Mon premier test de jeu d'horreur de l'année, d'origine brésilienne, ce qui n'est pas courant. Allons-nous avoir droit à des monstres sur les plages de Copacabana ? Que nenni, le jeu est plus proche d'une adaptation de L'Exorciste que d'autre chose.
Des moyens limités
Dans Devil Inside Us: Roots of Evil, on incarne le prêtre Aughust tout d'abord lors d'une séquence se déroulant dans les années 80 alors qu'il se rend dans une maison où se sont produits d'horribles événements.
Puis, quelque décennies plus tard, maintenant septuagénaire, Aughust retourne quelques jours dans les mêmes lieux, car le mal semble s'être réveillé.
Les premiers moments de jeu confirment qu'on est dans un jeu à petit budget. Les graphismes au style réaliste essayent dans la limite des moyens du développement de nous mettre dans une ambiance pesante. Et globalement, ça fonctionne à peu près.
L'ambiance sonore et musicale s'en sort à peu près correctement, sauf lors de certaines passages où on a droit à une musique douce au piano style Minecraft qui ne va pas du tout avec l'ambiance du moment.
L'histoire avance via une voix off et des écrans fixes au style gouache. Limite, mais suffisant.
Une bonne volonté indéniable
La maison et son extérieur qui représentent environ 80% du décor de l'aventure sont très cohérents dans leur structure et aller dans la petite cabane au fond du jardin peut mettre un certain degré de pression.
La peur dans ce jeu est aussi distillée à coup de certains jumpscare plus ou moins efficaces et les apparitions démoniaques.
Pour s'en débarrasser, Aughust dispose de sa croix représentant sa foi : on vise l'apparition, on active la croix et la foi baisse tout en blessant l'ennemi. Si on tombe à court de foi, on peut la recharger avec des rosaires, car bien que la foi remonte toute seule, c'est beaucoup trop lent. La croix prend alors beaucoup de place à l'écran et avec les effets de lumière, on voit à peine ce qu'on vise. Si c'est pour ajouter au stress, c'est réussi ... sinon c'est un peu raté.
L'autre arme d'Aughust est la fuite, mais le septuagénaire s'essouffle très très vite et les pastilles de caféine qui lui redonnent un peu d'entrain ne sont pas légion.
L'exploration permet de récupérer des clés et objets permettant d'ouvrir des portes et de faire avancer l'histoire.
Vite fini
Histoire qui ne dépasse pas les deux heures, ce qui donne au final l'impression d'avoir vécu un film interactif. Pas un mauvais film, mais pas un chef d'œuvre.
Finalement, les moments où le jeu s'en sort le mieux, c'est quand il sort de ses mécanismes et ambiance de base et provoque ainsi un peu de surprise, ce qui peut faire regretter de ne pas avoir eu un jeu plus long et développé.
Mais si on le prend pour ce qu'il est, c'est à dire un jeu à faible budget qui veut nous faire vivre une histoire d'horreur, Devil Inside Us: Roots of Evil assure un peu mieux que le service minimal.
Testé par Aragnis sur PlayStation 5 avec une version fournie par l'éditeur
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