Test de KARMA: The Dark World - Repoussant chef-d'œuvre
Il y a des tests faciles à écrire, on sait ce qu'on aimé dans le jeu, ce qu'on n'a pas aimé et, quand on considère être un joueur lambda, on peut même anticiper l'accueil qu'aura le jeu. Mais là je suis totalement destabilisé tant KARMA: The Dark World est particulier.
Laide beauté
Après quelques conseils sur la meilleure façon de profiter du jeu, on se réveille dans un lit d'hôpital en vue à la première personne, branché, visiblement pas en grande forme et totalement amnésique. Ah le fameux personnage principal amnésique si cher aux scénaristes en manque d'idée. Je ne savais pas à quel point j'allais vite regretter cette pensée tant KARMA: The Dark World met rapidement en place son ambiance unique.
Tout d'abord par des tests qui permettent de régler les options du jeu puis des questions de plus en plus dérangeantes nous faisant rentrer de pas à pas dans l'ambiance Orwellienne du monde dans lequel on évolue.
Pour résumer en essayant d'en dire le moins possible, on incarne un agent du Bureau des pensées qui en plus d'enquêter classiquement via la recherche d'indices est capable de pénétrer dans l'esprit d'autres personnes.
Graphiquement superbe, avec un excellent travail sur le son, ce jeu est parfait sur la forme à la fois dans des visuels saisissants, mais aussi dans d'autres glauques et déprimants.
Démotivante envie
Sachez que j'écris ce test alors que je n'ai pas (encore ?) terminé le jeu alors que d'après HowLongToBeat il faut à peine 6 heures pour finir son histoire. Et si je n'ai pas terminé, ce n'est pas en premier lieu par manque de temps, mais parce que je n'ai pas envie d'y jouer.
Ce manque d'envie n'est pas liée au fait que le jeu est mauvais, ni même qu'il ne me plairait pas, c'est autre chose ... je le trouve éprouvant moralement. Quand je prends la manette en main, entre l'ambiance colorée d'un Genshin Impact ou les verdoyants greens d'un PGA Tour 2K25 et l'univers tordu de KARMA: The Dark World, j'ai du mal à me résoudre à lancer ce dernier.
Pourtant, j'ai envie d'en savoir plus, d'autant que le scénario est très bien travaillé et le jeu plein de surprises.
Bien que joué à la première personne, on pourra reprocher au jeu d'être avant tout un point & clic à énigme assez guidé, parfois tendance visual novel, mais c'est parce que sa force majeure est dans la narration.
Que ce soit par son univers dystopique, sa technologie avancée au style rétro et son casting (humain ou pas), KARMA: The Dark World renvoie des influences définitivement Lynchiennes allant même jusqu'à plagier (de façon réussie) la célèbre série.
Horrible GotY
Tout comme les œuvres du cinéaste il est difficile de rentrer dans l'ambiance du jeu et si on y arrive on est grandement récompensé. Mais on peut rester sur le pas de la porte et constater que bien que bourré de qualités, ses partis pris forts peuvent nous bloquer.
Impossible de recommander le jeu tant il s'adresse à des gens qui vont être capables de l'apprécier.
Impossible également de nier qu'il est parfaitement réalisé et scénarisé et c'est de ces forces qu'il est tout aussi attirant qu'il peut repousser.
J'ai quand même envie de dire que tout le monde devrait l'essayer car très vite on sait si on aime ou pas et ce serait dommage de passer à côté d'un jeu marquant à une époque où on ne nous sert quasiment que des suites ou des remakes.
Testé par Aragnis sur PlayStation 5 avec une version fournie par l'éditeur
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Plateformes | PlayStation 5, Windows, Xbox Series X|S |
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Genres | Action-aventure, survie, survival-horror, contemporain |
Sortie | Inconnue |
Réactions
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