Test d'Above Snakes: Wild Weird West
Above Snakes est un jeu d'aventure et de survie avec des éléments de RPG dans un monde inspiré par le Far West. Après une version PC sortie au printemps 2023, il arrive aujourd'hui sur consoles (PlayStation 4 et 5, Xbox One, Xbox Series X|S et Switch).
En lançant le jeu, on a le choix entre le mode Aventure, dans lequel on suit la trame de l'histoire, et le mode Exploration, dans lequel la carte et toutes les recettes d'artisanat sont déverrouillées d'office.
Dans les deux cas, on incarne Aiyana, une jeune amérindienne qui se retrouve seule et doit de survivre dans une nature hostile.
Comme toujours dans ce genre de jeu, le but au départ est surtout de subvenir à ses besoins immédiats : nourriture et eau principalement, mais on arrive rapidement à construire une petite cabane en rondins. À partir de là, on peut commencer à faire des réserves pour s'aventurer plus loin et explorer la carte. La boucle de gameplay est simple et bien rodée : on explore pour récolter de nouvelles ressources, que l'on ramène à la base pour les transformer et obtenir de nouveaux outils d'exploration, qui permettent de s'aventurer encore plus loin sur la carte.
C'est justement par sa carte (ou plus exactement, par la façon dont elle est créée) que le jeu se distingue de ses concurrents : à la place de la génération procédurale qu'on retrouve habituellement dans les jeux bacs à sable, on a ici un système de Fragments (de monde) inspiré des jeux de plateaux, que le joueur assemble à sa guise. Chaque fragment représente un (ou deux) biome : prairie, forêt, lac, plaine enneigée, etc. Régulièrement, le joueur à la possibilité de rajouter un des fragments qu'il a débloqué à l'espace de jeu, tant que leur bords correspondent, à la manière d'un puzzle. Il n'est pas possible, par exemple, de placer un lac directement à côté d'une forêt: il faut placer un fragment biclassé lac/forêt entre les deux.
L'autre point fort du jeu (même s'il est lui, je pense, moins original), c'est le système de construction de bâtiments, très simple d'utilisation : on fabrique les différents composants (fondations, murs et toit) à l'établi avant de les assembler sur le terrain, où elles s'accrochent facilement les unes aux autres. C'est, en plus, complétement modulaire et on peut toujours agrandir une pièce ou rajouter une fenêtre sans devoir recommencer de zéro.
S'il a des points forts, le jeu a aussi des pointes faibles : commençons par la traduction française, qui ... existe, mais aurait eu besoin d'un passe de relecture supplémentaire. Si on peut excuser les fautes d'orthographe et de grammaire, c'est déjà plus embêtant quand de faux amis anglais ont été traduits de la mauvaise façon : l'exemple le plus parlant est le "mélange de tuyaux" (pipe mix), qui devrait être une combinaison d'herbes à pipe.
Techniquement ensuite, sans aller jusqu'à l'erreur fatale, le jeu à parfois des mirco-ralentissements, en particulier lors des déplacements (trop) rapides. Combiné à la manière dont il empêche parfois de rentrer sur des fragments de carte qu'il masque avec du brouillard, on peut supposer que le moteur du jeu peine à charger.
Côté portage enfin, on peut critiquer l'interface qui a été pensée pour le PC et dont la taille n'est pas tout à fait adaptée aux consoles de salon, où l'on est assis plus loin de l'écran. La police de caractères, en particulier, est toujours à la limite du lisible. Sur la Switch en mode nomade, c'est parfois encore pire, surtout quand le jeu réduit encore sa taille pour afficher plus de texte dans une seule boite de dialogue.
Tous ces défauts ne sont cependant que des points de détails, qui n'empêchent pas d'apprécier le jeu une fois qu'on y est habitué, mais que je préfère quand même mentionner.
Non, LE seul vrai faux pas du jeu, à mon sens, a lieu au début du mode aventure, quand il vous fait détruire un abri 100% fonctionnel. Mais ça, c'est le gameplay qui le force, pour vous amener à l'état de départ du genre : seul(e), sans ressources, au milieu de nulle part. Parce que narrativement, et du point du vue du personnage, il n'y a aucune raison - ni même une mauvaise excuse - de la détruire, cette cabane. Bien au contraire. Mais passons.
En conclusion, je recommanderais le jeu aux amateurs du genre. Au fur et à mesure de la progression, on y découvre une profondeur insoupçonnée: sans entrer dans les spoilers, j'ai été impressionné par le nombre de biomes différents qu'il propose. Son univers et son système de création de cartes sont suffisamment originaux pour qu'on puisse vouloir y jeter un œil. Niveau durée de vie, j'estime une première partie à environ 25 heures ; plus si on veut s'essayer au mode exploration et/ou si on veut obtenir tous les trophées. Signalons enfin que son prix reste très raisonnable (20€) par rapport à ses ambitions.
Test réalisé sur Switch par Alenn Tax grâce à une version fournie par l'éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S |
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Genres | Bac à sable, indépendant, jeu de rôle (rpg), amérique du nord, western |
Sortie |
25 mai 2023 (Windows) 4 septembre 2025 (Xbox One) 4 septembre 2025 (PlayStation 4) 4 septembre 2025 (Nintendo Switch) 4 septembre 2025 (PlayStation 5) 4 septembre 2025 (Xbox Series X|S) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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