Test de Shines Over: The Damned - Expérimentation expérimentale
C'est dans le communiqué de presse qu'on nous dit que Shines Over: The Damned est "une expérience d'aventure unique où vos sens seront testés et votre réalité questionnée". Y'a pas à dire, la barre est mise d'entrée assez haut. Et au final, ce n'est pas que de la fanfaronnade.
Où suis-je ?
Shines Over: The Damned ne s'encombre pas : il n'y a pas de menu, pas d'introduction hors un texte un peu cryptique et on est directement lâché dans un environnement peu amical sans la moindre explication, avec aucune interface à l'écran.
Même si l'environnement est assez dépouillé, c'est joli, profitant de l'Unreal Engine. Les rares musiques et effets sonores ne sont pas en reste, participant pleinement à l'ambiance étrange du jeu.
On est naturellement amené à avancer sur l'unique chemin visible, un chien faisant parfois office d'éclaireur et c'est à ce moment qu'on nous explique à l'écran les quasi seules commandes qui vont servir tout au long du jeu : courir et sauter.
Et ça va directement être utile, car la première épreuve consiste à sauter sur des plateformes situées au dessus d'un vide mortel.
Ensuite, même chose sauf que certaines plateformes ne sont pas visibles, mais indiquées par des points lumineux qui ne révéleront la susdite plateforme qu'une fois qu'on atterrit dessus.
Tout échec fait recommencer au début de l'épreuve avec les plateformes révélées qui restent affichées.
Où vais-je ?
Je parle d'épreuve, car les 5 chapitres qui composent le jeu proposent une façon de progresser différente des autres. Ça n'est jamais réellement compliqué et on saisit vite ce qui est attendu de nous.
Les environnements sont toujours jolis dans leur côté cauchemardesque et il y a quelques jump scares bien placés. On peut quand même reprocher des passages parfois beaucoup trop sombres d'autant qu'aucune option ne permet d'ajuster les paramètres.
Parfois, on subit l'attaque d'entités qui nous forcent à bourrer L1+R1 pour s'en débarrasser. Cela rajoute un poil de stress, mais est loin d'ajouter beaucoup de fun.
Des cinématiques ponctuent certains moment et très franchement elle ne m'ont pas particulièrement aidé à comprendre le sujet du jeu qui pour moi est une histoire de purgatoire, mais je peux me tromper.
Dans quelle étagère ?
Pardonnez ce jeu de mot pourri, d'autant que Shines Over: The Damned n'a pas de version physique à ranger, mais ce jeu qui se veut expérimental (et y réussit) se termine en environ 20 minutes. Ceci explique d'ailleurs l'absence de sauvegarde.
Même si certains pourront trouver un intérêt à réussir les trophées PlayStation du jeu - pas si simple vu qu'on doit faire les 5 chapitres d'une traite - on a plutôt tendance à se demander ce qui s'est passé avec une fin aussi cryptique que le reste de "l'histoire".
Vendu au prix de 14,99€, il faut que le consommateur soit conscient qu'il achète avant tout une expérience bizarre plus qu'un jeu. On est plutôt en face d'un proto-jeu, joli, avec une vraie ambiance et qui distille plus de jumpscares de qualité que certains AAA d'horreur.
Au final, Shines Over: The Damned donne avant tout envie d'avoir une version (vraiment) longue du jeu, car en l'état, difficile de conseiller à qui que ce soit d'ouvrir sa bourse, à moins que ce soit pour encourager le développeur.
Testé par Aragnis sur PlayStation 5 avec une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | PlayStation 5 |
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Genres | Ambiance, survival-horror, fantasy |
Sortie |
21 mars 2024 (Monde) (PlayStation 5) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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