Test de The Longest Road On Earth - Drôle de jeu pas drôle

Tous les jeux ne sont pas forcément que des jeux. Certains souhaitent faire passer un message, d'autres faire réfléchir sur tel ou tel sujet. The Longest Road On Earth pousse assez loin le principe au point d'être presque à en oublier d'être un jeu, mais ce n'est pas pour autant qu'on pourrait dire qu'il est mauvais.

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Côté jeu

Artistiquement The Longest Road on Earth impose tout de suite une patte graphique particulière : pixel art, uniquement en tons de gris et personnages anthropomorphiques.

Le pixel art est de qualité même si parfois assez grossier au point de ne pas rendre trop bien sur un grand écran.
L'animation est elle très plate et minimaliste avec nos personnages qui se déplacent lentement de droite à gauche, mais ce n'est pas un problème de capacité de la part des développeurs, car de temps en temps un effet nous surprend via sa qualité et si on apprécie c'est peut-être parce que c'est rare.

On contrôle au détour de quatre chapitres aux contours indistincts divers personnages aux corps humains et têtes d'animaux en leur faisant vivre leur petite vie : lever du lit, regard fatigué dans le miroir, petit déjeuner, etc.
Le stick gauche permet d'aller à droite et à gauche tandis que tous les boutons ont la même fonctionnalité pour répondre à une demande de clic en jeu.
Aucun réelle liberté de mouvement n'est possible, si on part du mauvais côté on est vite bloqué.

Les effets sonores sont quand à eux quasi inexistants, car la part belle est faite à une bande originale composée de 24 chansons chantées par Beicoli et composées avec les équipes du jeu pour le jeu. Attention, il faut apprécier les balades sirupeuses sinon ça risque de vite lasser.

Côté émotions

Chaque chanson est dédiée à une scénette et dure à peu près le temps nécessaire pour effectuer les actions que le jeu attend de nous. Si on traîne, la chanson se termine et laisse place à une version instrumentale qui maintient l'ambiance.

Et l'ambiance, c'est tout le sujet de The Longest Road On Earth.
Le descriptif du jeu nous dit ceci : "Jouez en musique quatre petites histoires avec des mécaniques d'une grande simplicité et sans la moindre parole. Toutes sont sujettes à interprétation. Quelle histoire inventerez-vous pour chaque personnage et le monde qui l'entoure ?".

Et effectivement, rien n'est réellement imposé à l'imaginaire. On accompagne des personnages qui vivent leur vie et selon notre propre état moral, on peut interpréter certaines scènes de façons différentes. En vérité, il y a un côté simulateur de vie chiante avant un dernier chapitre plus lumineux, mais aussi potentiellement plus déprimant sur le temps qui passe.

Côté bilan

Même si j'ai apprécié The Longest Road On Earth, difficile de le recommander tant il est clivant sur son principe.
Ce n'est quasiment pas un jeu, c'est une expérience artistique de 2-3 heures qui joue sur l'émotionnel.
Et on peut tout à fait avoir un avis différent dessus selon le moment de notre propre vie auquel on y joue.

Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l'éditeur.

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