Test - Orcs Must Die! 3, une suite plus que fidèle

Disponible sur PlayStation 4 et 5, Xbox One et Xbox Series X|S ainsi que sur PC depuis le 23 juillet 2021, après une période d’exclusivité sur Stadia, Orcs Must Die! 3 entend renouer avec les mécaniques bien connues du Tower Défense à la texane. Que vaut cette deuxième suite directe au petit jeu indépendant sorti initialement sur le Xbox Live Arcade ?

Avec un succès d’estime et commercial, le studio Robot Entertainment créait la surprise en 2011 lors de la sortie de Orcs Must Die!. Après quelques suites et avec dix ans de plus au compteur, les développeurs texans reviennent pour un troisième tour avec ce qui aura fait le succès du premier opus : de la réflexion, du fun à plusieurs et une bonne dose d’humour. Et si ce cocktail fonctionne toujours autant qu’auparavant, il n’est pas déraisonnable de regretter le manque d’évolution porté au concept.

Capture sur Xbox Series X

Autant le dire tout de suite. Au-delà de la « Madeleine de Proust » pour les fans de la première heure, le jeu propose un arrière-goût de déjà-vu avec une suite particulièrement fidèle à l’esprit du premier volet. Ainsi, autant le principe du jeu, la défense d'un donjon face à des hordes d’ennemis qui s’y précipitent durant plusieurs vagues, que le bestiaire sans la moindre nouveauté – ou presque – ne provoqueront la moindre surprise. Trolls, Orcs et autres bêtes immondes sont à nouveau de la partie et tenteront de submerger vos défenses durant 18 missions (+ 5 supplémentaires) avec pour chacune d’elle une architecture différente qu’il convient d’étudier avec minutie. Point question de se laisser distraire par les décorations médiévales et autres ornements d’époque ! Il est désormais temps de mettre en pratique votre art de la guerre en analysant le parcours des ennemis et les différents points d’entrée afin de placer vos pièges et vos troupes en conséquence. Pour ce faire, un tracé fantôme indique le chemin qu’emprunteront les créatures démoniaques et un code couleurs différencie les points d’entrée entre ceux qui seront ouverts durant la prochaine vague et ceux qui réserveront des surprises par la suite. Chaque mission se décompose donc en plusieurs vagues, entre lesquelles le joueur dispose d’un temps mort pour l’étude et le placement de nouveaux pièges. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas de trop lorsque de nouveaux ennemis plus forts apparaissent pour la première fois ou que d’autres présentent des caractéristiques de défense à vos pièges.

Capture sur Xbox Series X

Avec des ennemis aux fragilités différentes et un large panel de pièges, le titre souhaite manifestement éviter l’écueil de l’ennui en proposant un renouvellement constant. La diversité semble effectivement au rendez-vous, à cette déconvenue près que l’on constate plus ou moins rapidement que certains pièges sont indispensables lors de chaque mission, réduisant ainsi notre éventail de possibilité.  À l’inverse, le level design des cartes demande au joueur de nombreux déplacements : consolider une barricade mal en point, placer rapidement un piège à un moment clef ou se replier vers une position plus facile à défendre. En cela, Orcs Must Die! 3 propose un gameplay très dynamique pour un Tower Défense en invitant le joueur à être très actif. D’autre part, le système d’achat et d’amélioration de piège procure un but plus intéressant que la complétion d’une histoire aux abonnées absentes et participe lui aussi à repousser une éventuelle perte d’intérêt. Concernant les autres points négatifs, il est à noter une unique musique de fin de partie particulièrement redondante – mais qui colle bien à l'esprit du titre, n'est-ce pas ? –, quelques ralentissements sur Xbox Series X et S ainsi qu'un crash régulier après 3 ou 4 parties sur Xbox Series S.

On aime :

  • Fidèle à la franchise
  • Entièrement jouable en coopération en ligne
  • Fun et dynamique

On aime moins :

  • L'histoire quasi absente 
  • Absence de coopération locale
  • Redondant à plusieurs niveaux

In fine, la principale force de ce Orcs Must Die! 3 est également sa principale faiblesse : être une suite un peu trop fidèle. Certains trouveront le concept éculé, d’autres au contraire seront ravis d’à nouveau tanner de l’Orc seul ou avec un ami en ligne. Et c’est d’ailleurs regrettable de ne pas trouver de coopération locale, tant le jeu déploie tout son potentiel en coopération. Pour le loup solitaire comme pour le joueur disposant d’un ami, il n’en reste qu’il vaut mieux être amoureux du scoring pour être certain d’aller plus loin que les dix heures nécessaires à la complétion de l’histoire. Peu, même pour un jeu vendu à un prix conseillé de 24,99€. À l'inverse, le joueur qui ne jure que par le « ladder » devrait trouver une longue source d'amusement, et notamment en Seigneur de la Faille, la difficulté la plus corsée du jeu, qui donnerait au jeu un air de Die and Retry. 

Test réalisé par Soviet Suprem sur Xbox Series X et Xbox Series S à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Google Stadia, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S
Genres Action, stratégie, fantasy

Sortie 14 juillet 2020 (Google Stadia)
23 juillet 2021 (PlayStation 5)
23 juillet 2021 (Xbox Series X|S)
23 juillet 2021 (PlayStation 4)
23 juillet 2021 (Xbox One)
23 juillet 2021 (Windows)

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