Test d'Aliens: Dark Descent - Dans l'espace, personne ne vous entendra crier
Aliens. Une des plus grandes licences du cinéma qui a connu de nombreuses adaptations et notamment dans le dixième art. C’est aujourd’hui au tour de Dark Descent de faire son entrée sur la piste et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y en a sous le capot !
Hey Bob, c’est quoi le job ?
Alors que tout se passe dans le meilleur des mondes de l’espace, des conteneurs sont soudainement ouverts et la pire des menaces xénomorphes est de retour pour vous jouer un vilain tour. Vous incarnez l’administratrice Maeko Hayes qui se retrouve tant bien que mal avec la charge de sauver les rescapés de la planète Lethe, réparer le vaisseau Otago et prend la poudre d’escampette.
Dark Descent prend vie à peu près 100 ans après la fin des événements du second volet des films. Dès les premiers instants, on perçoit que le jeu se veut fidèle à l’ambiance des films en général, mais aussi particulièrement à celle du second opus. Celui-ci mettait en place une équipe de Marine et c’est exactement le sujet mis en avant dans le jeu. Vous devez gérer l’équipage de l’Otago, envoyer en missions vos marines afin de récupérer des éléments pour réparer le vaisseau, mais surtout comprendre comment des xénomorphes ont fini par arriver ici.
On ne peut pas forcément dire qu’au niveau de l’écriture, nous soyons ici sur une révolution, mais plutôt un élément stable de narration se suffisant à elle-même pour permettre au gameplay de briller. On retrouve de nombreuses références à l’ambiance dépeinte dans les films que ce soit dans le choix de certaines scènes/cinématiques ou encore dans la musique du jeu et c’est vraiment appréciable pour les fans de la saga Aliens.
Le jeu se permet d’étendre le lore d’Aliens avec notamment le culte de Darwin, des fanatiques ne trouvant rien de mieux que de vénérer les Xénomorphes. On retrouve aussi l’ensemble du bestiaire connu allant des « Facehuggers » jusqu’à la Reine.
Graphiquement, le jeu n’est clairement pas là pour mettre à mal votre configuration. On a connu plus joli et le jeu fait parfois un peu léger voire daté. Toutefois, j’ai trouvé l’ambiance réellement bien retranscrite de par les effets de lumières notamment. Ce n’est clairement pas gênant, mais ne vous attendez pas à en prendre plein les mirettes !
Voyage direction l’enfer, sans escale
Les premiers instants de jeu servent à mettre le plot de base de l’histoire, mais aussi à vous familiariser avec le jeu. Un point important, car vous êtes engloutis dans une masse d’informations. Le jeu ressemble dans de nombreux aspects à un X-COM like sauf qu’ici, le tour par tour n’est pas présent et qu'on retrouve un système plus en lien avec les C-rpg. On joue avec un groupe de quatre marines et il est possible de ralentir l’action pour utiliser différentes compétences que vous débloquez au fur et à mesure.
La base du jeu se situe au sein de l’Otago qui est votre hub entre les missions. On retrouve un fonctionnement similaire à celui des X-COM. En avançant dans l’aventure, on débloque de plus en plus de fonctionnalités allant du centre militaire à l’infirmerie en passant par les baraquements des marines. Chaque espace est dédié à un élément particulier, par exemple, l’infirmerie permet de soigner vos marines ou encore de les envoyer chez le psy, l’atelier sert à créer de nouvelles armes, etc.
Le développement de l’Otago est assez simpliste en soi et ne devrait pas trop poser de souci à prendre en main. On notera qu’il est aussi possible de personnaliser vos marines qui ont, à la base, un aspect aléatoire décidé par le jeu. Outre leur aspect physique, et à mesure que vous gagnez de l’expérience, vos marines sont promus à un grade supérieur. À partir du troisième grade, il vous est possible de choisir une classe allant de l’éclaireur (sniper), au sergent (boost du groupe) en passant par le technicien accompagné d’un drone. Chaque classe a une apparence particulière, mais aussi des compétences uniques à débloquer au fur et à mesure. Par exemple, l’éclaireur peut réaliser des tirs de précision qui, si la cible ne vous remarque pas, ne déclenchent aucune alerte. Petit point important, et un peu négatif à mon goût, on vous propose bien avant votre classe de choisir des compétences passives comme l’augmentation de munitions ou encore de l’inventaire. Je vous conseille fortement d’attendre le choix de votre classe avant de les prendre : si vous le faites, vous pourrez directement vous focaliser sur les compétences de classes à la place des basiques.
Le jeu fonctionne sous le principe de journée qui vous permet de réaliser un certain nombre d’actions et notamment de déployer vos unités pour résoudre les missions. Concernant ces dernières, elles fonctionnent de manière linéaire (obligation d’en finir une pour accéder à la suivante et progresser dans l’histoire), mais avec un système que j’ai trouvé plutôt intéressant. Une mission ne doit pas forcément se finir du premier coup. Il vous est possible de retourner au vaisseau durant votre mission afin de soigner vos marines, reprendre des forces, etc. Revenir dans la mission vous la fait reprendre là où vous étiez. L’idée est qu’il y a généralement peu de chance d’aller du point A au point B d’une mission sans revenir en arrière. En effet, durant la mission, vos marines sont sujets au stress, mais aussi aux blessures des ennemis. À chaque fois que vos marines rencontrent une présence hostile et se font repérer, ils seront stressés. À mesure que le stress atteint un certain palier, ils ont un malus et sont, de ce fait, plus fragiles. À noter aussi que moins vous êtes discret, plus vous rencontrez d’ennemis et subissez des vagues dangereuses. Il est donc de bon ton de ne pas faire preuve de trop de courage et d’accepter de retourner au vaisseau pour mieux reprendre par la suite. Mais du coup, quelle est la conséquence de retourner au vaisseau ? Vous perdez simplement du temps. Et plus vous perdez de temps, plus la menace xénomorphe sera importante. Il faut être donc bien conscient des risques que l’on prend, mais aussi de ne pas courir à tue-tête en espérant détruire tous les xénomorphes présents.
Il y a un certain sens du détail apporté au jeu dans le gameplay pour se montrer fidèle à la licence. Par exemple, si vous explosez un xénomorphe près de vous, vous subissez des dégâts d’acide (pas aussi fort que ceux des films, calmez-vous). On retrouve aussi le fameux sonar qui joue un rôle important dans l’ambiance des films et des jeux. Celui-ci vous permet de savoir où les ennemis sont dans le périmètre, mais aussi leur vitesse et s’ils se rapprochent de vous. Une tension qui peut parfois être palpable à chaque bip du sonar et réaction de votre équipe.
Durant les combats, chaque compétence que vous utilisez demande des points de commandements. Ceux-ci se régénèrent lentement à mesure que vous progressez dans votre mission ou quand vous venez à bout des ennemis. Les user avec parcimonie vous devrez, car votre survie dépend vraiment de ces points. Ils vous offrent une puissance de feu sans égale durant vos missions. Il est important, durant vos missions, de prendre le temps d’explorer les régions que vous visitez. L’objectif est de trouver des survivants (qui vous aideront à améliorer plus vite le vaisseau) ou encore des ressources. Il faudra trouver le juste équilibre entre exploration et la réalisation de la mission.
Game over, man! Game over!
Il est toujours compliqué de réaliser un jeu sur une licence d’envergure et on peut nettement dire que tous les jeux concernant Aliens n’ont pas été très bons. Aliens: Dark Descent est pour moi la bonne surprise de cette année 2023. Sans pour autant être le jeu qui vous marquera pour dix années, il promet une aventure assez intéressante pour peu comme aime les X-COM like ou l’ambiance Aliens.
Personnellement, après y avoir passé plus d’une dizaine d’heures, je dois dire que j’ai été conquis par l’ambiance du titre et ce qu’il propose en matière de gameplay. Le jeu réussit à combiner le subtil mélange entre l’action et la tension, les ennemis sont sérieux et les vagues de Xénomorphes ne sont pas à prendre à la légère.
Côté technique, très peu de souci, seulement quelques mini-ralentissements quand il s’agit de démolir des structures au C4, mais rien de bien perturbant pour le jeu en général.
Un des points qui m’a le plus dérangé durant le jeu est le fait qu’il est impossible de gérer ses marines de manière indépendante. Chaque mouvement fait bouger l’entièreté de l’escouade, c’est assez dérangeant notamment dans les combats contre les plus gros ennemis.
Au niveau de la durée de vie, il faut compter approximativement une heure par mission en fonction du temps que vous prenez à explorer. Il y a 12 missions en tout et quatre modes de difficultés allant de normal à « Personne ne vous entendra crier ».
Aliens: Dark Descent sera disponible le 20 juin 2023 au prix avoisinant les 40 euros sur PlayStation 4/5, Xbox One/Series X|S et PC Windows.
Test réalisé sur Steam par Glaystal à partir de la version fournie par l'éditeur.
Plateformes | PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S |
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Genres | Action, stratégie, survie, survival-horror, tactique en temps réel, tir, futuriste / science-fiction |
Sortie |
20 juin 2023 (Windows) 20 juin 2023 (Xbox One) 20 juin 2023 (PlayStation 4) 20 juin 2023 (PlayStation 5) 20 juin 2023 (Xbox Series X|S) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
Réactions (3)
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