Test de Pure Farming 2018 - Vroum vroum font les tracteurs
Quelques semaines après sa sortie officielle sur les différents supports, voici le test de Pure Farming 2018 en version PlayStation 4. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce papier m’aura fait suer ! Je n’ai jamais eu autant de mal à écrire un compte-rendu.
Du mal, parce que je pars de loin pour écrire ce papier. J’ai découvert Pure Farming 2018 en août dernier, lors de ma visite à la Gamescom. Le jeu y était présenté en grande pompe. Vraiment en grande pompe, le stand n’avait pas à rougir face à la présentation de certains gros titres AAA. Même la communication qui s’est faite autour du jeu depuis lors était intensive. Alors quoi… est-ce que c’est vraiment un jeu qui mérite le détour ou est-ce que c’est de la poudre aux yeux ?
Difficile à dire… même maintenant. Je n’ai pas beaucoup de référence dans le genre. Je suis un grand amateur de jeux de simulation du genre « Euro Truck », par exemple, mais je ne m’étais que rarement aventuré dans le domaine agricole. J’ai bien joué un peu à un ancien Farming Simulator, mais ça datait… mais toutes ces démonstrations ont réussi à me rendre très curieux et j’ai décidé de jouer à ce Pure Farming. Pour votre information, pour réaliser ce test et pour être certain de ne pas dire trop de bêtises, je me suis aussi mis à jouer à Farming Simulator 2017 pour avoir une base de travail objective.
Bon, je lance le jeu, le premier truc qui me saute aux yeux, ce sont les chargements excessivement longs sur console (pareil sur PC, j’en parlerai plus tard, mais moins excessifs quand on a un gros PC). Bon, soit… on arrive donc dans un jeu avec de nombreux menus et possibilités de gameplay. Étant néophyte, je me tourne évidemment vers « ma première ferme », un mode de jeu qui se veut autant tutoriel qu'un mode carrière. C’est le grand point fort du jeu, qui peut mettre Pure Farming en avant par rapport à la concurrence. En effet, oui, désolé, mais je ne peux pas parler de ce jeu sans évoquer la comparaison évidente avec Farming Simulator 2017 qui est le leader incontesté du genre depuis plusieurs années (et je ferai les comparaisons plusieurs fois dans l’article). Or, ce mode campagne est un énorme atout, car absent totalement de la concurrence.
Une campagne didactique réussie
On y incarne un homme qui, un peu contre l’avis de sa famille proche, reprend les rênes de la ferme de son grand-père, avec une belle petite dette de 250 000 $ à ses guêtres. Pas l’idéal pour démarrer, mais le terrain et l’outillage sont déjà bien présents et si vous gérez votre campagne sous les conseils du tutoriel vous n’aurez aucun mal à éponger la dette et faire prospérer votre ferme. C’est assez gratifiant de voir tout cela tourner. On y voit déjà une grosse différence du coup avec la concurrence, car on sent toute un côté gestion de business qu’on a pas dans la concurrence, ou du moins pas de manière aussi développée. Cependant, là, le bât blesse un peu. Sous le côté intéressant de cet aspect du jeu, on pourrait râler sur le fonctionnement de la gestion. Les ouvriers qu’on engage pour faire des travaux sont un peu… limités, pour rester poli. L’IA n’est vraiment pas des mieux foutues et beaucoup de joueurs, dont moi, attendaient la première grosse mise à jour pour régler le problème, une des raisons qui font que j’ai pris mon temps pour écrire cet article. Le patch est venu… mais, malheureusement, il n'a pas réglé le problème. Néanmoins, on a eu droit à nos œufs de Pâques, chouette :pEndéans ce problème, ce mode campagne est tout de même très bien ficelé et on n’est pas balancé dans la nature comme un sauvage à essayer de deviner à quoi servent les différentes machines à notre disposition, comme on peut l’avoir par ailleurs.
Il est beau mon jeu !
Un des points mis en avant dans la communication était les superbes graphismes du jeu. Bon… là permettez-moi d’être complètement en désaccords avec cela. La version PlayStation n'est vraiment, mais vraiment, pas belle… le fond du décor est une simple image un peu floue, le décor très proche et le clipping très aléatoire ; quant au terrain, son rendu est tout aussi inégal. Quand on laboure la terre, par exemple, sur la version console, on n’a pas de poussière qui se dégage de la machine. Quand on récolte le blé, le blé fauché qui tombe à terre s’entasse derrière la machine, mais… lors d’un changement de climat (jour / nuit) ça bug, on ne le voit plus. De plus, la minimap, qui affiche les parties qu’on a déjà parcourues, arrête parfois de se mettre à jour, pour peu qu’on ait dû gérer autre chose pendant le travail. En gros… ce n’est pas joli. Dans le doute, j’ai essayé le jeu sur PC à côté de mon test, pour voir si c’était un problème de la version console ou pas. OK, c’est un peu plus beau, mais franchement, pas de quoi en faire des caisses, quoi… En même temps heureusement, ça m’aurait fait du mal de voir qu’il n’y a pas d’améliorations selon le support. Par contre, la modélisation des machines est superbe. Là, vraiment rien à redire. Alors, pour en revenir à la comparaison, le graphisme est un des points forts mis en avant par rapport à Farming Simulator et je suis d’accord, ce dernier n’étant vraiment pas des plus beaux non plus ; il est un peu plus sympa visuellement… par rapport à la version 2017. En effet, évidemment, la concurrence ne se repose pas sur leurs lauriers et la version 2019 pointe le bout de son nez et concentre sa communication sur le réalisme des graphismes qui porteront la licence à un tout autre échelon d’immersion. La guerre entre les deux titres a donc trouvé son terrain de bataille.
Ci-dessous, PC (en haut) contre PS4 (en bas)
La machinerie
En ce qui concerne le nombre de machines dans le jeu… je n’ai vraiment pas trouvé une liste complète des machines présentes, mais il est évident qu’il est largement moins pléthorique que celui de Farming Simulator. Toutefois, il est largement suffisant et diversifié pour s’amuser et tout faire. Disons qu’il y a moins de choix dans des modèles similaires. En revanche, Pure Farming a l’avantage d’avoir les licences des machines, donc celles que vous voyez sont des machines totalement réelles.
Autre détail, qui pourrait du coup donner un gros coup de pouce à Pure Farming, c’est le système de mod qui est vraiment très bien réalisé et permet de créer de nouvelles machines pour travailler. Aussi, vous pouvez vous attendre à beaucoup de contenu créé par la communauté dans les prochaines semaines. J’ai déjà vu des trucs passer (comme une… Viper, la voiture, vraiment bien fichue. On peut vraiment faire n’importe quoi).
Par contre, ce que je trouve très dommageable, c’est qu’il y a DÉJÀ des modèles officiels vendus sur le store comme de petits DLC, à 2 euros pièce, ou encore de nouvelles cartes (et donc de nouvelles plantations) disponibles day one qui ne sont pas intégrées au jeu de base… Désolé, mais ce genre de procédé me dérange vraiment. Morceler son jeu pour le vendre en petit bout, c’est prendre son public pour des pigeons. Je n’ai rien contre le fait d'acheter du contenu régulièrement, après quelques mois d’activité, mais du contenu supplémentaire day one… non.
Bon, j’ai un peu cassé du sucre sur le jeu, mais il a d’autres atouts dans sa manche.
Bio-diversité
La diversité des décors et des plantations qui vont avec est un gros atout. Surtout que les décors un peu exotiques sont vraiment plus beaux que le terrain de base, situé dans le le Montana (USA). Par contre, elles sont aussi beaucoup plus petites. C’est casse-pied qu’à chaque fois que j’ai un truc positif à dire, j’aie aussi un truc négatif qui y est associé.
On pourra donc voyager à travers le monde, avec des objectifs totalement différents, des plantations variées et évidemment l’outillage exotique qu’il faudra utiliser. Je suis même parfois étonné de l’ingéniosité de certaines machines : on a du mal à se rendre compte quand on n’est pas dans le milieu. En Colombie, vous aurez des plantations de café et de chanvre, en Italie des vignes et des plantations d’olives, au Japon, du riz et des cultures de cerises... De même, l’Allemagne (un DLC… mais qui avait été offert avec les précommandes du jeu) propose des cultures de colza et des élevages de moutons, par exemple.
Un autre gros point fort du jeu, c’est sa gestion du bétail. Pour le moment, je n’ai parlé que du monde agricole classique : plantation, labour, etc., mais la gestion du bétail est une énorme part de cet univers et là, Pure Farming ne s’est pas planté.
Vous devrez vraiment gérer votre cheptel de bétail, car, contrairement à la concurrence, ici il à un cycle de vie actif. Il naît, vieillit, meurt. Oubliez de les nourrir et attendez-vous à les voir mourir de faim et à avoir un sacré manque à gagner. L’âge des bêtes joue aussi sur leur productivité générale (comme pour la fabrication de lait, par exemple).
La guerre est ouverte
Bon, j’arrive au bout de ce test qui m’aura vraiment donné du boulot ! Et je sais que j’ai été très critique avec le jeu, mais… j’y ai tout de même pris du plaisir. Pure Farming est une alternative très viable à Farming Simulator 2017, qui possède des atouts et des défauts qui feront qu’on préférera un titre ou l’autre, mais il ne faut pas oublier que c’est un premier jet pour s’opposer à un mammouth qui est présent dans le milieu depuis de très nombreuses années. Il a de nombreuses idées, souvent très bonnes, parfois un peu moins heureuses, mais qui donnent un cachet très différent de la concurrence. Alors, si vous aimez le genre, je pense que vous prendrez autant de plaisir avec ce titre qu’avec l’autre. En outre, une saine concurrence ne peut qu’embellir les deux titres. S’ils s’enchaînent d’une année à l’autre (Farming Simulator en 2017 et 2019 et celui-ci en 2018 par exemple), c’est une excellente chose : on ne pourra qu’en profiter. Surtout que cela semble déjà le cas, vus les efforts niveau communication et les promesses faites pour améliorer les différents jeux.
Petit détail qui peut avoir son importance : il n'y a pas de jeu en multijoueurs sur Pure Farming. Cela peut faire pencher la balance, même si, dans le cas présent, ce n'est pas l'intérêt premier du titre.
Le jeu n’est pas non plus excessivement cher, que ce soit sur consoles ou sur PC. Donc si vous aimez le genre, n’hésitez pas à y jeter un œil.
Test réalisé par Seiei à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Plateformes | PlayStation 4, Windows, Xbox One |
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Genres | Simulation, contemporain |
Sortie |
13 mars 2018 |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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