Test de Aluna: Sentinel of the Shards - Retour dans le passé

Le jeu débute sur une animation de dessins montrant comment le père d'Aluna a sauvé sa mère, la déesse Pachamama, entraînant la conception et la naissance d'Aluna. Puis, comment Pachamama s'est sacrifiée pour sauver sa fille, alors bébé, perdant son corps au passage et voyant son coeur éclaté et éparpillé en de nombreux fragments de cristaux.

Le jeu débute alors qu'Aluna, adulte et portant un des éclats en pendentif, discute avec une projection de sa mère d'une menace qui semble peser sur le pays. Pachamama la charge alors de réunir plus d'éclat afin qu'elle puisse identifier et localiser la dite menace.

Le jeu

On débute alors avec un contrôle classique de hack n slash, où le déplacement se fait en cliquant là où on souhaite que le personnage se rende et, un peu moins courant, avec la possibilité de faire une roulade d'esquive. Pour le combat, l'attaque de base utilise par défaut nos mains et ensuite les armes qu'on a pu trouver et équiper (dague, épée, lance, bâton, arc, fusil, pistolet, hache de lancer...). Si Aluna regarde dans une direction et qu'on lui demande d'attaquer dans une autre, elle attaquera et se tournera en même temps plutôt qu'attendre d'être dans la bonne direction pour attaquer.

On débute également avec un premier pouvoir, une magie qui consomme une partie de notre énergie pour faire l'attaque par défaut, mais en plus puissant. Par défaut, l'énergie se recharge uniquement en attaquant des ennemis avec l'attaque par défaut.

Assez classiquement, tuer des ennemis rapporte du loot et de l'expérience. Suffisamment d'expérience fait prendre un niveau qui augmente la santé et donne un point à utiliser dans un des trois arbres de compétences. Chaque arbre est dédié respectivement au combat de mêlée, à distance et à la magie.

Le fonctionnement est identique pour les trois arbres, avec un découpage par paliers. Le premier est accessible directement. Chaque palier suivant demande pour le débloquer un niveau de personnage minimum et un nombre suffisant de points investis dans l'arbre. Chaque arbre donne accès à trois types de compétences : des compétences actives à placer dans un des 5 emplacements dédiés, des compétences passives à placer dans un des 2 emplacements dédiés et des passifs qui peuvent s'appliquer au personnage ou à la compétence à laquelle il est lié dans l'arbre.

Les défauts

La première faiblesse du titre qui nous saute aux yeux se situe au niveau graphique, le jeu nous ramenant bien 10 ans en arrière. C'est d'autant plus dommage que la première interaction avec le titre se fait au travers des cinématiques faites de dessins au style comics assez intéressant. C'est dommage de ne pas avoir cherché à étendre ce style au jeu afin de lui apporter plus de personnalité que simplement l'univers (qui a le mérite de trancher avec ce dont on a l'habitude).

La seconde se situe dans l'équilibrage, avec un problème de power creep qui s'installe dès les premiers niveaux :  les dégâts des armes s'envolent et les points de vie des ennemis suivent, voire précèdent. Du coup, les combats sont longs et peu intéressants. Et c'est accru par le fait qu'on n'a pas forcément en permanence une arme au plus haut niveau possible.

En effet, ça implique de trouver une arme (du bon type) et qu'elle soit au bon niveau. En effet, si on peut obtenir des objets de plus haut niveau au fil de notre progression (avec régulièrement des objets qui tombent qui sont un niveau au dessus), on continue de trouver des objets de plus bas niveau. L'option la plus fiable est en fait de retourner voir le marchand pour voir ce qu'il peut proposer ou lui demander de fabriquer une arme (le marchand a également la possibilité de changer une stat sur un objet). Mais ça casse encore plus le rythme.

Progresser et accéder à plus de pouvoirs aide un peu, mais ils ne sont pas si excitants que ça et n'offrent pas la carotte qu'on pourrait espérer.

Conclusion

Aluna: Sentinel of the Shards est un jeu pas très long et pas très cher. En soi, il n'a pas de gros problème rédhibitoire. Le titre souffre finalement moins des défauts présents que des qualités absentes. Les spécificités qu'il peut avoir ne sont pas exploitées et il n'y a rien qui le démarque dans un paysage assez chargé, qui provoque suffisamment de curiosité pour prendre le temps d'y jeter un œil.

Test réalisé sur PC par Peredur à partir d'une version fournie par l'éditeur.