Test de Goldorak – Le Festin des Loups - Pour les fans avant tout

C'est vers la fin des années 70 que comme beaucoup de jeunes enfants, je découvrais sur Récré A2 une série qui allait marquer l'imaginaire de milliers d'entre nous sans pour autant être le phénomène durable que furent plus tard Dragon Ball ou Pokémon à la fois par manque de continuité dans le temps mais aussi de rediffusions... et aussi parce qu'il faut l'avouer, ça n'était pas qualitativement exceptionnel avec son format 1 épisode = 1 Golgoth tué quasi toujours de la même façon.

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C'est l'histoire d'un prince...

Comme on me l'a demandé, je ne spoilerai pas le contexte du premier chapitre qui sert de tutorial. Disons simplement que globalement, l'empire de Véga vient sur Terre pour conquérir (comme tout bon empire qui se respecte) la planète dont la seule défense est Actarus aux commandes de Goldorak.

Goldorak – Le Festin des Loups se présente majoritairement comme un beat them all en 3D en monde ouvert (mais limité en taille).
Les objectifs de quête sont indiqués par des gros marqueurs et l'exploration présente pour intérêt majeur de récupérer des composants qui permettent d'améliorer notre robot.

Lors du tutoriel, on apprend à contrôler Goldorak et si toutes les attaques emblématiques ne sont pas présentes dans un premier temps, c'est seulement parce qu'elles se débloquent plus tard dans le jeu. Cependant, dès le début on peut envoyer les Clavicogyres et faire tourner l'Astérohache, ce qui est tout de suite très plaisant pour le fan.

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Fulguropoing !

Le système de combat n'est pas inintéressant : les attaques de base chargent une jauge qui permet de lancer des attaques spéciales, mais également de récupérer de la vie et évidemment on regrette régulièrement d'y avoir été comme un bourrin quand on se fait surprendre en fin de combat parce qu'on n'en a pas assez gardé sous le pied. Le jeu peut être assez punitif, car la récupération de vie prenant quelques secondes, il faut bien anticiper les choses sous peine de se faire attaquer avant de récupérer.

Les ennemis ne sont pas particulièrement intelligents et on suit plutôt une logique de "1 type d'ennemi = 1 façon préférentielle de le battre".
Par exemple, les robots qui se protègent avec leur bouclier sont mis à mal par le Rétrolaser qui les repousse et les paralyse quelques secondes.
D'autres robots sont invulnérables tant qu'une certaine attaque ne leur a pas été lancée.
Les combats sont rapides et amusants, surtout lors des rencontres contre des Golgoths qui ont chacun leur façon d'être vaincus. Les patterns des boss sont assez simples à comprendre, n'attendez pas la profondeur de combat d'un Souls-like.

Via les quêtes et l'exploration, on ramasse des composants qui permettent d'améliorer les attaques et les capacités de Goldorak. C'est assez simpliste, mais très suffisant pour donner envie de récupérer de quoi débloquer et améliorer... le Cornofulgure par hasard ? Notons d'ailleurs que le système de combat prend un peu plus d'intérêt au fur et à mesure qu'on améliore Goldorak.

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Goldorak au Pentium ?

L'échelle des choses est plutôt bien rendue avec Goldorak qui est plus grand que les arbres ou encore lors des missions d'escorte où l'on accompagne des véhicules terrestres qui ont un air de micromachines à côté de notre engin de combat.

Lors de certains passages, on peut piloter Goldorak en mode vol en vue de derrière ou encore l'OVTerre d'Alcor en vue du dessus pour des séquences de style schmup pas trop compliquées.

L'histoire se déroule via des échanges entre les divers protagonistes représentés en mode BD. De mémoire, ils sont tous là que ce soit côté gentils ou côté méchants et si l'histoire globale est convenue, il y a quand même quelques moments touchants issus du dessin animé vu que le jeu en suit la trame.

Un des énormes points forts du jeu sont les musiques originales réorchestrées qui nous plongent dans une transe nostalgique fort agréable. Les doublages sont quand à eux corrects, mais évidemment, les doubleurs originaux étant quasiment tous décédés, il n'y a pas d'effet nostalgie ici.

On sent une vraie générosité et un vrai amour de la licence dans ce que le jeu propose avec ses grandes étendues et ses arbres qui bougent quand Goldorak marche à côté.

Le problème est que parfois, le jeu est en souffrance techniquement. Il y a du clipping et ça n'est pas très fluide alors qu'on est sur PlayStation 5. Et malheureusement pas d'option performance/qualité comme c'est de coutume dans les jeux pour cette console. Ces problèmes sont clairement liés au monde ouvert du jeu, car lors de séquences sur des zones plus restreintes, le jeu est totalement fluide.

C'est d'autant plus dommage que visuellement, le jeu n'a rien d'exceptionnel, on pourrait tout à faire croire à un jeu de début de PlayStation 4.
Que ce soit graphiquement simple n'est pas un problème, le dessin animé n'était pas une vitrine technique du domaine de l'animation et le rendu est très fidèle à l'œuvre originale. Néanmoins, c'était justement une bonne raison pour en profiter pour avoir un jeu fluide. Sachant qu'il sort aussi sur les générations précédentes et Switch, j'ai un peu peur pour les utilisateurs de ces consoles.

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Goldorak go ?

La communication autour du jeu a été très axée sur les attaques emblématiques de Goldorak et les musiques d'époque arrangées. Très clairement, le but est de faire vibrer la corde nostalgique qu'ont les plus anciens pour cette licence.

Même si le jeu aurait mérité une technique de meilleure qualité il n'est pas non plus honteux. J'ai eu beaucoup de plaisir à contrôler Goldorak et à redécouvrir l'histoire du dessin animé. Mais pour quelqu'un qui n'a pas cette affect vis-à-vis de la licence, qu'est-ce qu'il reste ?
Un beat them up simple à la réalisation moyenne où l'on enchaîne des combats plus ou moins inspirés contre des robots entre diverses quêtes basiques.

C'est dommage, il y avait ici une possibilité de faire mieux et d'inciter les plus jeunes générations à découvrir cette licence historique dans l'histoire des dessins animés (en tout cas au niveau de la France), mais vu que ce jeu ne se dénote que par des choses qui plairont aux nostalgiques et aux fans, il ne lui reste pas grand chose pour qu'on puisse le conseiller à un nouveau public.

Je fais partie du cœur de cible Goldorak – Le Festin des Loups et pour moi ça fonctionne, j'ai régulièrement eu le sourire aux lèvres devant certaines choses que le jeu proposait et j'ai pris beaucoup de plaisir à y jouer et entendre Actarus nommer chaque attaque spéciale lancée, comme dans le dessin animé. Toutefois, hors de cette cible - peut-être suffisante pour l'éditeur -, je ne vois pas qui d'autre il pourrait décemment toucher. Et si vous n'êtes pas sur une machine de jeu current-gen, surveillez les premiers retours concernant les performances sur des environnements moins récents.

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Testé par Aragnis sur PlayStation 5 avec une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S
Genres Action, contemporain, futuriste / science-fiction

Sortie 14 novembre 2023 (Monde) (Xbox Series X|S)
14 novembre 2023 (Monde) (PlayStation 5)
14 novembre 2023 (Monde) (PlayStation 4)
14 novembre 2023 (Monde) (Xbox One)
14 novembre 2023 (Monde) (Windows)
2024 (Monde) (Nintendo Switch)

Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.