Test de Sherlock Holmes: The Devil's Daughter - Bien sur Switch et mieux ailleurs
À peine plus de deux mois après le portage de Sherlock Holmes: Crimes and Punishments, le studio Frogwares - malgré sa situation compliquée avec la guerre comme nous l'expliquait Alandring - ne chôme pas et nous met à disposition Sherlock Holmes: The Devil's Daughter sur la portable de Nintendo pour notre plus grand plaisir.
Sherlock dans la panade
Après avoir sélectionné la difficulté avec laquelle on souhaite jouer, la partie démarre sur une cinématique avec un Holmes en très fâcheuse posture sur un principe bien connu des séries télé vu qu'on commence à jouer avant cet événement.
On retrouve Holmes et Watson dans leur logement au 221B Baker Street dans une version plus jeune que dans Crimes and Punishments. Si Holmes peut toujours autant être dans un état minable, Watson se retrouve ici dans une version moins calme, plus proche de celle interprétée par Jude Law dans les films. On appréciera différemment selon les goûts, mais il incarne toujours une certaine humanité qui compense l'aridité dont peut faire preuve Holmes.
Cette fois, ce sont cinq enquêtes qui nous sont proposées avec un fil rouge familial qui donne un peu plus d'âme à l'ensemble que les enquêtes plus dissociées du jeu précédent.
Visuellement moins élémentaire mais ...
Du point de vue graphique, la barre est mise un peu plus haute que dans Crimes and Punishments, avec des environnements souvent plus grands et plus remplis. Néanmoins, cela s'accompagne d'un peu plus de clipping et de scintillement.
La phrase consacrée "c'est bien pour de la Switch" est tout à fait applicable : c'est plutôt joli et le soin apporté à la modélisation des personnages rend appréciable les phases d'observation lors desquelles Holmes fait un certain nombre de déductions liées à l'apparence. Une nouveauté à ce niveau : certains éléments peuvent conduire à deux déductions (une fausse et une vraie) et on peut en arriver à un portrait plus ou moins raté, ce qui peut influer sur les conclusions de l'enquête. L'idée est sympathique, mais certains choix m'ont paru être totalement hasardeux ; peut-être ai-je manqué les éléments qui auraient pu guider mon choix.
Malheureusement, ces progrès graphiques ont un coût : des temps de chargement très longs car on dépasse régulièrement la minute dès qu'on change de lieu et les allers-retours ne sont pas ce qui manque.
Pour adoucir un peu cela, il est possible de relire ses notes ou de travailler ses déductions lors du trajet, donc au fur et à mesure que l'enquête progresse, on arrive un peu plus à occuper ces temps de chargement.
Ne pas changer ce qui fonctionne
On retrouve avec grand plaisir, comme dans Crimes and Punishments, les observations de personnages qui selon la difficulté choisie peuvent être chronométrées, la recherche documentaire, la concentration de Holmes pour découvrir des choses cachées (on est prévenu par un indicateur si c'est un moment pour l'utiliser), l'association d'indices et les déductions.
Tout ceci reste aussi efficace que dans l'opus précédent, car porté par des scénarios toujours de bonne qualité même si évidemment selon les affinités de chacun, on appréciera différemment chaque enquête.
Là où le titre apporte une vraie nouveauté, c'est dans la dynamique des histoires : rien que dans le premier scénario, on se retrouve à jouer Wiggins pour une session de filature acrobatique ou encore le chien de Holmes pour du reniflage. Ajouté aux mini-jeux toujours présents (et toujours variables en intérêt même si globalement il sont mieux faits), cela rend les enquêtes encore plus vivantes malgré les cadavres potentiels.
L'ensemble reste toujours très dirigiste et on ne peut débloquer un chemin si l'on n'a pas fait les actions spécifiques attendues avant.
Encore une enquête rondement menée
Frogwares tenait un bon jeu qui avait su capitaliser sur son prédécesseur et ils ont à nouveau réussi à faire un portage Switch propre qui est donc une bonne pioche sur la console du portage à qualité variable.
Néanmoins, on ne peut réellement conseiller cette version qu'aux joueurs qui ne peuvent y jouer que sur Switch et/ou sont attirés par le fait de pouvoir la transporter avec eux.
Tout autre support (à moins d'avoir un PC nul) affichera de meilleurs graphismes et surtout des temps de chargement plus acceptables.
Sherlock Holmes: The Devil's Daughter est un très bon jeu d'enquête avec de bons scénarios et bénéficie pleinement du charisme des personnages qu'il utilise, donc si on aime le style, il faut y jouer, mais pas sur Switch en priorité.
Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | Nintendo Switch, PlayStation 4, Windows, Xbox One |
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Genres | Aventure, aventure graphique, point & click, europe, historique |
Sortie |
2016 (Monde) (Windows) 2016 (Monde) (Xbox One) 2016 (Monde) (PlayStation 4) 7 avril 2022 (Monde) (Nintendo Switch) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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