Aperçu de Vanguard Exiles - Un Auto-Battler par le créateur de Magic

Parfois, il y a des tests qu’on ne peut pas éviter. Quand j’ai vu les propositions qu’on avait reçues à la rédaction et que j’ai aperçu « créé par Richard Garfield », le créateur de Magic : l’Assemblée, je n’ai pas pu m’empêcher de foncer dessus.

Mais... est-ce justifié ? Après tout, le bon vieux Richard a une sacrée liste de jeux créés et, à part Magic, ils ont tous été très éphémères. Le seul succès, assez relatif, a été Keyforge en 2018. Pourtant, ma curiosité était piquée au vif.

Vanguard Exiles sort un peu des sentiers battus habituels de Garfield, car il ne s’agit ni d’un jeu de cartes ni d’un jeu de société. C’est un jeu vidéo, plus précisément un auto-battler, un genre popularisé par des jeux comme Teamfight Tactics. Le principe est simple : deux joueurs s’affrontent dans une série d’escarmouches pour être le premier à atteindre un certain nombre de points de victoire.

Principe du jeu

Au début de chaque bataille, quatre tuiles hexagonales avec des valeurs apparaissent à l’écran, reliées entre elles. Vous devez placer vos maigres troupes et les répartir entre ces tuiles. Une fois les troupes placées, vous signalez que vous êtes prêt et à ce moment, vous voyez le positionnement des troupes adverses.

Conquête des tuiles

• Tuiles solitaires : Si vous êtes le seul sur une tuile, elle est conquise par vos troupes après un certain nombre de tours de jeu automatisés, vous rapportant ainsi des points de victoire correspondant à la valeur de la tuile.
• Tuiles contestées : Si des troupes ennemies se trouvent sur les mêmes tuiles, un combat commence. Un ordre d’initiative détermine l’ordre des attaques, durant lesquelles les unités s'affrontent tour après tour avec leurs points de dégâts et de vie. L'un des camps finit par mourir, permettant à l’autre de conquérir la tuile.

Comme il faut plusieurs tours pour venir à bout des adversaires, les unités placées ailleurs et ayant déjà pris leurs tuiles se déplacent aléatoirement sur des cases contestées, apportant des renforts. Ce processus ajoute une dimension de stratégie et de chance.

Entre chaque escarmouche, vous gagnez 1 pièce d’or et une boutique apparaît avec trois choix :

• Une troupe gratuite supplémentaire.
• Des unités plus chères, mais plus puissantes. Ces unités ont des capacités spécifiques que vous pouvez essayer de combiner pour maximiser votre domination sur la carte.
• Des buffs (ou débuff) à placer sur des tuiles.

Chaque nouvelle escarmouche ajoute des tuiles aux tuiles existantes, étendant ainsi le champ de bataille. Cela peut complètement chambouler la stratégie que vous aviez mise en place. Parfois aussi, les couloirs intermédiaires s’écroulent, rendant certaines zones inaccessibles en cours de combat (mais vous pouvez toujours diviser vos unités au moment de les placer entre les deux zones). L’évolution dynamique du champ de bataille apporte une complexité supplémentaire.

Points forts et faiblesses

Mécaniquement, le jeu est original et se distingue des autres auto-battlers. Cependant, il vient aussi avec son lot de frustrations typiques du genre. Par exemple, voir vos unités perdre une bataille parce qu’elles se séparent en groupes incohérents, tandis que l’ennemi reste uni, est très frustrant. C’est l’IA qui décide ces mouvements, vous n’avez aucune influence autre que le placement initial.

Actuellement, seules trois factions sont disponibles. Vous pouvez constituer votre escadre en combinant deux d’entre elles, mais avec seulement trois factions, on en fait rapidement le tour. Le jeu n’est clairement pas fini. Visuellement, il est très basique, manque de personnalité et de sophistication. L’interface utilisateur (UI) est également assez primitive et nécessite des améliorations significatives.

On verra ce qu’il en sera à la sortie de l’accès anticipé, mais pour le moment, Vanguard Exiles ne vaut pas les 15 euros demandés. Heureusement, une démo est disponible sur Steam pour vous permettre de mieux appréhender le concept général. Essayez-la pour voir si le jeu vous accroche.

Mais oui, je me suis fait avoir par le « créé par Richard Garfield ». Le nom pourrait piquer votre curiosité, mais n’hésitez pas à tester avant d’acheter.

Aperçu réalisé par Seiei grâce à une version fournie par le développeur.