Test de Helldivers II - Une nouvelle victoire pour les gentils de l'histoire

C'est ma guerre !

La Super-Terre ainsi que les droits et les valeurs de la civilisation Humaine sont menacées ! De braves citoyens s'engagent dans cette grande et noble lutte contre les ennemis de l'Humanité et de la liberté, ce sont les Helldivers ! Rejoignez-les ! *effets stylés et musique épique*

L'histoire du jeu est assez simple. Des factions Aliens de grande ampleur se trouvent dans des portions de la Galaxie, et l'Humanité (ou en tout cas ses dirigeants) y voit une sérieuse menace. C'est donc aux troupes de Helldivers d'aller sur différentes planètes pour éradiquer ces entités nuisibles. Mais le ton du jeu est, comme le premier, très décalé. Un énorme hommage à diverses œuvres cinématographiques des années 90, Starship Troopers en premier, mais la faction des Automatons a des airs de Terminator, certaines punchlines pourraient venir d'un Demolition Man, etc.

Voilà pour le scénario, minimaliste, juste pour poser le contexte et donner un prétexte à tirer sur plein de trucs, avec plein de choses !

Et tirer sur des trucs, ça se fait cette fois en vue TPS ! Eh oui, changement de point de vue pour ce second épisode. Finie la caméra aérienne, place à une camera à l'arrière un peu décalé. Le gameplay est assez classique du genre. Boutons de déplacements, de tir (normal et secondaire), de course, possibilités de s'accroupir ou de s'allonger pour diverses utilités (comme stabiliser la visée), de faire des bonds, etc. Seul ou à plusieurs, le jeu consiste à se déployer sur des planètes, y affronter tout un tas d'ennemis (vraiment beaucoup) et y accomplir sa mission.

Plongée dans l'enfer

Une mission correspond à un ou plusieurs objectifs principaux sur une portion d'une planète donnée. Ces dernières ont des biomes variés, par le type de terrain, les conditions météorologiques et d'autres facteurs. On ressent tout de même une certaine répétitivité au niveau des décors traversés passé un peu de temps sur le jeu, avec des environnements pouvant être assez vides. Au lancement de la mission, il faut choisir une zone d’atterrissage du Pod (avec ajustement de la trajectoire après entrée dans l'atmosphère). Est alors explorable une "petite" zone de jeu (qui se parcourt en une à deux minutes de course en diagonale) très ouverte, correspondant au secteur de la planète avec les objectifs à remplir, en temps et en renforts limités ! Dans ce secteur se trouve évidemment le ou les objectifs principaux, mais aussi des objectifs secondaires et un tas de points d’intérêt à l'importance variable. Pour les objectifs principaux ou secondaires, cela peut être de la simple destruction de "structures" ennemies, l’élimination d'un puissant adversaire, des opérations de forages, des transmissions de données à lancer, etc. Ils peuvent être en plusieurs parties, comme des codes à récupérer pour ensuite lancer un missile.

Pour les points d’intérêt, il s'agit en général de petits groupes d'ennemis, de petites structures à libérer, de capsules à ouvrir, etc. Le jeu incite à fouiller. C'est là que les limitations de temps et de renforts prennent beaucoup d'importance. Car explorer prend du temps et affronter les ennemis peut nécessiter une demande de réapparition. Ces dernières sont limitées à 5 par joueur (pas très fan de cette limite d'ailleurs, qui était absente dans le premier jeu). Plus la mission dure, plus les ennemis sont nombreux. Une bonne gestion du temps et un bon jugement sur les difficultés rencontrées sont primordiaux à la réussite des objectifs. En n'oubliant pas qu'il faut ensuite demander à se faire extraire, et y parvenir ! Il y a plusieurs niveaux de difficultés, évidemment plus le niveau est élevé et plus la puissance adverse est importante. Mais c'est aussi dans les difficultés plus élevées que sont trouvables les ressources les plus précieuses et les plus nombreuses, ainsi qu'un nombre plus important de réquisitions gagnées.

Chacune des factions ennemies est composée de divers types d'unités. Cela va du simple soldat basique à taille relativement humaine à quelque chose de titanesque, avec des gabarits variés entre. Chacun possède ses propres mouvements, ses capacités spéciales et ses faiblesses. Certains demandent de les contourner, d'autres de viser une partie spécifique sur le devant, etc. Un bestiaire un peu limité peut-être, même si correct, qu'il serait bon d’étoffer un peu. D'ailleurs, Helldivers II ne comporte actuellement que deux factions, contrairement au premier.

L'ensemble de ces facteurs offre une très grande variété de situations, impactées en plus par les variables apportés par chaque autre joueur du groupe.

Équipé pour décimer

L'équipement standard d'un Helldiver se compose d'une armure (plus un casque), d'une arme principale, d'une arme de poing et d'une grenade. Plus une cape parce que ça ajoute du style. Les armures sont de trois types : lourdes, moyennes et légères, avec un niveau d'armure, un impact sur l'endurance et des caractéristique spéciales. Les armes, quant à elles, ont des caractéristiques comme la puissance, le recul, la taille du chargeur et des capacités spéciales. Il y a des choses qui ne sont pas indiquées clairement dans la description d'une arme, selon les propos d'un membre du studio. Le choix de son équipement ne doit pas se porter juste sur les caractéristiques chiffrées affichées. Il n'est pas possible de modifier une arme, alors que c'était proposé dans le premier jeu et apportait davantage de personnalisation.

Pour débloquer plus d'équipements, il faut dépenser des médailles, gagnées durant les missions. Actuellement, une partie des équipements sont présents dans un genre de passe saisonnier, appelé "Obligations de guerre", majoritairement des skins. Il n'est par contre pas limité dans le temps. Il faudra voir sur la durée le contenu des prochaines "Obligations de Guerre". Mais la politique du studio sur la monétisation semble plutôt saine.

C'est important la stratégie

Pour aider les valeureux soldats en missions, ceux-ci peuvent faire appel à des stratagèmes ! Durant une mission, il est possible de demander ou de faire intervenir divers types d'atouts. Cela peut être une arme de soutien comme une mitrailleuse lourde ou un lance-roquettes. Ou d'obtenir un pack dorsal contenant des munitions, un drone, etc. Il est aussi possible de placer des outils défensifs comme un tas de mines ou une tourelle mortiers. Sont aussi disponible des attaques venant d'en haut, qu'elles soient de type orbital (un petit tir de suppression depuis l'espace pour vous dégager la vue) ou à plus basse altitude (comme un largage de napalm pour réchauffer l'ambiance). Ces importantes aides se commandent via des combinaisons de touches directionnelles (affichées) et possèdent évidemment un délai de déploiement et de recharge, voire un nombre d'utilisation limité pour certains stratagèmes. Il n'est possible d'embarquer que quatre d'entre eux pour une mission, à choisir avant de se lancer vers la planète.

En nombre limité au début du jeu, ils se débloquent via une les consoles du vaisseau moyennant un certain nombre de réquisitions et de ressources trouvées en missions. Les débloquer tous, ou même juste les plus avancés, peut demander pas mal de temps de jeu.

Le bon choix de stratagèmes pour chaque mission est essentiel, de même que leur bonne utilisation au bon moment en dehors ou pendant les affrontements. C'est vraiment un élément important du gameplay du jeu et à l'impact majeur sur le déroulé des missions. On pourra regretter en revanche qu'en l'état actuel du jeu cela s'oriente beaucoup vers l'utilisation de stratagèmes offensifs "massifs" comme les frappes ariennes ou orbitales, ou les tourelles. Le premier permettait de faire beaucoup de choses avec des stratagèmes un peu plus à l’échelle des combattants terrestres (les armes de soutien étaient assez efficaces et les ennemis plus sensibles ou plus faciles à neutraliser avec ce genre de choses que dans le second). Bon, il faut avouer qu'utiliser les gros moyens dans le second donne aussi des moments assez jubilatoires. À voir sur la durée avec les autres stratagèmes et l'équilibrage.

Effort de guerre

Point fort du premier jeu, toujours présent pour le second, la dimension communautaire du titre de Arrowhead. Au-delà du côté multijoueur avec une équipe de soldats, de la cohésion de groupe et de l'attention à porter à ses alliés durant les missions (attention aux tirs ahah), le jeu possède un aspect massif. En effet, chaque mission effectuée impacte la guerre à l’échelle galactique, dans un conflit en mouvement régulier. Les planètes sous le contrôle de la Super-Terre peuvent être prises par l'ennemi et vice-versa. Cela demande donc aux joueurs de se regrouper pour lancer de très nombreux assauts sur telle ou telle planète afin de les défendre ou de les libérer. De plus, des "Ordres Prioritaires" sont régulièrement lancés afin de mobiliser les troupes, avec des gains importants à la clé, en plus de la satisfaction de l'accomplissement commun. Une dimension communautaire d'importance qui avait déjà fait ses preuves sur le premier Helldivers et sans doute participé à son succès.

Engagez-vous !

Alors qu'il y a matière à imaginer un TPS multijoueur un peu décérébré, Helldivers II est en réalité un petit bijou de fun, d’accessibilité et d'exigence. Si le jeu se veut facile à prendre en main et décontracté pour commencer, il sait aussi se montrer difficile et nécessite une vrai maitrise, de la réflexion et de la cohésion de groupe. Un gameplay TPS simple, mais efficace, avec une technique qui fait le travail. Quelques mots aussi sur le travail effectué sur l'immersion, avec un tas de petites choses comme le personnage qui regarde sur son bras lors de l'ouverture de menu, l'affichage des vaisseaux des autres membres du groupe dans l'espace, etc. Et tout ça en ayant un côté décalé fabuleux. Un jeu pensé sur la durée, comme son prédécesseur. Une belle réussite d'ailleursd'avoir réussi à garder ce qui faisait l’essence du premier jeu et à transposer ça, modernisé, dans le second. Arrowhead Game Studio prouve encore une fois son savoir-faire en matière de jeu coopératif. Helldivers 2 n'est peut-être pas un jeu pour tout le monde, et le studio l'assume, mais c'est un très bon jeu fortement recommandé aux amateurs du genre, à plusieurs.

Test réalisé par Zekkangel à partir d'une version fournie par l'éditeur