Test de the Eternal Cylinder – Mettons les choses à plat

Dévoilé en 2019 et originellement prévu pour 2020, c'est finalement avec une petite année de retard que le studio chilien Ace Team nous offre son étrange the Eternal Cylinder. C'est le moment de découvrir ce que nous cache cet univers loufoque.

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Vous incarnez un trebhum. Et à peine sortez-vous de votre œuf que vous voilà confronté à la dure réalité de ce monde : le Cylindre écrase inexorablement tout ce qui se dresse devant lui et vous êtes justement sur son chemin. Vous devez donc fuir vite fait pour espérer survivre et, sur votre chemin, vous regrouper avec d'autres de vos semblables et découvrir la vérité derrière cette précaire situation.

Quand Q*bert rencontre Kirby

Bien qu'il soit au centre de toute l'intrigue, le Cylindre n'est finalement pas un si grand danger. Oh, bien sûr, son avancée destructrice vous oblige à détaller comme un lapin (ou plutôt une grosse boule, en l'occurrence) dès qu'il se met en branle. Cependant, ce déferlement de fureur peut finalement être très vite stoppé : différentes tours permettent en effet de retenir la chose une fois activées. À partir de ce moment, vous pouvez explorer paisiblement la zone qui s'offre à vous.

Paisiblement, c'est quand même vite dit. Vous n'êtes pas les seules créatures à roder sur ces terres et certaines vous voient surtout comme un potentiel amuse-gueule. Ces monstres sont d'ailleurs plutôt originaux : leur apparence, leur manière de se mouvoir ou de vous prendre au piège font souvent se demander de quel esprit tourmenté sont sorties ces affreusetés.

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Et donc, entre la gestion de la faim ainsi que de la soif et le fait de se situer plutôt vers le bas de la chaîne alimentaire, la notion de survie prend tout son sens. Par contre, nulle mécanique de génération ou de rogue-lite : un membre perdu peut être ramené à la vie dans certains sanctuaires (mais est-ce vraiment intéressant économiquement parlant ?) et le décès de toute la horde mène à un game over avant de revenir au dernier point de sauvegarde.

Vos petits trebhums peuvent toutefois acquérir de quoi se défendre et traverser plus aisément cet environnement hostile. Vos petites créatures ont en effet la faculté d'aspirer les objets et, tel un Kirby grotesque, assimiler certaines compétences. Ces mutations permettent, entre autres, de survivre au froid, de produire de l'eau à partir de matériaux organiques, de générer des projectiles explosifs, de voir l'invisible… Le choix est assez riche et toutes s'avèrent utiles dans la progression. Mais attention, certaines créatures peuvent vous retirer des mutations. Ce monde est vraiment impitoyable.

Il est aussi possible d'améliorer certaines caractéristiques en utilisant une certaine ressource avec des monolithes : endurance, vie, niveau de faim et soif ou encore taille du groupe peuvent ainsi évoluer au fil de votre partie. Cette ressource, une sorte de poussière brillante, peut être par exemple trouvée dans les temples ou certaines grottes.

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L'union fait la force, dit-on. Néanmoins, pour nos trebhums, l'union fait plutôt la diversité. Avoir un grand groupe permet de multiplier les mutations à disposition et d'avoir toujours un membre apte à passer telle ou telle situation. Cela augmente aussi la taille du stockage (chaque créature propose au moins trois emplacements), ce qui permet de conserver des ressources qui pourraient être utiles dans une future zone.

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Cependant, la gestion de cette famille turbulente n'est pas si évidente : aucune action ne permet de regrouper les membres ou de leur demander d'attendre à un endroit précis. Les congénères recrutés vous suivent partout et ils sont censés réussir à vous rejoindre plus tard s'ils se retrouvaient bloqués quelque part. Si ça fonctionne la plupart du temps, il arrive parfois qu'il y ait des pertes, happés au passage par un prédateur ou rattrapés par le Cylindre. Et il est également rageant d'entendre le petit "plop" d'une mutation qui disparaît chez un membre de votre suite alors que vous étiez en train de fuir la maudite créature. On ne peut donc pas s'empêcher de s'inquiéter pour notre petite famille, toujours anxieux en vérifiant que tout le monde est bien là.

La gestion du groupe est également problématique dans les grottes. Il arrive souvent que certains membres se contentent d'attendre à la sortie et ce sont souvent ceux qui ont justement la mutation dont vous avez besoin pour l'énigme des lieux.

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Au bout du rouleau

Votre routine n'est pas seulement de survivre à tous ces dangers. Très vite, vous trouvez d'anciens temples où se terrent d'anciens trebhums. Ces derniers vous expliquent que la nouvelle génération que vous représentez doit retrouver la mémoire collective de votre espèce, découvrir votre passé, comprendre ce qu'est le Cylindre et trouver un moyen de le stopper. Tout un programme, donc. Bon, il est toujours un peu étrange d'entendre que ces espèces de Q*berts ont un jour construit des structures aussi complexes, mais passons. Ces révélations qui enrichissent le lore de cet univers jalonnent régulièrement la progression.

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On a parfois l'impression qu'on progresse dans un monde ouvert, mais ce n'est finalement qu'une illusion : chaque zone autour d'une tour est délimitée par un bouclier d'énergie et le traverser déclenche la progression du Cylindre. Et une fois en route, le temps se révèle très limité pour pouvoir rejoindre la prochaine tour, ce qui empêche toute digression. Finalement, si quelques embranchements sont possibles, la progression est globalement assez linéaire.

On va donc de zone en zone et chacune propose son obstacle à passer, peut-être une grotte à explorer, parfois un temple à résoudre. Le jeu propose juste assez de changement pour ne pas sombrer dans la routine zone à explorer/fuite du Cylindre/zone à explorer. Les énigmes proposées ici et là peuvent demander de réfléchir ou de faire preuve d'un peu d'adresse, mais elles ne sont jamais très difficiles.

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La maniabilité est agréable à la manette, mis à part la sélection des trebhums qui peut s'avérer parfois un peu hasardeuse. Côté musique, on a de très bons moments, entre bande son classique et morceaux un peu plus retro électro. Graphiquement, ce ne sont peut-être pas les décors les plus détaillés qui soient, mais les diverses créatures disposent de bonnes animations, sans compter le design qui ne déplairait pas à un Dali.

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The Eternal Cylinder propose un univers inventif et original. Des créatures étranges et parfois dérangeantes, une histoire intrigante quoiqu'un peu perchée par moment, un décor mystérieux, tout ça pousse à toujours vouloir en découvrir davantage. Quant à la partie survie, elle est contraignante sans être trop punitive. Il faut juste accepter sa progression assez linéaire et ne pas s'attendre à ce que le Cylindre soit un danger constant.

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Test réalisé sur PC par NeoGrifteR à partir d’une version fournie par l'éditeur.

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