Test de Tinykin - Petit par la taille, grand par le fun

Chéri, j’ai rétréci le chercheur

Milo en est sûr, les humains ne sont pas originaires de la planète Aegis où il vit depuis sa naissance. Fort de cette certitude, Milo a consacré sa vie à la recherche du monde d’origine des humains et ses recherches touchent à leur terme : il est prêt à se téléporter sur Terre. Mais s’il arrive bien dans le couloir d’entrée d’une maison, un problème se pose : Milo fait maintenant la taille d’un insecte et son dispositif de téléportation a été endommagé durant le voyage. Pour rentrer chez lui, il doit assister un insecte scientifique un peu fou dans sa tentative de fabriquer une machine étrange dont les pièces se trouvent un peu partout dans la maison. Heureusement, Milo peut compter sur l’aide des Tinykins, d’étranges créatures qui semblent ne réagir qu’à sa présence.

Exploration du quotidien

Le jeu s'articule donc autour de l’exploration des différentes zones de la maison pour satisfaire les besoins des habitants de la pièce et se voir finalement remettre le composant nécessaire à la fabrication de la machine qui nous permettra de rentrer chez nous. Ainsi, il nous faut par exemple trouver un moyen de diffuser de la musique en réparant une chaine Hi-Fi dans le salon, organiser une fête avec bulles de savon et spectacle lumineux dans la salle de bain ou encore réunir tout le monde autour d’un gâteau que nous aurons préparé dans la cuisine. Rien de très difficile à comprendre et il est vite naturel de visiter une zone dans ses moindres recoins sans se focaliser plus que ça sur les objectifs.

C’est cette simplicité de gameplay qui rend Tinykin si agréable à jouer. Rien dans l’exploration n’est jamais prise de tête, et le level design est assez bien pensé pour que le joueur ne sente pas de contraintes dans ses déplacements. On débloque régulièrement de nouveaux raccourcis, une chute mortelle nous replace simplement là où nous étions avant de tomber et on obtient très tôt la capacité de planer grâce à des bulles d’air. Et si notre réserve ne nous autorise que de courtes sessions de vol plané en début de partie, celle-ci s’agrandit très vite pour faire du vol un moyen de déplacement à part entière.

Petits, mais costauds

L’autre pan du gameplay concerne bien sûr les Tinykins, ces créatures que l’on récolte tout au long de notre exploration des niveaux. Plusieurs types de Tinykins sont disponibles, chacun avec ses capacités propres et son utilité dans le gameplay. Les premiers que l’on croise sont costauds et on les utilise pour déplacer ou transporter des objets, notamment tous ceux qui sont nécessaires à l’accomplissement de nos objectifs. La seconde famille de Tinykin est de couleur rouge. Ce sont des Tinykins explosifs que l’on utilise pour détruire certains objets. Les Tinykins verts quant à eux peuvent se superposer pour former des échelles que le joueur peut utiliser. Enfin, les bleus peuvent conduire l’électricité tandis que les jaunes peuvent construire des rampes. Deux types de Tinykins que l’on utilise principalement pour résoudre les mini-puzzles du jeu.

Les Tinykin jaunes créent des rampes

alors que les Tinykin roses sont des porteurs

Bref, la variété de Tinykins peut sembler assez réduite, mais on est rapidement suivi par une petite armée de créatures, et le joueur ne se retrouve que rarement dans une situation où il lui manque un type de Tinykin particulier pour accomplir ses objectifs. À l’utilisation, seuls les Tinykins bleus et jaunes sont un peu plus lourds à utiliser, mais pas au point de jeter une ombre sur le plaisir que l’on prend à jouer au jeu.  D’ailleurs, je m’en voudrais ne pas toucher vous toucher un mot de l’humour qui se dégage du jeu. Les développeurs de Splashteam sont Français et ils se sont visiblement bien amusés lors de l’écriture des scénettes et des dialogues des insectes de la maison. Ça pullule de références pour un résultat souvent assez drôle.

Encart technique

Sur le plan technique, le jeu propose un style graphique assez particulier qui mélange 3D pour les décors et 2D pour les personnages. Ça fonctionne plutôt bien, mais le jeu n’évite pas un écueil fréquent des jeux de plateforme en 3D avec une caméra parfois totalement aux fraises dans les lieux trop étroit. On notera que j’ai également dû faire face à quelques bugs plus gênants durant lesquels le jeu restait bloquer après un dialogue, ne laissant pas d’autres choix que de relancer le jeu. On croise les doigts pour que ce soit corriger d’ici la sortie, car c’est bien le seul véritable point noir du jeu, avec peut-être sa durée de vie. En effet, il m’a fallu un peu plus de 7 heures pour en voir la fin en ayant fait une bonne partie des objectifs secondaires.

Conclusion

C’est donc avec un nouveau jeu feel good de qualité que nous terminerons l’été. Tinykin tient ses promesses et si on regrettera peut-être une durée de vie assez réduite, les heures que l’on passera sur le jeu seront du pur plaisir. Une réussite donc.

Test réalisé par Grim sur PC à l'aide d'une version fournie par l'éditeur.