Test de Cocoon – Un jeu de réflexion épuré et reposant

Découvert lors du dernier Xbox Showcase, Cocoon est le premier jeu de Geometric Interactive et le nouveau bébé de Jeppe Carlsen, principalement connu pour Limbo et Inside. Un jeu plus coloré, mais tout aussi mystérieux que nous allons découvrir ensemble.

header.jpg

À la Croisée des Mondes

Par habitude, je débute généralement mes tests en donnant aux lecteurs un bref aperçu de l’histoire dans laquelle le jeu s’apprête à les plonger. Dans le cas de Cocoon, je ne vais même pas essayer l’exercice tant celle-ci se montre sibylline. Cocoon nous propose donc de suivre une étrange créature insectoïde si on s’en réfère aux ailes qu’elle possède dans son dos. Alors que nous effectuons nos premiers pas dans l’étrange désert dans lequel nous sommes apparus, nous découvrons une étrange sphère orange qui a vite fait de nous projeter dans un monde mécanique encore plus étrange. Comme nous le comprendrons très vite, chacune de ces sphères contient en fait un monde à part entière et nous devons explorer ces sphères-mondes pour progresser dans l’aventure.

Un monde (et son gardien)

C’est un monde, dans un monde, dans un monde…

20230928225302_1.jpg
Sous ses airs de jeu assez tranquille, Cocoon cache en fait un jeu de réflexion diablement intelligent. Chacun des mondes que l’on explore possède sa mécanique propre, à laquelle notre personnage a accès lorsqu’il porte la sphère-monde sur son dos. Telle sphère fait apparaître des ponts sous nos pas tandis que telle autre transforme une colonne d’eau en pierre et vice-versa. Comme notre personnage ne peut en transporter qu’une, avoir toujours la bonne sphère sur le dos lorsqu’on en a besoin devient vite une part essentielle du jeu. Mais il y a une subtilité du jeu dont je ne vous ai pas encore parlé. Si chaque sphère est un monde à part entière que vous pouvez explorer, vous pouvez à tout moment vous projeter dans un monde en portant une autre sphère-monde sur votre dos. Les mondes deviennent alors de vraies poupées russes et savoir jouer de leur imbrication est souvent nécessaire pour franchir les obstacles placés sur notre chemin.

20230929021843_1.jpg
Bon point, bien que le gameplay se complexifie au fur et à mesure que l’on découvre des nouveaux mondes, le jeu reste toujours accessible. Un stick (pour les déplacements) et un bouton (pour les interactions) suffisent en effet pour relever tous les défis du jeu. Il faut par contre préciser que le jeu se montre économe en explication sur vos objectifs. Bien souvent, il se contente de vous placer devant une situation dont vous devrez par vous-même comprendre comment la résoudre avec les moyens à votre disposition. Si dans l’ensemble le jeu ne nous bloque jamais très longtemps, on croise tout de même quelques moments où on ressent une grosse bouffée de satisfaction lorsqu’on entend la petite musique signifiant que nous sommes sur la bonne piste. Clairement, l’équipe de Geometric Interactive a fait un excellent travail sur la manière de transmettre ses concepts de gameplay aux joueurs sans jamais utiliser de textes. Montrer et jouer plutôt que dire et expliquer, en somme. Dommage par contre que le jeu ait aussi quelques séquences qui demandent moins de la réflexion que des réflexes, qui finiront par devenir un peu frustrantes à force de devoir les recommencer si les actions rapides ne sont pas votre truc. Heureusement, ces parties se trouvent principalement dans la dernière partie du jeu.

Un monde imparfait

Bien que le jeu soit dans l’ensemble très bon, certains points moins réussis méritent d’être évoqués. Cocoon cède ainsi à la tentation de proposer des combats de boss dans un jeu qui n’en avait probablement pas besoin. Chaque monde que l’on visite se conclut ainsi par un affrontement avec son gardien. Chacun de ces bosses propose des mécaniques uniques que vous n’utiliserez nulle part ailleurs et qu’il vous faut maîtriser pour venir à bout des affrontements. Sur ce point également, le jeu reste assez mystérieux sur ce qu’il attend de vous, ce qui peut s’avérer frustrant lorsqu’on ne trouve pas la clé d’une phase d’un combat, nous obligeant à le recommencer plusieurs fois. Il y a ainsi un des bosses que j’ai vaincu sans vraiment le faire exprès. J’avoue ne pas être fan de ce genre de séquence plus orientée action dans un jeu de réflexion. Car vous ne vous y trompez pas, Cocoon est bien avant tout un jeu de réflexion.

Prêt pour le boss ?

De par son concept de mondes imbriqués, Cocoon est également sujet à de nombreux allers-retours qui peuvent finir par être un peu lourds. Notamment parce que certaines interactions, dont celles d’entrée dans un monde, s’avèrent un peu longue à mon sens, surtout comparée à celles de sortie du monde. Enfin, dernier détail, le jeu manque cruellement d’un indicateur de sauvegarde. Le jeu ne propose en effet qu’une sauvegarde par checkpoint et il m’est arrivé de devoir me retaper un puzzle alors que j’avais quitté le jeu dans la zone suivante. À noter également que s’il faut entre 5 et 6 heures pour terminer le jeu de manière normale, les complétionnistes auront également quelques éléments cachés à découvrir.

20230929011425_1.jpg
20230929023016_1.jpg

Sphère technique

Comme vous pouvez le voir sur les images qui accompagnent ce test, Cocoon est plutôt réussi artistiquement en plus de ne pas être gourmand techniquement. Les options graphiques sont d’ailleurs plus que limitées. On se contentera donc d’un choix de résolution et d’une limite de fps à 60 images/sec. Pas dramatique vu le genre du jeu. Les contrôles étant assez minimalistes, les options d’accessibilité s’en trouvent également réduites, tout au plus pourrez-vous choisir d’affecter le bouton d’interaction à tous les boutons du pad ou simplement à un seul. Enfin, le jeu est disponible en français, pour le seul menu qui avait besoin d’être traduit.

20230929024115_1.jpg
20230928230535_1.jpg

Conclusion

Malgré deux ou trois défauts, Cocoon s’avère être un jeu plaisant à parcourir dans lequel on reconnaît sans conteste la patte de son créateur. Bien fini, le jeu déroule une mécanique de jeu simple en apparence qui se complexifie sans jamais perdre le joueur. Une petite perle à découvrir donc.

Test réalisé par Grim sur PC à l'aide d'une clé fournie par l'éditeur

Réactions (1)

Afficher sur le forum

Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.