Test de Bad Dream : Coma – Les curseurs de la nuit

Confortablement installé dans notre lit, nous nous endormons. Et très vite, le rêve commence. Comme tout rêve qui se respecte, ce dernier est étrange, à la fois réel et absurde. Néanmoins, quelque chose cloche. Et on apprend vite de quoi il en retourne : les gens ici sont tous des rêveurs qui ne parviennent plus à se réveiller et nous sommes coincés avec eux, dans cet univers onirique qui tourne toujours un peu plus au cauchemar. Il faut donc trouver un moyen de se sortir de là.

Ce rêve ocre

Bad Dream : Coma se présente comme un point’n'click tout à fait classique. On passe d’un écran fixe à un autre et il faut trouver un objet dans l’un qui permet de progresser ailleurs. Le curseur change de forme selon le contexte et l’action qu’il est possible d’y faire.

Il se peut qu’un élément important soit un peu noyé dans les détails affichés et certaines possibilités ne se débloquent qu’à partir d’un certain moment de l’aventure ; il ne faut pas hésiter à revenir sur ses pas pour vérifier si un nouvel élément n’est pas devenu accessible. Comme l’action se passe dans un rêve, il arrive qu’il soit nécessaire de penser un peu “out of the box”, mais la plupart des associations sont assez logiques.

L’aventure se déroule sur plusieurs chapitres dans lesquels on visite des lieux différents. Et si la mécanique de base reste la même, l’objectif varie à chaque fois.

Chacun son rêve, chacun son destin

La première qualité du jeu est son ambiance, sombre et malsaine. Le style choisi est celui de dessins à l’encre noire sur du papier ancien et taché. Il y a très peu de couleur, si ce n’est les gouttes de sang qui sont absorbées par la feuille. Les musiques sont discrètes et appuient cette ambiance si particulière.

Toutefois, l’intérêt principal est la manière d’aborder l’aventure. Vos actions ont des conséquences et les choses varient selon la manière dont vous abordez les différentes énigmes. Il existe ainsi plusieurs fins, toutes réparties sur trois axes : bon, neutre et mauvais.

Comme le dit le célèbre adage, il est aisé de basculer du côté obscur et c’est souvent le résultat si on se laisse tenter par la solution de facilité. Être bon sur toute la ligne nécessite un peu plus de jugeote et apporte probablement son lot de nouveaux problèmes. Quelle que soit la route empruntée, ce sont les mêmes lieux et chapitres qui sont traversés, mais les énigmes et objectifs peuvent parfois changer selon l’alignement du joueur.

Une première partie peut durer de trois à quatre heures ; les suivantes sont forcément plus courtes, mais il faut se renouveler dans son approche pour obtenir les autres dénouements. Une vingtaine de trophées peuvent être débloqués.

Bad Dream : Coma est peut-être classique dans sa mécanique, mais il arrive à proposer un univers inquiétant ainsi qu’une ambiance malsaine. Et le fait de proposer trois routes principales permet de se renouveler d’une partie à une autre.

Test réalisé sur PC par NeoGrifteR à partir d’une version fournie par l’éditeur.