Test de SaGa Frontier 2 Remastered - Ancien jeu, nouveau verni

SaGa Frontier 2 est sorti sur PlayStation en France le 22 mars 2000. À l'occasion de son vingt-cinquième anniversaire, il est ressorti sur toutes les plates-formes modernes dans une version remasterisée.

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Le jeu a deux protagonistes : d'un côté, on a Gustave, fils de Gustave XII, prince du royaume de Finney. Il se retrouve banni lorsqu'il n'arrive pas à réaliser un rite de passage, prouvant par la même occasion qu'il ne possède pas la magie héréditaire de sa famille.

De l'autre, il y a Wil Knights, un jeune chasseur de trésor qui part à l'aventure tout en essayant de faire la lumière sur la disparition de ses parents.

Le scénario est découpé en évènements, déclenchés à partir d'un menu principal. Parfois, ce sont de courtes scènes faisant avancer l'histoire d'un protagoniste; parfois ce sont des suites de combats ou un donjon à explorer. Enfin, parfois ils se rapprochent plus d'un jeu d'aventure, dans lequel il faut parler aux bons PNJs et réaliser les bonnes actions dans le bon ordre pour faire avancer l'intrigue.

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Cette manière de le présenter est malheureusement assez restrictive et il n'est pas possible de sortir des lieux impliqués dans l'évènement en cours pour explorer la carte du monde, ni d'aller farmer dans un ancien donjon, par exemple. Il est parfois possible d'aller en ville entre deux évènements, mais même là il n'y a pas grand-chose à faire à part visiter les magasins.

Non, le jeu a une histoire à raconter et n'a pas le temps pour des à-côtés. Ça peut être déroutant au début, mais vue l'échelle temporelle du jeu, c'était sans doute nécessaire pour éviter les ellipses narratives à répétition.

Côté combats, on retrouve le système d'inspiration (les "Glimmers") habituel à la série pour apprendre de nouvelles attaques (compétences d'armes et sorts), dans une version toutefois plus permissive : une fois qu'une attaque est apprise, tous les personnages jouables peuvent l'utiliser.

En plus des combats par équipe (jusqu'à 4 persos), vous avez aussi parfois le choix de combattre en duel. Ce cadre plus resserré (au point qu'il utilise des sprites différents) change un peu les règles et, au lieu d'utiliser directement les attaques apprises, nous demande de combiner divers mouvements de base pour les réaliser. En plus de donner un certain contrôle sur l'apprentissage des attaques (alors que le Glimmer est aléatoire, en duel on peut essayer d'apprendre une technique précise, en réalisant la combinaison de mouvements associée), il permet aussi de conserver ses ressources lors des donjons, en utilisant un personnage différent à chaque rencontre.

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Et il y a beaucoup - peut-être même trop - de ressources auxquelles il faut faire attention : chaque personnage a ainsi, en plus des points de santé et points de vie habituels à la série (HP et LP), des points de magie (SP, pour les sorts), des points de techniques (WP, pour les compétences d'armes) et des points de durabilité sur leur arme(s), armure(s) et accessoire(s) (si les pièces de ces deux catégories ont des pouvoirs utilisables en combat). C'est là un des points faibles du jeu : sans être particulièrement difficiles à appréhender, ses systèmes d'équipement et de combat sont assez mal expliqués en jeu. Si la majeure partie des informations sont disponibles à condition de savoir où les chercher, il lui manque sans doute un vrai tutorial en début de partie.

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Côté remaster, l'ajout principal est le lifting qu'ont subi les graphismes. Les décors à l'aquarelle en HD en particuliers sont splendides, même sur la Switch en mode portable. On retrouve aussi d'autres ajouts maintenant "habituels" pour un remaster : options de qualité de vie (New Game +, possibilité d'accélérer les animations en combat et la vitesse de défilement des textes hors combat, options de sauvegarde rapide et automatique) et nouveau contenu (principalement en fin de partie) optionnel. Un mini-jeu a aussi été restauré. Il avait été retiré de la version européenne parce qu'il utilisait la PocketStation, un périphérique PlayStation jamais sorti hors du Japon.

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En conclusion, le jeu est bien, beau et intéressant une fois ses systèmes apprivoisés. Mais il est aussi très centré sur son histoire et n'offre quasiment pas d'activité annexes. On ressent également un peu son âge dans tout ce qui est caché dans le jeu, à commençer par les objets dans les décors, dont rien n'indique la présence, jusqu’aux subtilités des systèmes d'équipement et de combat, qui ne sont pas mentionnées nulle part ; certaines choses reflètent bien la philosophie de game design des années 2000.

Il y a, enfin, le fait qu'il ne soit pas traduit en français, alors que la version PS1 l'était. Si ce n'est pas un souci pour moi, je comprends parfaitement que ça puisse en être un pour quelqu'un d'autre.

Pour toutes ces raisons, je réserverais le jeu à un public averti, de préférence ayant déjà joué à un autre titre de la saga. Pour finir sur un point positif cependant : il ne coûte que 30€ plein tarif.

Test réalisé sur Switch par Alenn Tax grâce à une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Android, Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, iOS
Genres J-RPG, jeu de rôle (rpg), fantasy, médiéval

Sortie 27 mars 2025 (Windows)
27 mars 2025 (iOS)
27 mars 2025 (Android)
27 mars 2025 (PlayStation 4)
27 mars 2025 (Nintendo Switch)
27 mars 2025 (PlayStation 5)

Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.