Test de Skábma - Snowfall - Une plongée imparfaite dans la culture Sami

De temps en temps, nous voyons des jeux vidéo prendre pour cadre des cultures peu connue. C'est le cas de Skábma qui nous propose de plonger dans les traditions et légendes Sami, un peuple autochtone du nord de l'Europe.

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L’enfant au tambour

Rien ne prédestinait le jeune Áilu à vivre de grandes aventures. Lui se contentait volontiers de son rôle de gardien de rennes de son village Sami. Mais l’histoire du jeune garçon prend une autre direction lorsqu’il s’endort durant son travail. Contraint de retrouver un renne disparu pour conserver sa place dans le village, Áilu perd l'animal, mais trouve le tambour d’un noadi. Lorsque son village tombe malade, Áilu n’a d’autre choix que de partir à la recherche des esprits de la nature pour combattre la corruption qui ravage la terre.

Des rennes et des aurores boréales, aucun doute, on est dans le nord
Attention à ce que tu ramasses !

Voyager !

Une bonne part de l’aventure dans Skabma consiste donc à parcourir la région pour y découvrir ces différents esprits. Si on est assez limité au début, chaque esprit découvert nous apporte un nouveau pouvoir qui ouvre de nouveaux chemins et zones à explorer. On trouve par exemple un classique dash ou encore un tout aussi classique double saut. Au côté de ces pouvoirs qui peuvent être utilisés librement, le joueur gagne également la possibilité de modifier temporairement certains endroits de son environnement. Ce principe, appelé « harmonisation » élémentaire, permet par exemple de faire apparaître une plateforme ou encore un courant aérien qui vous propulse en l’air. Une petite limite tout de même : une harmonisation particulière ne peut exister qu'en un seul exemplaire à la fois. Le jeu combine donc exploration, plateforme et un petit peu de réflexion.

Ce n'est pas la maison du Père Noël
Ce n'est pas la maison du Père Noël

Échange tambour contre boussole, faire offre

Il semble évident que les développeurs du jeu ont voulu encourager le joueur à s’immerger dans le monde qui lui est présenté. Avec comme principale conséquence d’avoir un jeu qui n’offre que peu de lisibilité au joueur sur ce qui est attendu de lui. Les objectifs se résument parfois à "Voyagez". Certes. N’espérez donc pas de carte ou de marqueur d’objectif, ce n’est pas le genre de la maison. Tout au plus pourrez-vous, en utilisant le tambour, faire apparaître des traces de pas vous guidant vers certains des objectifs. Et si, comme moi, vous n’avez pas le sens de l’orientation, vous risquez de vraiment galérer pour circuler dans le monde du jeu.

Car si le jeu est régulièrement artistiquement très réussi, il tente de dissimuler les écrans de chargement en vous faisant traverser des grottes servant de transitions entre les zones. Cela débouche régulièrement sur un très inélégant brouillard de chargement à la sortie des grottes. Il faut également noter que les joueurs les plus portés sur l’exploration pourront compter sur un certain nombre d’objets de collection à découvrir, qu’ils soient parfois placés à l’écart du chemin principal ou au bout d’une phase de plateforme un peu cachée.

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Dur dur d’être noadi

Durant ces phases de plateforme justement, il faut également accepter un gameplay un peu imprécis dans les sauts. Il m’est régulièrement arrivé de passer d’un saut bien trop court à un saut bien assez long sans vraiment savoir pourquoi. Pour ne rien arranger, la caméra vous complique également la vie, principalement lors de l’enchaînement des sauts utilisant l’harmonisation de l’air. Des sauts pour lesquels il vous faut bien souvent vous fier au léger ralentissement du temps qui accompagne la proximité des points avec lesquels vous harmoniser pour tourner la caméra dans la bonne direction.

Mais si ces petits cafouillages peuvent être acceptés dans un jeu modeste, il n’en est pas de même du principal problème que j’ai rencontré durant mes 7 heures de jeu : les sauvegardes automatiques. Celles-ci sont en effet régulièrement buggées et vous coincent dans une boucle de mort dont vous ne pouvez sortir, ruinant de fait votre progression. Red Stage Entertainment s’attaque au problème à coup de patches réguliers, mais il en reste malheureusement encore. Se rabattre sur les sauvegardes manuelles est une solution, mais celles-ci ne vous replacent qu’au dernier point de passage rencontré.

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Conclusion

Skabma est un jeu qui risque de diviser, entre ceux que l’univers qu’il propose absorbera et ceux que son manque de direction perdra littéralement. Il est aussi regrettable que le jeu souffre d’autant de petits problèmes techniques, en particulier sur ses sauvegardes automatiques qui peuvent ruiner la progression du joueur.

Test réalisé par Grim sur PC à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S
Genres Aventure, europe

Sortie 22 avril 2022 (Windows)
2023 (Xbox One)
2023 (PlayStation 4)
2023 (Nintendo Switch)
2023 (PlayStation 5)
2023 (Xbox Series X|S)

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