Dernier concert

The Forest Quartet est l’histoire d’un adieu. Pour dire un dernier au revoir à leur chanteuse récemment disparue, les membres du groupe The Forest Quartet décident d’organiser un concert au milieu des bois dont le groupe tire son nom. Mais chacun doit faire face à ses propres démons et états d’âme. C’est là qu’intervient l’esprit de Nina, la chanteuse disparue, qui doit explorer l’esprit de ses trois amis pour les aider à vaincre leurs peurs et les réunir une dernière fois.

Trois gameplays, une même simplicité

Trois musiciens à secourir, trois types de gameplay. Pour le premier, c'est du classique point’n’click (ou pick’n’drop ?) à base d'objets à trouver et à placer au bon endroit pour résoudre les énigmes. Pas fou, mais c'est un début. Le deuxième corse un peu les choses avec des énigmes très "filaires". L'esprit que nous incarnons doit relier des points à l'aide d'un fil, sans en oublier. Sur certains de ces puzzles, il faudra également reproduire une forme précise. Rien de bien difficile ici non plus si la moindre erreur ne nous obligeait pas à recommencer le tracé depuis le début. Des erreurs que l'on fera parfois de manière totalement involontaire tant la maniabilité et la sélection du point avec lequel on veut interagir sont capricieuses. Enfin, le troisième se résume à des labyrinthes basiques qu'il faut traverser. Rien d'exceptionnel ici non plus et, de nouveaux, on est parfois un peu embêté par la maniabilité lorsqu'il s'agit d'entrer dans le tuyau qui nous conduit dans une autre salle.

Trois salles, trois ambiances

J'aimerais toucher un mot de l'ambiance du jeu. Visuellement, chacun des musiciens que nous devons aider possède un monde qui reflète leur état d'esprit tandis que nos objectifs y font écho. Ainsi, nous devons ramener de l'énergie dans le monde du pianiste déprimé ou éteindre symboliquement les flammes de la colère du batteur. Mais c'est surtout l'angoisse du deuxième musicien qui est bien rendue. Son monde est sombre et on y rencontre d'étranges créatures informes qui semblent vouloir nous cerner. Le but de ce monde est d'y apporter la lumière que les créatures craignent tant. Enfin, il aurait été dommage de réaliser un jeu sur un groupe de musique en ne soignant pas un minimum l’aspect musical du titre. C’est le cas : la musique est au diapason des mondes que l’on traverse et le concert qui conclut le jeu nous offre une belle chanson finale. Un concert qu’il est d’ailleurs possible de réentendre après la fin du jeu, petite attention sympathique.

Quelques obstacles sur la route

Vous l’avez constaté, le principal reproche que je formulerais à The Forest Quartet sur le plan technique concerne sa maniabilité. Le jeu n’est pas compliqué à prendre en main : un bouton pour ramasser des objets, un autre pour interagir avec quelques objets, une gâchette pour faire voler l’esprit de Nina et l’autre pour chanter. Non, mon problème se situait plutôt avec la perception de la profondeur, surtout lorsque Nina vole. J’ai ainsi parfois eu un peu de mal à bien me positionner pour interagir avec un objet. Rien de bien sérieux, il faut juste prendre un peu son temps dans les énigmes du deuxième monde. Attention par contre, le jeu est terriblement court. J’ai mis moins d’une heure et demie pour le terminer et il n’y aucune rejouabilité à attendre du titre.

Conclusion

Je ne vais pas m’étendre d’avantage, car il n’y pas grand-chose à dire de plus sur The Forest Quartet. Le jeu propose une expérience narrative plutôt jolie, dont les énigmes ne seront jamais difficiles, mais qui ne vous occupera que le temps d’un film sans probablement vous marquer plus que ça. Un jeu qui a heureusement la bonne idée d'être vendu à un prix raisonnable.

Test réalisé par Grim sur PC à l'aide d'une version fournie par l'éditeur.