Test de White Day 2: The Flower That Tells Lies - Journée noire

Ce qui est bien avec l'Unreal Engine c'est qu'il permet de faire de beaux visuels. Et ça, c'est particulièrement important pour les jeux d'horreur qui s'appuient sur leur ambiance pour être efficaces. Le problème avec l'Unreal Engine c'est que parfois, c'est avant tout un cache misère.

Test de White Day 2: The Flower That Tells Lies - Journée noire

La suite d'un jeu auquel vous n'avez probablement pas joué

Comme son nom l'indique, White Day 2: The Flower That Tells Lies est la suite de White Day : A Labyrinth Named School. Le premier opus portait d'ailleurs bien mieux son nom, car il se passait dans une école, comme sa suite qui pourtant nous parle de "fleur mensongère".

White Day 2 se présente sous la forme d'un jeu à la première personne dans lequel on retrouve les classiques commandes de déplacement, s'accroupir, courir ou encore allumer et éteindre la fameuse lampe des jeux d'horreur.

Visuellement, c'est tout juste correct, voire même plutôt décevant pour de la PS5.

De l'horreur horrible ?

Alors évidemment, une école coréenne, qui plus est dégradée par les événements du premier épisode, ça n'amène pas à des effets chatoyants, mais on est quand même sur du minimalisme dans les décors et les textures. D'un autre côté, tant mieux car on sent manette en main que si les graphismes avaient été plus poussés, le framerate en aurait souffert.
Mais quand on voit ce qui peut être fait avec un MADiSON, White Day 2 fait office de parent pauvre du genre.
Et malheureusement, ce n'est pas qu'au niveau visuel que le jeu pêche.

Certaines entités peuvent nous poursuivre et nous faire des dégâts tant que l'on ne termine pas un QTE.
Le premier problème est que les réactions et détections des ennemis ne paraissent pas très organiques, on est dans le bas du panier de l'intelligence artificielle.
Ensuite, le fait de récupérer automatiquement sa vie façon "Call of" casse l'immersion survival/horror : les rencontres ne font alors pour la plupart pas peur, vu qu'en réussissant le QTE et quelques secondes de pause c'est comme si rien ne s'était passé.

De la réalisation, je ne retiens que certains thèmes musicaux réussis.

L'école buissonnière

Si l'on ajoute à ce bilan déjà pas fou le fait que les personnages (pas terriblement modélisés) n'ont pas de charisme, que leurs interactions ont un doublage anglais peu motivé et que l'histoire n'est pas passionnante, rien ne m'amène à recommander ce jeu.

D'ailleurs, l'histoire est découpée en 3 chapitres, jouables dans le désordre, ce qui n'a que peu d'intérêt vu qu'ils se suivent narrativement. On est parfois amené à certains choix qui vont modifier l'histoire, mais c'est systématiquement binaire et affecté par rien de ce qu'on aura pu faire précédemment.

Je ne sais même pas si l'on peut recommander White Day 2: The Flower That Tells Lies aux fans du premier opus tant ce jeu, sans même le considérer comme une suite, n'est pas un bon jeu en lui-même. Hors son ambiance coréenne, il existe bien d'autres jeux d'horreur/survie plus recommandables.

Testé par Aragnis sur PlayStation 5 avec une version fournie par l'éditeur

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Plateformes PlayStation 5, Windows
Genres Action-aventure, survie, survival-horror, asie, contemporain

Sortie 16 février 2023 (Monde) (Windows)
16 août 2024 (Monde) (PlayStation 5)

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