Test d'Attack on Titan : Wings of Freedom

Très souvent lors d'une adaptation d'un film, d'une série TV ou d'un manga en jeu vidéo, nous nous retrouvons avec une œuvre vidéo-ludique bancale, qui ne rend pas hommage à l'ambiance de l’œuvre originale.

Le manga « L'Attaque des Titans » se retrouve dans ce cas de figure lors de sa première adaptation en jeux vidéo sur 3DS par l'éditeur Spike Chunsoft, mais cette nouvelle adaptation, éditée par Koei Tecmo et développée par Omega Force, nous montre qu'il est tout à fait possible de retranscrire l'ambiance et l'essence du manga.

Nein, wir sind der Jäger ! 

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Cette première adaptation sur consoles couvre l’intégralité de la saison 1, aussi ceux ayant vu l'anime diffusé sur Wakanim puis sur France 4 et ceux qui ont lu les trente-quatre premiers chapitres ne seront pas dépaysés.

Pour les nouveaux qui découvrent « L'Attaque des Titans », l'histoire est centré autour des personnages Eren Jaeger, Mikasa Ackerman et Armin Arlet, qui font partie du bataillon d'exploration et luttent pour la survie de l'humanité contre des Titans ayant comme objectif de dévorer toute l'humanité.

On retrouve deux modes de jeux :  le mode histoire et le mode libre. Il est également possible de jouer en multijoueur.

Afin de pouvoir atteindre le point faible des Titans, leur nuque, les membres du bataillon utilisent un kit de déplacement tridimensionnel qui leur permet de voler autour des Titans avant de cibler et de sélectionner leur seul point faible.

Le studio Omega Force a réussi avec une grande prouesse à transposer en jeu vidéo ces déplacements et à les rendre accessibles au plus grand nombre. Une prise d'élan, deux voltes accrochés aux remparts et on a l'impression d'y être, entre les bruitages, les effets de flou et les décharges plein gaz donnant de la patate aux impulsions.

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La nervosité des affrontements n'a d'égale que la violence qui s'en dégage lorsqu'un Titan s'écrase à vos pieds ; ce ballet aérien se poursuit d'un Titan à l'autre, sans jamais poser un pied à terre, car fouler le sol est bien souvent synonyme de mort. À l'inverse des autres productions d'Omega Force, on se concentre cette fois sur une poignée d'adversaires au lieu de faire face à une pluie d'ennemis.

La seule ombre au tableau est la caméra, qui tend à se prendre les murs exigus ou à perdre de vue la cible quand plusieurs ennemis remplissent l'écran.

Pour virevolter et se déplacer à grande vitesse, le harnais tridimensionnel utilise un gaz dont les bonbonnes alimentant votre harnais sont épuisables ; surveiller cette jauge est essentiel afin de ne pas être à la merci des Titans. De même, les lames s’abîment à mesure que vous frappez : plus vos lames sont émoussées, voire cassées, plus l'efficacité de votre attaque sera réduite.

On retrouve des mécaniques de RPG en gagnant de l'expérience pour monter le niveau de chacun des personnages, chaque niveau accordant des capacités utiles comme de remplacer vos lames en plein ciel, d'effectuer des attaques supplémentaires après la réussite d'un premier assaut, etc.

Il est possible d’améliorer vos équipements moyennant des Fonds du Régiment gagnés en accomplissant diverses missions ou en revendant les matériaux récoltés ; on peut aussi recycler nos anciens équipements afin de fortifier ceux fraîchement équipés.

Un coup de mou

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Malheureusement les environnements sont vides et les zones visitées dépeuplées. Il n'y a aucun débris ; de plus, les destructions en temps réel résument à elles seules une réalisation assez précaire, les bâtiments se détruisant selon un schéma prédéfini.

Les Titans ne représentent pas la moindre menace, quel que soit le degré de difficulté choisi. Ils sont peu mobiles et sont attentistes ; lorsque votre équipement est bien amélioré, ils sont très rapides à tuer.

Le déséquilibre des rapports de force se fait vite sentir, ce d'autant plus qu'on retrouve beaucoup d'unités de ravitaillement pour nous fournir en gaz, lames et spray. Le mini-jeu qui survient lorsqu'un Titan nous saisit ne fournit aucun challenge, car, même en martelant mollement la touche, il est assez facile de s'en défaire. Comme chaque jeu de type musô, on retrouve un brin de répétitivité, même si le fait de sortir un peu de la ville en cheval relance un peu la formule.

Pour les amateurs de framerate, le titre se maintient généralement à 30 FPS, mais voit parfois ce nombre baisser lorsque plusieurs Titans sont à l'écran. Pour conclure sur l'aspect technique, précisons que pour la version PS4, le jeu est cross-save, avec transferts des sauvegardes en cloud même pour ceux qui ne sont pas membres du PlayStation Plus.

Conclusion

Capable du meilleur comme du pire Koei Tecmo, s'en est bien sorti en signant une adaptation soignée et totalement respectueuse de l'esprit de l’œuvre. Le style graphique, l'ambiance sonore et l’esthétique de l'anime se retrouvent dans ce titre, pour les bonheur de fans et des nouveaux arrivants. Le kit de manœuvre tridimensionnel procure des sensations que peu de titres ont su nous proposer.

Malheureusement, le rapport de force tourne beaucoup trop en faveur des humains, un déséquilibre qui paraîtra peut-être un peu hors-sujet et qui rend du même coup le concept un peu trop répétitif une fois les premières missions passées.

 Test réalisé par Maiky. à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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