Test de Atelier Ryza 2 Lost Legends & The Secret Fairy - Toujours une bonne recette

Chez Gust on ne chôme pas, les jeux Atelier continuent à sortir avec un rythme soutenu et en ce début d'année c'est Atelier Ryza 2 qui débarque sur consoles et PC. Une fois n'est pas coutume, on incarne à nouveau l'héroïne du jeu précédent, toujours à fond sur son chaudron.

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Toujours en mode feel good

3 ans se sont écoulés depuis qu'on a laissé Ryza et ses amis sur leur île de Kurken. Maintenant adulte, Ryza a l'occasion de se déplacer sur le continent où elle retrouve, au fur et à mesure de l'aventure, ses compagnons du premier opus. Comme je l'avais indiqué dans ma preview le vieillissement des personnages qui sont passés d'adolescents à jeunes adultes est très bien fait visuellement et donne l'impression de retrouver des amis que l'on connaît, mais qui ont un peu changé.

D'ailleurs, le changement n'est pas que physique. Si Ryza reste une aventurière un peu casse-cou et parfois écervelée (hé oui Ryza, la vie en ville, c'est cher), ses amis ont un peu plus changé avec Tao toujours étudiant sérieux, mais moins trouillard, Klaudia devenue une femme d'affaire ou encore Lent qui ressemble un peu plus à son père.

Atelier Ryza, c'est avant tout une histoire d'amitié, pleine de bons sentiments et de guimauve. Même les bandits y sont gentils. Si vous êtes plutôt personnages torturés et/ou amnésiques et histoires tordues et/ou déprimantes, Atelier Ryza 2 n'est pas fait pour vous.

Le jeu n'est pas avare de dialogues entre les divers personnages, qui se déclenchent plus ou moins aléatoirement et qui n'ont pas d'incidence sur l'histoire, mais contribuent à renforcer l'attachement qu'on peut avoir pour cette bande.
C'est d'ailleurs peut être pour ça que les nouveaux venus ont un peu plus de mal à trouver leur place là dedans. Pourtant, ils ne manquent pas de charisme, principalement via leur design inspiré.

Un ajout me paraît un peu douteux, néanmoins : les poitrines des personnages féminins semblent avoir acquis une physique qui leur est propre. Je n'ai pas souvenir que c'était le cas dans le jeu précédent, ou en tout cas c'est plus mis en avant ici, tout comme les moments où Ryza doit ramper sous un obstacle avec une caméra opportunément placée. Était-ce nécessaire ?

Cet ensemble est porté par une réalisation de qualité et ce même sur Switch, si c'est moins fin et plus aliasé que sur PC, ça reste agréable à l'œil.
Les musiques, quant à elles, viennent pour beaucoup du premier opus et les quelques nouvelles sont tout autant réussies que ce soit dans les moments légers ou ceux plus inquiétants.

Toujours le plein d'exploration

Même si le jeu se veut lumineux et coloré, l'aventure nous amène à explorer des ruines plus lugubres et inquiétantes.
En examinant et en découvrant divers objets, Ryza et ses amis peuvent utiliser une boussole qui indique des points d'intérêts particuliers.
Ceux-ci amènent à un journal d'exploration dans lequel il faut faire correspondre des morceaux de texte avec des découvertes.
Rien de très compliqué, car des mots clés permettent de facilement cibler si les éléments correspondent. Néanmoins, on ne peut pas tout débloquer d'une traite, car certaines découvertes permettent de débloquer des événements ou des objets à créer obligatoires pour continuer à avancer.
Aidé de passages en cinématiques, le jeu réussit à bien faire passer cette ambiance un peu "Tomb Raider".
Ces explorations, si elles débutent par la curiosité de Tao, sont également au cœur du mystère entourant Pi, une bestiole en mode pokémon kawaï qui nous rejoint assez vite dans l'aventure.

Les divers lieux explorés possèdent plus de verticalité qu'avant et les zones m'ont paru globalement un peu plus grandes. Ryza peut également nager et plonger en profondeur ce qui amène son lot de récoltes spécifiques. Le système de transport rapide est accessible pratiquement dès le début du jeu et s'avère très pratique pour éviter de traverser une zone de débutant plus que souhaité.

En plus de l'histoire principale, Ryza peut accomplir diverses tâches pour les habitants de la capitale, ce qui est lié à un système d'appréciation entraînant des réductions chez les marchands des diverses factions. Ces tâches sont peu inspirées et pour la plupart ne sont pas scénarisées, car elles s'obtiennent via un tableau des demandes au café de la ville. Mais le système a été pensé pour ne pas être pénible, car si la requête concerne des objets à fournir, on peut les donner directement si on les a sans besoin d'aller les chercher spécifiquement pour la demande.
Les quêtes liées aux amis de Ryza tournent autour du même genre de demandes, mais sont scénarisée et du coup plus sympathiques.

Toujours de la baston

Les monstres peuplant le mode sont assez peu variés et reprennent pour beaucoup le bestiaire d'Atelier Ryza 1 dans divers coloris. Ils ne se démarquent d'ailleurs pas par leur intelligence, ayant tendance à fuir ou à nous courir dessus selon le type de monstre et notre niveau, mais se bloquant facilement dans un arbre. Si on les frappe avant qu'ils nous touchent on démarre le combat avec un bonus appréciable.
La phase de combat est très ressemblante à Atelier Ryza 1 : un Active Time Battle dans lequel chaque personnage et ennemi agit à son tour. On retrouve la jauge de Tactic qui augmente la puissance de nos personnages au fur et à mesure qu'elle avance, mais, grosse différence par rapport à avant, ce n'est plus le joueur qui choisit de monter les paliers. Ironiquement, on perd donc un peu de tactique dans la gestion du Tactic.
Mais c'est bien le seul point qui me semble être un peu moins bien, tout le reste n'a été qu'amélioré.
Le dynamisme des combats est présent dès le premier affrontement, car on peut enchaîner plus de frappes, mais aussi décider de se protéger. Les attaques alliées déclenchées par nos actions sont également plus fréquentes, entraînant un déluge d'effets visuellement réussis. Un autre point sympathique est que tous les personnages montent de niveau en même temps, qu'ils soient dans le groupe de combat ou pas.

La gestion des objets est elle aussi meilleure : précédemment, on sortait avec un certain nombre de points d'objets pour toute une exploration, maintenant ces points montent tout au long de l'affrontement, ce qui permet d'utiliser les objets bien plus souvent, jusqu'à l'utilisation d'une attaque ultime une seule fois par combat.

Les monstres errants servent de réserve à point d'expérience et présentent rarement un challenge donc on voit d'un bon œil la possibilité de les esquiver (pas de combat aléatoire dans les Atelier Ryza) une fois qu'ils ne nous font plus gagner grand chose. Les boss sont par contre un tout autre challenge et certains affrontement peuvent durer une dizaine de minute selon l'état de préparation de nos personnages.

Évidemment, au delà des découvertes et des combats, ces pérégrinations sont l'occasion de récolter des matériaux divers et variés pour que Ryza puisse exercer ses talents d'alchimiste.

Toujours le nez dans le chaudron d'alchimie

Dire que l'alchimie est un point d'importance dans Atelier Ryza est un euphémisme. Ce sont des poignées d'heures que l'on passe le nez dans les recettes pour créer les meilleurs objets de la façon la plus efficace possible.

Ryza étant maintenant une alchimiste accomplie, le déblocage de recette passe majoritairement par un arbre de talent. Ce dernier est assez dirigiste, car les nœuds importants se déverrouillent avec l'avancement dans l'histoire. Au final, les choix que l'on fait sont plus du domaine de l'agrément que du primordial.

Le fonctionnement étant très proche d'Atelier Ryza 1 je vous renvoie à mon test pour avoir un peu plus de détails. Ce système étant déjà proche de la perfection, il n'y a eu que peu de changements apportés, ces derniers étant plutôt orientés vers l'optimisation des objets créés.
Par exemple, les propriétés spéciales peuvent plus facilement se garder même inactivées pour un déblocage plus tardif.

Le temps qu'on passe à faire de l'alchimie est généralement du temps gagné pour le reste des activités : si l'on peut créer des outils de récolte basiques assez rapidement, en créer des plus évolués quand on a les composants pour permet de récolter des objets plus rares en de plus grosses quantités.
De la même façon pour les armes, armures et objets de combat, si on passe du temps à les optimiser, ça facilitera grandement la vie lors des combat.

Toujours aussi plaisant

Ceux qui ont aimé Atelier Ryza 1 aimeront Atelier Ryza 2, car c'est la suite de l'aventure avec ses personnages attachants et c'est un jeu qui n'a subi quasiment que des améliorations.
Ceux qui n'ont pas joué à Atelier Ryza 1 à cause de son manque de traduction française pourront se laisser tenter par le 2, car il est entièrement traduit (le doublage reste uniquement japonais par contre) et je n'ai vu que très peu de coquilles et pas de tournure de phrase étrange, le travail semble avoir été fait avec application.

Atelier Ryza 2, c'est le jeu qu'on lance en sachant qu'on passera un bon moment dans une bonne ambiance. Et si jamais on bloque devant un obstacle, l'alchimie est toujours la solution.

En conclusion ... Vivement Atelier Ryza 3.

Testé sur Switch par Aragnis avec une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5
Genres Action-RPG, fantasy

Sortie 26 janvier 2021 (Monde) (PlayStation 5)
26 janvier 2021 (Monde) (Nintendo Switch)
26 janvier 2021 (Monde) (PlayStation 4)
26 janvier 2021 (Monde)

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