Test de Wargroove 2 - Du nouveau dans la continuité

Wargroove 2 nous plonge dans les aventures de 3 factions déjà connues, quelques années après les évènements du premier volet. Chacune lutte contre un mal commun tout en poursuivant ses propres objectifs, créant des tensions lors des campagnes respectives. Comptez une dizaine d'heures de jeu pour chacune des 3 campagnes (+1 déblocable), offrant ainsi plus de 40 heures de jeu au total.

une nouvelle faction

Une différence notable à mon goût, par rapport au premier opus, concerne l’évolution de la difficulté entre les campagnes. Dans Wargroove, les campagnes avaient une difficulté relativement similaire entre elles, avec une progression graduelle, mais repartant sur un mode « facile » au début de chacune. À l'inverse, dans Wargroove 2, la difficulté augmente dès le début de la première campagne jusqu’à la fin de la quatrième, ce qui peut parfois contredire la logique narrative du jeu. Par exemple, des unités qui apparaissent vers la fin de la première campagne sont parfois disponibles dès le début de la seconde, bien que chronologiquement cela devrait être plus ou moins parallèle. Cela peut dérouter ceux qui accordent plus d’importance à la cohérence narrative qu’au gameplay. De plus, je trouve que les différentes campagnes sont moins interconnectées au niveau de l’histoire. Certes, nous combattons d'autres factions, mais l'influence de ces affrontements sur l'histoire globale semble moins marquée que dans le premier volet, du moins, si ma mémoire est encore fidèle.

Parmi les nouveautés de Wargroove 2, nous avons l’introduction des unités aquatiques, offrant une approche très différente des champs de bataille. Avec la difficulté croissante des campagnes et la variété des unités à notre disposition, il sera vraiment difficile de composer une armée efficace. Il faudra réfléchir sérieusement à notre plan de bataille avant de nous lancer dans le combat. Comme le disait le maréchal Helmuth Karl Bernhard von Moltke en 1871, « aucun plan de bataille ne survit au premier contact avec l’ennemi ». C’est vrai, mais avoir un plan permet tout de même de s’adapter au mieux avec ce que nous avons aligné pour affronter l’armée adverse.

Les cartes sont plus vastes, exigeant une planification minutieuse pour éviter d’être submergé ou de voir ses unités décimées faute de soutien adéquat. La plupart des commandants de ce nouvel opus sont déjà connus, en particulier pour ceux qui ont joué au DLC du premier volet. La mécanique de groove, permettant à vos unités d’utiliser des pouvoirs spéciaux, a légèrement évolué, offrant la possibilité d'améliorer ces compétences pendant le jeu.

Un nouveau mode fait aussi son apparition : le mode conquête. Surfant sur la vague de gameplay du moment, ce mode introduit un aspect rogue-lite au jeu. On a une seule armée et en cas de défaite, il faut recommencer. Cependant, ce nouveau mode a été installé au dépend des modes Arcade et Puzzle du premier. Dommage, car les challenges qu’ils proposaient étaient vraiment intéressants pour les plus acharnés des fans.

L’éditeur est lui aussi dans la continuité, avec des possibilités supplémentaires comme la possibilité de créer des éléments d’intermède.

Wargroove 2 reste fidèle à son prédécesseur, capitalisant sur ses succès tout en ajoutant de petites nouveautés pour satisfaire les fans de la série.

Peut-être regrettera-t-on le manque de prises de risque dans l’évolution du jeu, voire même l'adoption du mode roguelite par facilité. Mais pourquoi changer une formule gagnante ? C’est plus grand, un peu plus beau, plus complexe et plus long. Ceux qui avaient apprécié le premier opus seront enchanté de cette suite, et c’est bien ce qu’on demande à des suites. Si on suit le même modus operandi que le premier, les manquements éventuels comme l’Arcade et le Puzzle pourraient être réintroduits dans un prochain DLC. On verra, mais de toute façon on à déjà fort à faire avec ce qu’on à déjà sous les mains.

- jeu testé par Seiei sur Nintendo Switch avec une version offerte par l'éditeur