Test – Warriors: Abyss – Musou et roguelite s'unissent en enfer ?
Warriors: Abyss fusionne l'action frénétique des jeux Musou avec la boucle addictive des roguelites. Cette alliance inattendue peut-elle captiver les amateurs de hack-and-slash ? Découvrons ce que propose cette aventure infernale.
La surprise de ce début d'année 2024 nous vient d'Omega Force et Tecmo Koei avec WARRIORS: Abyss, un spin-off audacieux sorti le 12 février. Cette nouvelle itération de la franchise Warriors bouleverse les codes établis en fusionnant l'ADN Musou avec les mécaniques contemporaines des roguelites, s'inspirant ouvertement de succès comme Hades et Vampire Survivors.
Dans cette épopée infernale, les héros emblématiques de Dynasty Warriors et Samurai Warriors se retrouvent piégés dans les entrailles des enfers, contraints d'affronter des légions de démons pour vaincre le terrible Gouma. Cette proposition originale promet de réinventer la formule Musou tout en conservant ses fondamentaux. Mais cette ambition se traduit-elle par une expérience véritablement enrichissante pour les joueurs ?
Ce qu'on a aimé
Un système de combat électrisant
Le cœur de Warriors: Abyss repose sur une fusion ambitieuse entre l'action caractéristique des Musou et les mécaniques modernes des roguelites. Cette alliance se manifeste à travers un système de combat sophistiqué où les joueurs peuvent enchaîner des combinaisons d'attaques légères et lourdes tout en gérant leurs esquives stratégiques.
La profondeur du gameplay s'enrichit grâce au système de personnages alliés, permettant de déclencher des attaques dévastatrices qui transforment l'écran en un festival pyrotechnique impressionnant. Les combos peuvent être étendus grâce aux invocations d'alliés, ajoutant une couche tactique supplémentaire aux affrontements. Cette mécanique de combat fluide et réactive récompense autant la réflexion que les réflexes, créant une expérience de jeu captivante qui maintient les joueurs en haleine durant des sessions entières.
Les héros légendaires
Le roster impressionnant de Warriors: Abyss constitue l'un de ses atouts majeurs, proposant plus d'une centaine de combattants issus des univers Dynasty Warriors et Samurai Warriors. Chaque personnage dispose de son propre style de combat, avec des enchaînements d'attaques uniques et des capacités spéciales distinctives. Le système de progression permet de débloquer progressivement ces héros, offrant une motivation constante à l'exploration du contenu.
Les interactions entre personnages, notamment via le système de liaison qui permet de combiner leurs attaques spéciales, ajoutent une dimension stratégique supplémentaire à la composition d'équipe. Cette diversité de gameplay encourage l'expérimentation et la découverte de synergies toujours plus puissantes entre les différents combattants.
Une progression satisfaisante
Le système de progression permanente constitue l'épine dorsale de l'expérience Warriors: Abyss, s'articulant autour de la monnaie Karma Ember obtenue durant les runs. Cette ressource permet non seulement de débloquer de nouveaux personnages mais également d'accéder à des améliorations permanentes qui renforcent l'ensemble du roster.
Les joueurs peuvent investir dans différentes branches d'amélioration, personnalisant leur expérience selon leur style de jeu. Ce système de progression multi-couches, combinant déblocages permanents et améliorations temporaires durant les runs, crée une boucle de gameplay addictive qui donne envie de revenir régulièrement au jeu pour découvrir de nouvelles combinaisons et stratégies.
Ce qu'on n'est pas sûrs d'avoir aimé
Les aspects visuels contestables
L'esthétique de Warriors: Abyss soulève des questions légitimes quant à son ambition technique. La réutilisation massive d'assets provenant des précédents épisodes de la série Warriors se fait clairement ressentir, tant dans les modèles des personnages que dans les animations de combat. Si cette approche permet de proposer un roster conséquent, elle témoigne également d'une certaine économie de moyens qui pourrait décevoir les joueurs en quête d'une expérience véritablement nouvelle.
Les effets visuels, bien que spectaculaires, manquent parfois de finesse et peuvent saturer l'écran jusqu'à rendre l'action difficilement lisible. Cette direction artistique hybride, oscillant entre réemploi d'éléments familiers et surcharge d'effets spéciaux, illustre les compromis techniques qui ont dû être faits durant le développement.
Les environnements répétitifs
Les décors et l'architecture des niveaux constituent l'un des aspects les plus discutables de Warriors: Abyss. Les arènes, bien que variées dans leur thématique infernale, souffrent d'une conception minimaliste qui se répète trop souvent au fil de l'aventure. La simplicité des zones de combat, constituées principalement de plateformes planes aux variations limitées, ne parvient pas à renouveler suffisamment l'expérience de jeu.
Cette monotonie environnementale est particulièrement notable lors des sessions prolongées, où le manque de diversité dans le level design peut rapidement devenir lassant. Les interactions avec le décor se limitent généralement à des obstacles basiques, ne permettant pas d'exploiter pleinement le potentiel tactique qu'auraient pu offrir des environnements plus élaborés.
Ce qu'on a moins aimé
Les limites techniques en combat
La surcharge visuelle constitue l'un des problèmes majeurs de Warriors: Abyss, particulièrement lors des affrontements intenses. Les nombreux effets spéciaux, combinés aux hordes d'ennemis et aux indicateurs de zone d'effet (AoE), créent une confusion visuelle qui nuit significativement à la lisibilité de l'action. Le système d'esquive, élément crucial du gameplay, souffre particulièrement de cette surcharge, rendant parfois difficile l'anticipation des attaques ennemies.
Le choix contestable d'imposer un temps de recharge aux esquives, conjugué à la multiplication des zones de danger, peut générer des situations de frustration où le joueur se trouve dans l'impossibilité d'éviter certains dégâts. Ces limitations techniques impactent directement l'expérience de jeu, notamment dans les phases avancées où la densité d'effets atteint son paroxysme.
Une narration superficielle
Le récit de Warriors: Abyss peine à captiver, se contentant d'une trame narrative minimaliste servant de prétexte aux enchaînements de combats. Malgré un casting riche de personnages emblématiques, le développement des protagonistes reste superficiel, ne permettant pas de créer un véritable attachement émotionnel.
Les interactions entre les héros se limitent à des échanges convenus, tandis que la progression narrative manque de moments forts susceptibles de marquer les esprits. Cette approche simpliste de la narration, bien que cohérente avec les origines arcade de la série, représente une occasion manquée d'enrichir l'univers des Warriors avec une histoire plus ambitieuse.
Crache ton Musou, Myrhdin
Warriors: Abyss représente une expérience paradoxale, oscillant entre innovations prometteuses et limitations frustrantes. Si le mariage entre Musou et roguelite offre des moments de pur plaisir ludique, notamment grâce à son système de combat dynamique et son roster impressionnant, les problèmes de lisibilité et le manque d'ambition narrative tempèrent l'enthousiasme initial.
Malgré ses défauts, le titre parvient à proposer une expérience divertissante qui saura satisfaire les fans de la franchise en quête de sensations fortes, tout en restant accessible aux néophytes curieux de découvrir un nouveau type de challenge.
Ce test a été réalisé par Myrhdin avec une clé ou un jeu fournis par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le développeur, l'éditeur ou les entreprises les représentant.
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Plateformes | Nintendo Switch, PlayStation 5, Windows, Xbox Series X|S |
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Genres | Action, hack 'n' slash, jeu de rôle (rpg), asie |
Sortie |
13 février 2025 (Monde) 14 février 2025 (Monde) (Nintendo Switch) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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