Test de Sons of Valhalla - Le bruit des épées dans l'air et le souffle des dieux dans notre dos

Il m'intéresse aussi parce que le jeu ressemble fortement aux jeux de la série « Kingdom » que j’ai déjà évoqués plusieurs fois par le passé sur JeuxOnline. Sons of Valhalla plonge profondément dans l'univers de la violence, du pillage et de la guerre que j'ai mentionné précédemment. Dès le début, l'introduction nous plonge dans l'action, montrant notre héros devant son village en flammes, sa famille assassinée, sa femme enlevée, le tout dans un style pixel art remarquable.

Dans sa quête de vengeance, notre héros se lance à la poursuite du guerrier responsable du massacre. Cependant, les mers se montrent cruelles et son navire fait naufrage, entraînant sa mort... enfin, presque. Heureusement, Odin intervient. Notre héros se retrouve alors au Valhalla, où le père de tous explique que son heure n'est pas encore venue. Il le renvoie dans le monde des vivants pour accomplir son destin. Odin, intrigué par le potentiel des humains, compte sur leur aide lors du Ragnarok. Il prévient également que notre héros mourra probablement à nouveau dans sa quête de vengeance et que chaque mort sera compensée par une « rune » à sacrifier pour revenir sur Midgard via le Bifrost d'Heimdall, le pont arc-en-ciel. Nous reviendrons sur ce point plus tard.

De retour sur Midgard, précisément sur la côte anglaise, notre héros compte parmi les rares « survivants » du naufrage de ses navires. Cependant, d'autres arrivent bientôt pour constituer le cœur de notre armée. En effet, Sons of Valhalla se concentre davantage sur le combat que les Kingdoms dont il s'inspire. Tout le gameplay se déroule sur un plan 2D horizontal. Votre progression vous confronte à différents obstacles, souvent de difficulté croissante. Éliminer des ennemis vous procure des ressources, tandis que la capture de zones vous apporte une certaine logistique pour améliorer votre armée, que ce soit en équipant vos hommes ou en introduisant de nouveaux types d'unités (archers, béliers, etc.). Et bien sûr, ce qui a fait la réputation des Vikings : le mur de boucliers. Ce dernier est d'une importance capitale pour votre progression, car vous vous retrouverez souvent confronté à des fortifications qui mettront votre armée à rude épreuve. Sans mur, vous risquez de subir de lourdes pertes en tentant de faire tomber les palissades qui vous bloquent la route.

Ainsi, tout le gameplay se résume à un mouvement constant de va-et-vient, de gauche à droite, pour conquérir les places fortes ennemies tout en protégeant les vôtres. Il est essentiel de se préparer minutieusement en amont, car sans les bonnes améliorations et les équipements adéquats, vous risquez de vous heurter à un mur dès la première véritable forteresse rencontrée. Votre personnage émet des ordres, aisément exécutés via une roue crantée (comme dans un gameplay à la manette), mais participe également aux combats. Au fur et à mesure de votre progression, vous découvrez des runes, parfois dans des autels, des coffres, voire en les récupérant sur les ennemis vaincus, que vous pouvez équiper. Ces runes offrent divers bonus dans différentes catégories : personnels, pour vos troupes, pour la logistique, etc. Cependant, combattre aux côtés de vos hommes vous expose inévitablement au risque de mourir, et dans ce cas, l'une de ces runes doit être sacrifiée pour poursuivre votre aventure, conférant ainsi au jeu un aspect roguelike.

N'oubliez pas non plus de prendre en compte votre propre évolution, car à la fin de chaque niveau, vous devez affronter le boss en solo. Chacun possède un gameplay spécifique, ce qui m'a rappelé les bons vieux boss des anciens jeux de plateforme. C'est d'ailleurs un point positif, d'autant plus qu'ils sont très bien conçus en termes de design de personnages.

Le premier niveau offre une introduction parfaite au jeu, mais dès le deuxième niveau, les défis se corsent considérablement. C'est pourquoi j'insiste sur l'importance de se préparer minutieusement et de progresser sans précipitation. Dans les combats de masse, bien que votre héros soit évidemment crucial, il n'est qu'un maillon de la chaîne qui peut faire pencher la balance de la bataille d'un côté ou de l'autre. Souvent, il doit se replier pour se soigner, se rééquiper ou chercher de nouveaux soldats pour maintenir la ligne de front. Pendant son retrait, vos hommes continuent de se battre pour avancer. Ne pas les renforcer suffisamment reviendrait à les sacrifier inutilement.

Il y a cinq niveaux dans le jeu, tous démarrant de la même manière : vous construisez votre base que vous développez (avec un maximum de 6 constructions), prenez des avant-postes qui vous fournissent des "héros" spéciaux (mention spéciale au soigneur, très utile) qui, bien sûr, vous coûtent plus cher, étant donné que vous êtes limité en nombre de troupes que vous pouvez commander simultanément. Vous formez votre armée, l'adaptez selon vos besoins et ainsi de suite.

En résumé, c'est un jeu très plaisant qui saura satisfaire les amateurs de stratégie guerrière. Le gameplay qui a fait le succès des Kingdoms a été ici intelligemment adapté pour mettre davantage l'accent sur le combat. Si vous avez apprécié les jeux qui ont inspiré celui-ci et si le thème vous intéresse, n'hésitez pas à y jouer, cela en vaut la peine.

Jeu testé sur PC par Seiei avec une version fournie par l'éditeur.