souvent choisir entre plusieurs titres pour une même épreuve, dommage que le jeu n'en mette pas un extrait lors du choix, car on peut connaître une chanson sans le savoir.

Si ce mode carrière peut au premier abord sembler un peu bébête et convenu, certains choix ont vraiment une influence sur l'histoire et Let's Sing 2024 arrive à avoir un côté RPG plus poussé que certains jeux qui se revendiquent du genre. Un autre bon point est le ton parfois volontairement moqueur vis-à-vis de l'industrie musicale. Pour un premier essai de la part de Voxler, c'est plutôt réussi sur le fond, même si la forme laisse un peu à désirer.

Et même les DLC changent

Ces dernière années, je n'appréciais pas le système de vente par pack où généralement on ne voulait qu'une chanson, mais on en payait plusieurs.

Cette année Voxler part sur un pass VIP (3,99€/mois dégressif si l'on prend directement 3 mois pour 9,99€ ou 1 an pour 24,99€) qui donne accès à 50 titres supplémentaires (très majoritairement en anglais, quelques-uns en allemand) disponibles même en carrière. Le pass donne accès au mode en ligne qui permet de se mesurer à des personnes tout autour du monde.

J'ai du mal à croire à ce mode en ligne, car il est relativement simple de tricher, mais peut être que certains apprécieront de voir leur score briller en haut des charts. Des événements ponctuels sont prévus comme les Let's Sing Awards.

Dans la description du pass, il est indiqué "une sélection grandissante" donc on peut supposer que l'offre de titres supplémentaires s'enrichira avec le temps. Ça sera à mon avis nécessaire pour maintenir un intérêt dans le pass, renouveler le contenu et surtout palier au fait que l'on ne choisit plus les chansons à ajouter (à moins que les packs reviennent plus tard).

Ce Let's Sing 2024 est donc une tentative de nouveau départ pour la licence et c'est en partie réussi, car il y a plein de bonnes intentions et le jeu s'est débarrassé de quelques lourdeurs. D'un autre côté, tout ce côté neuf est accompagné de défauts de réalisation et créera surtout peut-être un clivage avec ceux qui aimaient les anciennes interfaces.

Mais au final, l'important c'est la playlist et le fun qu'on a à chanter et ça, dans tous les cas, c'est encore là.

Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l'éditeur.