Test d'Inscryption : le plus beau des cauchemars

Si vous voulez survivre, des sacrifices doivent être faits…

Par le créateur de « Pony Island » et de « The Hex », le 19 octobre est sorti sur PC la sublime mésaventure du nom d’Inscryption. Ce jeu est le résultat d’un cocktail mélangeant de façon insoupçonnée divers genres tels que : « jeu de carte », « rogue-like », « escape room » et « horreur psychologique ». Publié par Devolver Digital, cette pépite s’ajoute à la collection des jeux indépendants qui brisent complètement le moule pour nous offrir une expérience autant rafraîchissante qu’angoissante. Mais ce n’est pas tout, car cette aventure possède bien des secrets qui n’attendent que vous pour les découvrir…

Une faible lueur s’allume et révèle une table devant vous. Une paire d’yeux s’écarquillent face à vous dans l’obscurité : « Un nouvel adversaire… ça faisait longtemps. ». L’inconnu vous distribue des cartes et vous explique les règles de son jeu. Une fois les bases acquises, l’étranger reprend les cartes et se délecte de votre confusion : « Laisses-moi te remémorer ton histoire… »

« Pour l’instant, joue le jeu. »

Au premier abord, les règles sont relativement simples. À gauche du plateau, on retrouve une balance avec des crans. La balance peut peser de chaque côté jusqu’à un maximum de 5 crans. Votre objectif pour gagner est de faire complètement pencher la balance vers votre adversaire en lui infligeant directement des points de dégâts. Un point de dégât correspond à un cran.

On a devant nous un plateau avec 3 rangées de 4 emplacements. Les deux rangées représentées par une empreinte de patte animale correspondent à vos monstres et à ceux de votre adversaire. Les cases avec les flèches représentent les cartes monstres de votre adversaire qui s’avanceront au prochain tour pour vous combattre si la case devant celle-ci est libre. Pour invoquer un monstre, il faut parfois savoir faire des sacrifices : les cartes ont une quantité de gouttes de sang désignant le nombre de monstres qu’il faut sacrifier pour pouvoir la placer sur le terrain. Certains monstres n’ont pas de coût, comme l’Écureuil, qui vous est utile dans toute vos parties afin de pouvoir les utiliser pour bloquer les attaques des monstres joués par votre adversaire ou bien pour les offrir en sacrifice afin d’invoquer des animaux plus puissants. Le nombre d’offrandes nécessaire afin de jouer une carte est relative à la force de l’animal joué alors il faut réfléchir plusieurs coups en avance pour jouer vos meilleurs atouts. Entre chaque rencontre, vous avez la possibilité de vous lever de votre chaise et d’explorer la cabine dans laquelle vous êtes séquestré. Pas la peine d’essayer d’ouvrir la porte pour vous enfuir, elle est verrouillée… La pièce dans laquelle vous vous trouvez est telle une « escape room » : des puzzles se cachent un peu partout et sauront vous récompenser, à condition que vous puissiez les résoudre…

Après vos premières parties, le jeu paraît plutôt simple et on s’habitue rapidement au rythme du jeu et aux stratégies à utiliser pour attaquer et se défendre. Mais au fur et à mesure que le jeu progresse, votre tortionnaire ajoute de nouveaux éléments, encore et encore, qui enrichissent et complexifient la dynamique du jeu, la façon dont vous choisissez vos cartes et en parallèle la difficulté du jeu augmente elle aussi, rendant vos décisions lors des évènements que vous rencontrez cruciales. Autels sacrificiels, emblèmes et familles, le feu de camp, le vendeur de peaux et bien plus encore vous attendent lors de cette échappée belle vers votre liberté…

Les apparences sont parfois (souvent) trompeuses

Que vous soyez amateurs de jeux de cartes ou de jeu d’horreur / « escape room », je vous invite très fortement à essayer Inscryption par vous-même. Le jeu est une aventure pesante parsemée de secrets qui se révèlent au fur et à mesure de votre progression, agrandissant le mystère de cette histoire. Quel visage se cache derrière ces yeux perçants et ces multiples masques ? Pourquoi êtes-vous retenu prisonnier ? Pourquoi est-ce que votre ravisseur vous force à jouer à ce jeu avec lui ? Pourquoi est-ce que les cartes vous parlent ?... Attendez, les cartes parlent ?

Je vous invite à visionner la bande annonce d'Inscryption afin de vous rendre compte par vous-même de l’ambiance sonore et visuelle exceptionnelle de ce jeu. Inscryption est une véritable lettre d’amour aux genres auxquels il empreinte ses idées et concepts pour les assembler dans un format narratif véritablement unique et rafraîchissant. Le jeu est relativement court (environ huit heures pour les plus rapides et une douzaine pour ceux qui aiment un peu plus prendre leur temps) et linéaire parce qu’il s’agit là d’un principalement d’un jeu narratif, bien qu’il possède des éléments rogue-like qui diversifient vos parties. Pour les fans de jeux d’horreur, ici on ne retrouve pas vraiment un jeu à base de screamers ou de jumpscares, mais plutôt l’histoire d’un « jeu dans le jeu » à la sauce mi-dérangeante, mi-oppressante. En bref, Inscryption est un énorme OUI pour moi et c’est définitivement l’un des meilleurs jeux indépendants auxquels j’ai pu jouer (et testé pour vous pour cette occasion) ces dernières années. Foncez sans hésiter !

Le jeu est disponible uniquement sur PC sur les plateformes Steam et GoG pour la somme de 19.99€.

Merci pour votre lecture, je vous souhaite une bonne découverte et bonne chance sur Inscryption, vous en aurez besoin !

Ce test a été réalisé sur PC par Neroh avec une version fournie par l'éditeur.