Test de Life Goes On
Life Goes On: Done to Death est un puzzle-game plateformer dont le concept est le produit d'une Game Jam, qui a été étoffé pour désormais sortir sur Steam dans une version payante.
Disponible à partir du 17 Mai 2016 sur la plateforme Steam pour 10€ (-25% pour son lancement), Life Goes On: Done to Death est développé sur Unity et compatible Windows, OS X et Linux. Le titre est également prévu pour la PS4.
Le concept de Life Goes On est de contrôler un chevalier dans sa quête du Graal, ou tout autre calice qui peut se présenter. Basé sur le jeu de plateforme, les contrôles du personnage se réduisent aux directions et au saut afin de progresser jusqu'aux obstacles qui, généralement, demandent de mourir pour permettre de débloquer le passage au successeur.
Si, au début, il suffit de se jeter dans les piques pour créer une plateforme pour les suivants, il faut ensuite réussir à manipuler les corps à l'aide des différents mécanismes qui s'ajoutent au fil de la progression (donnant au passage un aspect steampunk au titre) afin de résoudre des énigmes plus compliquées. Un exemple simple est le tapis roulant aux piques rétractables permettant de transporter et de lâcher le corps au dessus d'un interrupteur.
Le game design du titre est plutôt réussi, introduisant un à un les mécanismes (que je tâcherai autant que possible de ne pas spoiler), généralement de façon isolée, avant de le mélanger, lors des niveaux suivants, aux précédents mécanismes.
Si certains mécanismes sont assez intuitifs, d'autres demandent un peu plus d'expérimentation pour en saisir toutes les subtilités. Le titre n'offrant aucun autre tutoriel que la méthode empirique, on peut parfois buter sur certains passages avant de découvrir la solution.
Globalement, si quelques énigmes demandent un peu plus de réflexion, la difficulté du jeu n'est pas insurmontable. Quelques passages nécessites d'être suffisamment rapide mais sans toutefois exiger une exécution parfaite.
Au final, le jeu se divise en 4 mondes de 17 niveaux, dont un proche de la fin signalé d'une tête de mort qui n'est en fait pas un boss mais juste un niveau un peu plus complexe et un final qui sert de transition avec le monde suivant, plus un niveau ultime qui sert de générique au jeu (approche très réussie du générique, soit dit en passant).
On notera que le dernier niveau d'un monde est le plus amusant (à mes yeux), car il propose une expérience très dynamique, le niveau se détruisant au fur et à mesure de la progression. Cette mécanique oblige à aller assez vite à la fin, elle demande moins de réflexion mais utilise toutefois tous les mécanismes rencontrés jusque-là et elle accompagne le joueur jusqu'au monde suivant au travers cette mise en scène.
Si l'objectif principal est de terminer chaque niveau en atteignant le calice qui s'y trouve (comptez environ 4h de jeu), le jeu propose également 3 autres défis à réaliser à chaque niveau :
- réaliser le niveau en utilisant moins ou autant de chevaliers que le nombre indiqué par les développeurs ;
- réaliser le niveau dans la limite de temps indiquée par les développeurs ;
- nourrir Jeff.
Ces différents objectifs n'ont pas besoin d'être réalisés simultanément. Et, s'il n'est pas toujours évident de réaliser les objectifs de vie ou de temps à la première tentative, une fois le niveau compris, il n'y a pas de difficulté particulière à les réaliser sur un second essai (d'autant plus que la limite de temps est assez large).
Jeff, quant à lui, est un caillou mangeur d'homme. Il demande un petit détour (rarement simple) et mange le premier chevalier qui s'approche de lui avant de s'endormir jusqu'à la fin du niveau. On peut ainsi chercher à le nourrir à chaque niveau avec un plus de réflexion.
Terminer les niveaux et réaliser les objectifs annexes octroie des armes ou des chapeaux pour nos chevaliers, éléments purement cosmétiques : à chaque fois qu'un nouveau chevalier arrive en jeu, il dispose, en plus d'un nom affiché en bas de l'écran, d'un chapeau et d'une arme tirés aléatoirement parmi ceux débloqués, créant un peu de variété parmi les centaines de chevaliers que vous serez amené à contrôler.
Le jeu se veut très humoristique, entre les noms des calices (ex : Calice du meilleur papa), les éléments cosmétiques à débloquer (ex : Masque de cheval), les noms de chevaliers, Jeff ou simplement l'exploitation de la mort (et l'aspect un peu "lemming" des chevaliers). S'il est compréhensible de chercher à dédramatiser avec une mécanique de mort en boucle, je trouve personnellement que l'humour ne fait pas mouche. Il aurait été intéressant de grossir le trait et/ou de proposer une direction artistique qui colle mieux à l'univers qu'ils ont voulu créer, qui ne fasse pas si neutre, si plate.
Du point de vue technique, le jeu est plutôt moche. Sa direction artistique et sa 3D lui donnent un aspect de jeu smartphone d'il y a quelques années. Il trouverait sûrement bien plus facilement sa place (par son design, son gameplay, ses contrôles, sa durée...) dans une ludothèque de smartphone que sur Steam, surtout s'il adoptait une tarification d'application.
Le jeu souffre aussi de quelques défauts techniques. Le premier qu'on rencontre est l'apparence des menus : un parchemin qui se déroule devant la scène de fond, cette dernière continuant sa vie, visible au-dessus et en-dessous du parchemin ainsi que par ses sons, pour un résultat qui ne fait pas très propre. Au fil de l'aventure, on peut également bénéficier de quelques glitchs, pouvant apporter leur aide à la résolution du tableau.
Pour les possesseurs d'écran 21:9, le jeu n'est pas compatible. Il y a pourtant l'option pour. L'affichage fait croire que cela fonctionne mais il s'avère que la caméra gère mal le format et il y a des parties du niveau qui ne sont pas affichables, demandant de réaliser certaines énigmes à l'aveugle ou de modifier les options.
Test réalisé par Peredur à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | Linux, MacOS, Windows |
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Genres | Aventure, indépendant, plateformes, puzzle, médiéval, steampunk |
Sortie |
17 mai 2016 |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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