Test de Shadow Tactics: Blades of the Shogun - Aiko's Choice - Le choix de l'habitude

Sorti il y a près de 5 ans, Shadow Tactics avait remis le genre du Commandos-like en lumière et consacrée Mimimi, son développeur, dans le cœur des fans. Alors que l’on pensait le studio allemand occupé sur le développement de leur prochain jeu, les voilà qui nous proposent une extension stand-alone qu’à vrai dire personne n’attendait. Retournons donc quelques heures au Japon pour une nouvelle histoire.

intro

Black Widow, sauce samouraï

L’histoire de ce Aiko’s Choice prend place durant l’histoire principale de Shadow Tactics. Toujours au service du Shogun, Mugen, Aiko et toute la bande ont traqué et éliminé tous les fidèles du traitre Kage-sama. Enfin, c’est ce qu’ils pensaient, car alors que la petite équipe prépare ses plans pour en finir enfin avec celui-ci, une figure du passé surgit dans leur repaire. Dame Chyio, l’ancienne maîtresse d’Aiko, s’est alliée aux ennemis du Shogun et a été chargée de mettre hors d’état de nuire son ancienne élève et ses amis. Cependant, les plans de la vieille femme ne sont pas si simples et impliqueront pour Aiko de revenir se confronter à son passé.

Dame Chiyo débarque
Dame Chiyo débarque

Si vous avez raté l’épisode précédent

Si vous n’êtes pas familier avec la série, précisons qu’Aiko’s Choice est un jeu de tactique en temps réel avec une forte emphase sur l’infiltration. Nous y dirigeons un petit groupe hautement qualifié aux compétences propres. Des compétences qu’il faut utiliser au mieux pour parvenir à nos fins dans des niveaux souvent présentés comme des puzzles tactiques. Les habitués de la série retrouveront donc les cinq personnages habituels. Mugen le samouraï et sa bouteille de sake, Hayato le shinobi et son shuriken, la jeune Yuki et ses pièges, Takuma le tireur d’élite et son animal de compagnie et bien sûr Aiko, l’espionne capable de distraire les gardes à l’aide de ses déguisements. Tout le monde est présent et Aiko’s Choice ne propose rien de neuf du côté des compétences des personnages.

Ni vu ni connu
Ni vu ni connu
Oups !
Oups !

Ce même manque de nouveautés se retrouve également au niveau du gameplay. Aiko’s Choice reprend celui de Shadow Tactics et les améliorations apportées dans Desperados III ne se retrouvent pas ici, les deux jeux utilisant des moteurs différents. Il faut toujours se faufiler discrètement pour éliminer les gardes et le faire dans le bon ordre pour éviter d’être détecté. Pour vous aider, vous pouvez toujours afficher le champ de vision de n’importe quel garde. Celui-ci se divise en deux sections : une solide où vous êtes détecté et une hachurée où vous pouvez vous déplacer accroupi. On retrouve également les ennemis habituels de la série, des gardes de bases qui peuvent être attirés dans un piège aux Chapeaux de paille qui ne quittent jamais leur poste. Sans oublier nos bons vieux samouraïs que seul Mugen peut aisément tuer au corps à corps. De même, le Shadow Mode qui permet de synchroniser les actions de vos personnages est fidèle au poste.

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Du contenu de choix ?

Si le jeu ne propose donc rien de nouveau du côté des personnages et du gameplay, se rattrape-t-il avec des situations intéressantes dans les missions principales ? Le constat est là aussi un peu mitigé. La première mission est clairement destinée à nous remettre en tête les principes de la série. Elle propose donc un déroulement assez linéaire et classique. La seconde mission corse un peu les choses. Constituée de plusieurs petites îles, elle limite l’utilisation de certains personnages à certaines portions de la carte. Cependant, c’est surtout la mission finale de cette extension qui sort du lot, avec ses mécanismes que l’on se fera un plaisir d’utiliser contre nos ennemis. Si vous aimez utiliser l’environnement pour faire le ménage dans les rangs adverses, cette mission est faite pour vous.

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Aux côtés de ces missions principales, Mimimi annonçait également 3 interludes présentés comme « des missions plus courtes aux saveurs particulières ». Dans les faits, on nuancera un peu puisqu’un de ces interludes est en fait l’épilogue du jeu dans lequel vous ne faites pas grand-chose. Les autres mettent l'accent sur Akuma pour vous apprendre à utiliser son familier et sur le couple formé par Mugen et Aiko. Au total, j’ai mis un peu plus de neuf heures pour terminer le jeu et je me considère plutôt comme un joueur lent dans ce genre de jeu. J’avoue avoir également été un peu déçu par l’histoire racontée. Difficile de développer le personnage d’Aiko en seulement trois missions, il est vrai.

Hayato serait un excellent testeur sur JoL
Hayato serait un excellent testeur sur JoL

Encart technique

Je l’ai déjà dit, la série Shadow Tactics et Desperados III utilisent des moteurs différents, ce qui se ressent sur le plan technique. Aiko’s Choice semble ainsi moins fin visuellement, même si le jeu a quelques fulgurances (l’épilogue, par exemple). Un peu plus gênant, les points noirs de Shadow Tactics sont toujours présents dans ce stand-alone. Les zones de détections sont toujours un peu aléatoires et on retrouve encore des actions qui sont possibles ou impossibles selon la rotation de la caméra (les sauts en tête de liste). L’ensemble du jeu m’a semblé fort propre, avec un seul bug rencontré dans la première mission. Le jeu d’origine étant sorti en 2016, il tourne évidement sans mal sur des configurations moyenne d’aujourd’hui. Seul le premier chargement des niveaux sera un peu lent, les rechargements étant heureusement très rapides. Signalons enfin que comme Shadow Tactics, le jeu est disponible avec des voix anglaises et japonaises et sous-titré dans un large ensemble de langues, dont le français.

Prêt de nuit...
Prêt de nuit...
comme de jour
comme de jour

Everyday is exactly the same

Au final, que penser de cette extension ? Qu’Aiko’s Choice est dans la continuité de Shadow Tactics, ni plus ni moins. Les qualités du jeu sont toujours là, ses quelques points énervants aussi. Aiko’s Choice est vraiment l’exemple du « more of the same ». Un « same » plutôt bon et qui plaira aux fans, mais qui épuisera également la patience de ceux qui reprochent à Mimimi de trop rester en terrain connu. On aurait naïvement pu espérer que Mimimi profite de cette extension pour expérimenter en vue de son prochain titre. Il n'en est malheureusement rien et le studio sera donc attendu de pieds ferme dans l'avenir.

Test réalisé par Grim sur PC à l'aide d'une version fournie par l'éditeur

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