Test : Danganronpa : Trigger Happy Havoc Steam Edition
Après une sortie remarquée sur la Playstation Vita en 2014, le titre de Spike Chunsoft quitte la portable de Sony pour entrer dans nos PC sur Steam.
Le portage fait-il honneur au titre ? Le verdict en images. Plein d'images. Partout.
Avant de débuter ce test, rappelons que Danganronpa : Trigger Happy Havoc est sorti le 18 Février sur Steam et dispose uniquement d'une traduction en anglais, et qu'un bon niveau de compréhension de la langue est indispensable pour avoir la moindre chance d'apprécier le jeu.
De la Vita au PC
Danganronpa : Trigger Happy Havoc sur Steam est un simple portage du jeu. Un lifting très sommaire des sprites ainsi que des environnements aux tons unis qui ne souffrent donc pas trop du changement de support mais, certains modèles et éléments du décor piquent vraiment fort les yeux, certaines animations n'ont reçu aucun lifting et une impression de flou est parfois présente.
Bien qu'ils existent, ces environnements cradingues restent minoritaires et la majeure partie du titre s'appuie sur une direction artistique franche, rendant l'expérience acceptable. Un coup d'œil aux (très) nombreuses images plus bas vous indiquera rapidement si vous êtes prêt à le supporter.
Un portage peu inspiré dans l'ensemble, puisqu'on a au final un jeu Vita jouable sur PC, avec peu d'options et une interface restée inchangée.
Signalons néanmoins une maniabilité au clavier et souris vraiment agréable dans les phases de déplacement en 3D et quand vous aurez à examiner une pièce (c'est à dire très souvent), moins agréable dans les menus où le ZQSD est imposé pour sélectionner les catégories. Côté pad, seules les manettes Xbox sont reconnues nativement.
Regardez moi tous ces beaux trucs sur lesquels cliquer !
Qu'est-ce que c'est qu'ce truc ?
Pour résumer simplement, c'est un Visual Novel japonais mélangeant Agatha Christie, un nounours génocidaire, du sang rose fluo, une jeune adolescente ayant le charme de Sagat dans Street Fighter et des rencards avec un serial killer entre deux meurtres.
Comme son nom l'indique, la douceur et le romantisme de la fleur de cerisier. Avec un bonus muscu.
Vous aurez au moins compris une chose : Danganronpa, ce n'est pas forcément le jeu le plus simple à expliquer et il est donc venu le temps de faire de l'exposition. En images.
Le lycée de Hope's Peak Academy incarne, comme son nom l'indique, le futur de la nation, c'est ici que se retrouvent les meilleurs des meilleurs, ceux qui dessineront le futur de demain. Qu'ils dessinent des doujinshi au comicket, soient des athlètes d'exception, des karatékas, délinquants où autre Idols, seuls les meilleurs y sont acceptés.
Vous ? Makoto Naegi, l'ultime... chanceux. Tiré au sort au hasard dans toute la population lycéenne, il va côtoyer tous ces élèves d'exception pendant les trois prochaines années. Il est temps d'entrer dans le lycée, quand soudain...
Ah bah j'avais prévenu, c'est soudain.
...quand soudain, donc, vous vous réveillez.
Ce qui est assez étrange puisque vous ne dormiez pas la dernière fois que vous aviez vérifié.
Tout aussi étranges, des plaques métalliques occultent toutes les fenêtres et une porte blindée est accompagnée de mitrailleuses à l'entrée du bâtiment, ce qui ne figurait pas sur la brochure de l'établissement.
Les "ultimes" qui constituent votre nouvelle classe.
Et alors que tout ce petit monde s'étonne un peu de se réveiller de manière incongrue avec une sécurité impressionnante, le principal diffuse un appel dans tout l'établissement pour une réunion dans le gymnase, afin de clarifier la situation. Ne vous inquiétez pas, l'exposition est bientôt terminée.
Tout va bien se passer, promis. Presque.
Direction le Gymnase donc, puisque, soyons honnête, vous êtes dans un lycée d'élite, entouré de l'élite, et un principal de l'él...???
Oui, bon, d'accord, c'est une peluche. De type nounours...
...à l'humour douteux, bon, ok, mais je vous jure qu'à part ça il est normal !
Ce cher Monokuma va donc vous expliquer quelles sont les règles dans le lycée, et, soyez rassurés, elles sont relativement simples. Ne pas aller à certains endroits la nuit, ne pas partir du lycée, ne pas se faire attraper quand on tue un camarade, non, rien que du simple.
Il est relativement normal pour un nounours psychopathe génocidaire, quoi.
Quand Agatha Christie et le Japon se rencontrent
Malgré de nombreux éléments repris aux simulations de vie lycéenne, le coeur de Danganronpa se trouve dans ses enquêtes.
Le principe : un seul de nos élèves pourra sortir de ce huis clos à condition de commettre le crime parfait.
Après chaque découverte d'un corps, la machine se met en branle et c'est à vous de comprendre ce qui s'est passé, de relever des indices, d'interroger tous les tueurs potentiels, témoins indirects, le tout sous la supervision de Monokuma, qui vous poussera au crime mais, vous assistera également en vous fournissant des informations sur les crimes.
Sa motivation ? Le désespoir. Vous voulez en savoir plus ? À vous de le découvrir, puisqu'en plus des meurtres, une seconde enquête se déroule tout au long du jeu pour tenter de comprendre pourquoi tout ceci arrive et pourquoi personne n'est encore venu à votre rescousse.
À la manière d'un Ace Attorney, chaque enquête sera suivie d'un procès, où votre but sera de confronter le tueur. Accident ? Meurtre ? Suicide ? À vous de le déterminer.
Vous réussissez à le démasquer et à écarter les fausses pistes, il recevra une punition pas très réjouissante. Si vous échouez ? C'est lui qui s'en sortira, par contre, pour le restant des élèves, la vie devrait être moins agréable. Et surtout plus courte.
Vous pensez être prêt ? Rechargez vos arguments, ici appelés truth bullets, et place au procès !
Quand Ace Attorney et le Japon se rencontrent
...ça sonnait mieux dans ma tête, ce titre.
Place au procès donc. Toute la petite bande est réunie pour confronter le tueur. Ou essayer du moins.
Au programme, objections, pendu, reconstitution de bd, jeu de rythme... cette accumulation de mini-jeux rythmera les procès et tentera de changer un peu de l'habituel argument > contre argument > contre-contre-contre argument > contre argument + infini et perché, même si au final seul l'habillage change, puisque le principe de fond reste le même.
Oui, un pendu. Genre avec des lettres à trouver pour faire un mot.
Y a pas que la mort dans la vie !
Histoire de souffler, le jeu permet, quand il n'y a pas de cadavre dans un coin de la pièce, de faire connaissance avec le reste de la classe.
Déambulez dans les couloirs du lycée et rencontrez vos personnages préférés. Une affinité avec la divination ? Passez la matinée avec le Medium Ultime ! Vous aimez la romance avec une nuance de paranoïa dans les yeux ? Passez la journée avec l'Auteure Ultime et découvrez-en un peu plus sur son passé, sa personnalité et tentez de vous lier d'amitié avec.
La spécialiste de la romance. Si si, promis, c'est son métier.
À la fin de chaque moment passé avec un des autres personnages, vous aurez la possibilité de lui faire un petit cadeau et, si vous touchez juste, à vous les bonus, puisqu'en plus d'en découvrir plus sur l'univers et les personnages, vous pourrez obtenir des bonus utiles lors des procès. Bonus de temps, visée plus stable, bonus de vie, bref, socialisez pour progresser.
Entre deux meurtres, tentez de récupérer plein de petits objets à offrir pendant vos rencarts grâce au gashapon de la boutique.
C'est vraiment bien ce truc ? Mais genre VRAIMENT ?
Mais oui complètement, ça déchire GRAVE !
Test de MiKa réalisé à partir d'une copie fournie par l'éditeur
...
...
Oui bon, d'accord, je vais peut-être élaborer.
Tout d'abord, soyons clair, Danganronpa n'est pas pour tout le monde. Beaucoup de blabla, peu de phases de gameplay, un bon niveau en anglais indispensable et surtout un univers très particulier, qui va forcément diviser.
On a ici le Japon dans toute sa splendeur, capable de faire se côtoyer l'atroce et le futile, avec des personnages très stéréotypés, mais qui disposent aussi de profondeur.
Si vous êtes du genre à vous plonger dans un bouquin et à ne plus le lâcher tant que vous n'en aurez pas lu le dénouement, que vous connaissez la culture japonaise, que vous appréciez quand vie quotidienne, extraordinaire, tragique et grotesque se mélangent, si vous aimez apprendre à connaître des personnages, Danganronpa est fait pour vous.
Danganronpa : Trigger Happy Havoc fait se poser des questions en permanence et l'attachement qui se crée avec les autres personnages ne fera que s'accroître au fil de l'aventure ; chaque meurtre sera plus tragique que le précédent.
Les musiques participent à poser l'ambiance de manière magistrale, à l'exception d'un thème un peu trop souvent présent et qui peut commencer à être fatiguant au bout de quelques heures passées dans une section "détente" du jeu.
Si c'est votre came, vous passerez 25 heures intenses et, malgré les blocs de texte, le jeu saura relancer l'intérêt régulièrement par de petits (et gros) rebondissements pour vous empêcher de décrocher.
Une mention spéciale à la présence des voix anglaises ET japonaises, pour le plus grand bonheur de tous.
Si les nombreuses images du test ne vous ont pas donné envie, que l'anglais vous rebute, que vous n'aimez pas lire pendant des heures ou que la vue du sang rose fluo vous terrifie ; en bref, si un huis clos avec des environnements qui se renouvellent peu vous ennuie, passez votre chemin.
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Plateformes | PlayStation Vita, Windows |
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Genres | Aventure, réflexion, contemporain |
Sortie |
18 février 2016 (Monde) (Windows) |
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