Test de Dragon Ball Z : Kakarot - Pas de Chichi(s) entre nous
Pour bien démarrer l'année, voici un titre qui était assez attendu par la communauté : Dragon Ball Z : Kakarot
Mise à jour du 14.01.2023 : Test de la version PlayStation 5 par Aragnis
C'est environ 2 ans après sa sortie initiale sur PlayStation 4 que Dragon Ball Z: Kakarot débarque sur PlayStation 5 et Xbox Series X|S. On nous avait promis des améliorations graphiques, mais aussi de performances pour améliorer l'expérience de jeu.
Du point de vue visuel, c'est effectivement plus joli avec des textures un peu plus détaillées, des environnements un peu plus fournis en végétation ou encore l'eau qui intègre des reflets. Pas de quoi s'exploser la rétine néanmoins, le jeu a plus des allures de ce qu'il aurait déjà dû être sur PS4 que de jeu PS5.
Comme d'autres le jeu propose de choisir entre "Qualité graphique" et "Performances" : visuellement la différence est loin d'être flagrante (cf deux des captures). Personnellement, j'ai rapidement choisi de jouer dans le mode performance, car quand bien même ça serait moins bien graphiquement, l'univers de Toriyama n'a jamais porté sur le photoréalisme. Mais surtout, la fluidité d'animation en mode performance rend bien plus justice aux combats iconiques de la licence, la différence est flagrante à ce niveau entre les deux modes.Dans la version actuelle du jeu, j'ai eu quelques plantages qui, je l'espère, seront corrigés, car même s'ils ne sont pas fréquents, ils ont tendance à arriver avant les points de sauvegarde automatique, pouvant alors vous faire perdre une partie de votre progression si vous n'avez pas fait une sauvegarde manuelle entretemps.
Pour ce qui est du jeu en lui-même je vous renvoie au très bon test de Seiei ci-dessous, car je suis d'accord en tous points. Les fans adoreront revivre l'histoire des mangas/animés, les combats - parfois un peu brouillons avec une caméra qui part en sucette - sont dynamiques et amusants tandis que la partie RPG est assez globalement moyenne avec un farming ennuyeux et des quêtes secondaires d'un ennui profond dans un faux monde ouvert. Notons par contre que le défaut des temps d'attente aux changements de zone n'existe quasiment plus tant tout charge très vite.
Enfin, ceux qui aiment les jeux de carte à collectionner pourront être heureux d'apprendre que le DLC gratuit Dragon Ball Card Warriors est tout de suite disponible, mais dans une version uniquement jouable contre la console vu que Bandaï Namco a décidé de stopper le service de jeu en ligne.
Pour les fans qui n'auraient pas encore craqué pour une des versions précédentes, ce Dragon Ball Z: Kakarot "next gen", sans faire d'énormes étincelles côté améliorations, s'avère donc être la version la plus aboutie du titre de Bandai Namco.
Disponible en édition standard boîte, mais aussi en édition digitale :
- Deluxe qui contient le season pass 1 et un objet de cuisine deluxe
- Legendary qui contient les season pass 1 et 2, un objet de cuisine deluxe, un objet de cuisine légendaire, mais surtout, le pilier de Tao Pai Pai qui est un moyen de transport hilarant
Quand j’ai appris l’annonce d’un ARPG basé sur Dragon Ball, l’année passée, j’ai voulu modérer mon enthousiasme. J’ai grandi devant le Club Dorothée, Dragon Ball et surtout Dragon Ball Z font clairement partie de mon enfance et aujourd’hui encore, je suis les Dragon Ball Super, donc… évidemment que je suis fan. Mais je ne mange pas tout cru tout ce qui sort sur Dragon Ball non plus. Niveau jeux vidéo, à part l’excellent Dragon Ball FighterZ, je n’ai pas été séduit par grand-chose depuis les Dragon Ball sur Super Nintendo (le 2 surtout), le jeu sur PlayStation première du nom, que je squattais dans la boutique de jeux-vidéo de mon quartier, à l’époque où c’était encore le spot des jeunes, sur le temps de midi ou après les cours et éventuellement les Budokai. En revanche, j'ai par exemple détesté Xenoverse. Cette histoire « alternative » et parallèle à la trame, ça me gêne dans ma vision du jeu vidéo. Et on a beau chercher toutes les méthodes les plus alambiquées pour justifier notre présence dans la trame narrative de Dragon Ball, tout ce qui a été fait par Xenoverse et sa suite (qui n’était que du réchauffé) me dérangeait.
Alors, un ARPG dans lequel on incarne vraiment nos héros dans l’archiconnue histoire de Dragon Ball, bah… évidemment que j’étais un peu plus optimiste au point de le mettre dans mes votes pour les jeux les plus attendus de 2020 dans les JoL d’or, mais je restais méfiant.
Et nous voilà enfin avec le jeu entre les mains, Dragon Ball Z : Kakarot de son petit nom.
Immersion réussie
Ce qui est génial avec Dragon Ball, c’est que c’est une licence qui transcende les générations. Le succès de Dragon Ball FighterZ récemment le prouve bien : la hype Dragon Ball est toujours présente et le restera encore sûrement longtemps, vu l’engouement des les plus jeunes pour l’univers de Dragon Ball Z. Cependant, est-ce que ça suffit pour que Dragon Ball Z : Kakarot soit un succès ?
Déjà, CyberConnect2, le studio qui s’occupe du titre, connaît son métier et sait jouer sur le fan service. La première chose qui nous frappe quand on lance le titre, c’est la musique : l’originale remastérisée. Même chose pour les voix : je ne peux pas m’imaginer jouer à un jeu Dragon Ball sans avoir les voix en japonais, c’est chose faite. Pour l’immersion, c’est du tout bon.
Le jeu nous place dans l’histoire de Dragon Ball Z, depuis le début à savoir l’arc des Saiyens avec l’arrivée de Raditz sur Terre, jusqu’à la mort de Buu. Petit truc sympathique, chaque arc est découpé en épisodes, présentés comme la série, avec la voix off qui présente la fin/début de chapitre. On démarre donc l’aventure avec Goku et Gohan qui se baladent près de chez eux. On peut se rendre compte très rapidement que l’environnement est plutôt bien modélisé et fidèle à ce qu’on pourrait attendre d’un anime mis en jeu vidéo.
Mais ça déraille...
Le jeu nous introduit quelques petits concepts comme la pêche et la cuisine et nous avançons tranquillement dans l’histoire. J’ai pu tester le jeu sur PlayStation 4 et avec la manette PlayStation, la maniabilité n'est pas trop mauvaise, la gestion des touches assez intuitive, sauf pour ce qui est de l’altitude en vol, avec L3 pour voler plus rapidement (ou courir plus vite). Ça fonctionne. C’est aussi à ce moment qu’on introduit les « orbes Z ». Ces orbes servent à améliorer vos combattants, au pluriel, car vous incarnez divers personnages de la série (Goku, mais aussi Gohan, Piccolo, Vegeta…) qu’il faut tous améliorer. Ces orbes permettent donc de débloquer des niveaux supérieurs de vos habiletés et d’en débloquer d’autres. Par exemple, rendre votre Masenko (le tir énergétique de Gohan) plus puissant, le passer en super Masenko, etc.
Et là, je dois avouer que j’ai du mal à comprendre les game designers. Ces orbes sont absolument… PARTOUT ! Au sol, en l’air, sous l’eau… il y en a partout. J’ai l’impression d’être dans l’univers de Sonic avec les pièces à récolter… Ça casse vraiment l’immersion pour un ARPG, je trouve, surtout qu’après quelques heures, on se rend compte de l’inutilité totale de la chose, car éliminer un monstre rapporte aussi des orbes et que niveau rendement, il n’y a pas photo : c’est mille fois plus rentables que de passer du temps à voler en rond pour récupérer toutes ces icônes.
À côté de ça, on peut aussi trouver d’autres objets, utiles eux, pour différents artisanats ou simplement pour l’apprentissage de nouvelles capacités (les « Médailles D »). Le monde n’est pas entièrement ouvert, les zones sont découpées via une carte du monde et il suffit de cliquer pour se déplacer d’une zone à l’autre. Dans cette zone elle-même, le Dragon radar nous permet de voir les points d’intérêt, les quêtes principales et secondaires, etc. Les zones ne sont pas bien grandes, mais on peut tout de même s’amuser à voler un peu partout. Des zones sont parfois bloquées et il faut attendre un certain niveau pour y accéder (par exemple une grotte sous-marine, déblocable au niveau 20). Bref, il y a du bon et du moins bon dans cet aspect.
Dragon Ball, c'est une histoire de combats épiques
Parlons un peu combat. Le système de combat est bien pensé avec accumulation d’énergie avec le triangle, les coups spéciaux avec L1 + combinaison de touche et l’assistance R1 + combinaison de touche. Les combats ne sont pas obligatoirement en 1 contre 1 ou 1 contre X : ça peut être du 3v3 (mais on reste aux commandes de notre personnage principal du moment) comme par exemple le combat Gohan/Piccolo/Krilin vs Nappa au début. L1+R1 pour des combos à plusieurs, carré pour des kikohos, L2 pour la garde, etc. Ça ressemble au système de Xenoverse, mais je le trouve plus punchy. Les combats sont très dynamiques, mais souffrent d’une méthodologie qui, une fois apprise, devient trop simple. Cependant, ce n’est pas une critique, car ils sont vraiment fun à cerner. Et c’est satisfaisant d’arriver à contrer la logique de notre ennemi. Par contre, ça nuit évidemment à la rejouabilité du titre.
À ce niveau, sachez que le jeu est assez long et qu'il faut compter minimum une trentaine d’heures pour arriver à son terme. Moi qui aime bien me balader, au bout de quinze heures, je n’en étais qu’à l’arc Namek, presque 30 à Cell.
Par contre, c’est vraiment parce que j’aime ça, car une de mes déceptions ce sont justement les à-côtés de l’histoire principale. Les quêtes secondaires sont inintéressantes et se contentent généralement de demander l'élimination de quelques robots qui se baladaient par là ou de récolter 1 ou 2 objets dans la région, ce qui est vraiment dommage, car le lore de Dragon Ball permet tellement plus que ça… surtout que certains vieux camarades refont surface : Franky, Pilaf, Dende, etc. Il y avait vraiment de quoi faire des trucs plus intéressants avec un peu de challenge. Toutefois, ces quêtes sont nécessaires, car, une fois réussies, elles ramènent non seulement loot et expérience, mais aussi des emblèmes de personnage qui sont utiles à un autre volet de gameplay du titre : les communautés.
La communauté de la balle
Celle-ci sont au nombre de 7 : guerriers Z, cuisine, entraînement, création, dieux, adultes et aventuriers.
Chacune a un personnage central. Goku pour la communauté des combattants Z, Chichi pour la cuisine, etc. Chacune d’entre elles apporte un genre de bonus, comme des avantages dans le combat, l’augmentation des durées d’une amélioration temporaire ou une augmentation des récompenses après bataille, etc. Leur niveau d’amélioration augmente quand vous placer les emblèmes des personnages que vous avez rencontrés dans ceux-ci. De plus, certains combos permettent d’avoir non seulement la valeur en point d’un personnage pour une communauté donnée, mais aussi des points de combo. Par exemple, placer Goku et Gohan côte à côte dans la partie des guerriers Z leur donne un bonus de +3… chacun. Placez Piccolo à côté de Gohan et on a un bonus élève/maître supplémentaire. Bref, il faut les placer judicieusement.
Vous pouvez aussi augmenter ces caractéristiques en donnant des cadeaux à vos amis, en boostant leurs stats de communauté.
Une réalisation en mode roller coaster
Pour la réalisation générale du titre, il y a de l’excellent et du beaucoup moins bon. Au niveau excellence, on ne peut que se réjouir que certains combats et animations aient été travaillés avec beaucoup d’intensité. On note les combats dantesques contre Buu, mais même face à Raditz, l’impression de puissance est vraiment bien rendue. Tout pareil pour tout ce qui touche aux attaques énergétiques de nos personnages, les Kamehameha et autre Canon Garric sont impressionnants à l’écran. Les cinématiques très bien retravaillées apportent carrément un plus et font rêver qu’un jour quelqu’un osera reprendre Dragon Ball en anime pour le refaire avec les méthodes actuelles, comme le dernier film Broly a pu le démontrer. Par contre… autant certaines scènes sont terriblement bien réalisées, autant d’autres enlèvent absolument TOUTE intensité de la scène. Combiné à une censure évidente et malvenue, je trouve, c’est vraiment dommage. Pas de Gohan qui pète un plomb à la mort de Piccolo, pas de petit Namek qui se fait exploser par Doria pour faire chanter le chef du village (à la place il fait un petit « boom » dans une maison… ouh lala…), pas de sang… la combinaison de ces mauvais traitements occasionnels avec cette censure forme un cocktail assez négatif par moments. Du coup, la qualité de l'histoire est vraiment inégal, ce qui est dommage.
Autre point négatif concernant la réalisation générale : le découpage des zones. J’en parlais plus haut, on a une carte mondiale dans laquelle on se déplace simplement en sélectionnant la zone désirée. Ça ne serait pas trop gênant si la moindre petite quête ne forçait pas a passer d’une zone à l’autre avec des chargements assez longs.
Pourtant, les bonnes idées sont là. Je disais plus haut que les quêtes secondaires sont mornes. Or, il y a des mini-jeux dans la série qui mériteraient vraiment un traitement plus approfondi et qui auraient pu se multiplier dans ces quêtes secondaires. La partie de baseball, par exemple… trop simple, mais l’idée est là. Il y avait tellement de possibilités à exploiter.
N'oublions pas que c'est un RPG
Dragon Ball Z Kakarot est néanmoins un vrai action RPG avec ce que ça implique niveau gameplay : des niveaux, des stats, des compétences, de l’exploration, des rencontres aléatoires, etc. Malheureusement, c’est géré de façon assez incompréhensible. Se faire défoncer par un robot niveau 30 alors qu’on est niveau 17 est assez frustrant. Je parle de vécu : j’ai eu la blague avec un mob aléatoire terriblement puissant placé juste devant un boss… Un robot de l’armée du ruban rouge bien plus puissant que le boss en question, du coup. D’autres fois, les ennemis sont tellement faibles qu’on enchaîne trois coups de poing pour les détruire, mais ça n’apporte évidemment que peu d’expérience et donc est plus synonyme de perte de temps qu’autre chose. Mais bon, les mécaniques d’un ARPG demandent des rencontres aléatoires, ce n’est pas trop dérangeant en soi, il faudrait juste que ça soit mieux adapté à la difficulté du moment et de votre personnage. Surtout que si on combine avec la récolte d’orbes, cela fait rapidement beaucoup de temps perdu.
À côté de ça, à vous de choisir vos compétences passives et actives, de paramétrer votre personnage selon votre façon de jouer. Cela se ressent assez vite au niveau différence. Et n’oubliez pas de monter tout le monde, sinon vos alliés ne serviront guère dans un combat.
Bref, c’est un jeu qui aurait mérité un meilleur traitement général, car certains aspects de la réalisation sont bons, voire excellents, mais ils sont trop écrasés par une foule de détails qui peuvent vraiment frustrer le joueur. Néanmoins, le jeu est sympa, j’y joue tout de même avec plaisir, mais honnêtement, c’est parce que je suis fan de Dragon Ball et que j’ai enfin un RPG dans lequel on suit la réelle trame de l’histoire. Cependant, vu que ceux qui joueront à ce jeu sont déjà fans de la licence... je pense que ça passera crème et, je l'espère, inciter les développeurs à améliorer leur titre. D’ailleurs, vu le nombre d’omissions générales, je ne doute pas qu’on aura sûrement du contenu à venir pour étoffer le jeu avec des chapitres inédits venant des OAVs ou autres fillers de la série. Les à-côtés de la licence n’ont été qu’effleurés, de la matière il y en a et, à l’instar de FighterZ, Super finira sûrement par venir (et j’espère Dragon Ball, sans le Z, car l’histoire de l’enfance de Goku se prête encore plus à un système RPG que DBZ).
- Jeu testé par Seiei avec une version fournie par l'éditeur
Sur le même sujet :
Plateformes | PlayStation 4, Windows, Xbox One |
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Genres | Action-RPG, fantasy |
Sortie |
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