Test de Follow the Meaning - Un trop court point'n'click

Lorsqu'on lit la description de Follow the Meaning, on y lit la promesse d'une expérience de jeu différente. Et différente, l'expérience le fut, mais peut-être pas dans le sens attendu.

Suivez le guide

Paul Tilby, détective de son état, est tiré de son oisiveté lorsqu’une bien étrange lettre lui est adressée. Selon l’un de ses médecins, l’hôpital d’une ville proche aurait des pratiques bien étranges pour soigner ses patients. Sur place, le détective constate vite que l’endroit ressemble plus à une forteresse qu’à un hôpital psychiatrique et que l’établissement semble avoir une autorité inhabituelle sur la vie de la population. Voilà un mystère à résoudre, et ce ne sera pas très long.

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Machinalement

Follow the Meaning est un point&click tout ce qu’il y a de plus classique dans sa formule et dans son déroulement. On croise un personnage qui a besoin d’un objet quelconque, on lui trouve et il nous remet en échange un autre objet qui nous sert pour activer un mécanisme situé un peu plus loin. Pas de superflu, on ne s’embarrasse pas d’un inventaire à rallonge, d’objets à combiner ni même de dialogues à vrai dire. L’histoire en elle-même nous est racontée durant de brefs interludes entre les différentes étapes de l’avancée de Paul. Rien de révolutionnaire sur ce point, puisque le jeu s’arrête là où d’autres commenceraient tout juste. Les quelques passages où le jeu se permet de casser le 4ème mur m’ont par contre arraché quelques sourires, c’est déjà ça.

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Le jeu est globalement assez facile, on progresse tranquillement à travers les quelques énigmes qui sont placées sur notre chemin. Le jeu a même le bon goût de souvent laisser les indices que l’on découvre visibles à l’écran. Au final, il n’y a peut-être que deux ou trois énigmes qui vous donneront un peu plus de mal que les autres, et en général pour des raisons qui ne sont pas tant liées à la difficulté qu’à un léger manque de compréhension de la logique interne à l’énigme (oui, l’énigme des chapeaux, c’est à toi que je pense !). Hélas, cette facilité a une conséquence immédiate : le jeu est terriblement court. Il faut compter entre une heure et une heure et demi pour le finir. Et encore, en prenant son temps. Ce qui reste correct pour un jeu vendu à 5 euros.

La technique

Mhhh, je me demande quel est le bon numéro...
Mhhh, je me demande quel est le bon numéro...

Vous pouvez le voir sur les images qui accompagnent ce test, Follow the Meaning a choisi une direction artistique simple mais élégante. Ces graphismes dessinés à la main me rappelle un peu les productions d’Amanita, en un peu moins délirant. C’est toutefois très joli et ça a l’avantage de tourner comme un fleur sur à peu près n’importe quelle machine. Côté jouabilité, on fait là aussi dans le simple. Tout se joue à la souris et il suffit de cliquer sur un point d’intérêt de la carte pour que le personnage s’y téléporte. Pareil, la manipulation de l’inventaire ne demande qu’un clic sur l’objet puis sur l’endroit où vous voulez vous en servir. Le tout avec une interface réduite au minimum. Le jeu ne sort pour l’instant que sur Steam, mais il me semble ne pas faire de doute qu’une version mobile devrait voir le jour. Enfin, le jeu dispose de textes en français, même si j’ai noté quelques absences dans la traduction dans notre version pré-sortie. Rien de bien grave toutefois.

Conclusion

Écrire le test d’un jeu comme celui-ci est toujours particulier, car il est rarement possible de briller durant un laps de temps aussi court. Follow the Meaning en est l’illustration. Ce qu’il fait, il le fait bien, mais il laisse l’impression d’être juste un apéritif qui vous laisse sur votre faim. Pour un premier jeu, c'est toutefois encourageant, même si on attendra plus en termes de contenu dans le futur.

Test réalisé sur PC par Grim avec une version fournie par l'éditeur.

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