Aperçu de New Arc Line - Enfin un successeur à Arcanum ?
Arcanum. La simple mention de ce nom suffit à mettre des étoiles dans les yeux de ceux et celles qui ont eu le bonheur de connaitre ce titre vieux de plus de 20 ans. De manière étonnante, peu de jeux ont tenté de reprendre les grands concepts de l’univers du titre de Troika Games, avec son mélange de magie et de steampunk. Jusqu’à aujourd’hui.
Un univers aux bases connues
Au commencement du monde était la magie, où l’humanité côtoyait des créatures fantastiques, du majestueux dragon aux innocentes licornes. Sous le règne des sorciers, maîtres de la magie ancienne, le monde changeait à chaque battement de cœur et la source de leurs pouvoirs demeurait un mystère. Mais un héros du peuple s’éleva contre ces seigneurs aveuglés par leur propre grandeur et provoqua leur chute. Le peuple y gagna une liberté nouvelle et la magie disparut. Une nouvelle ère débuta alors, celle de la technologie. L’humanité atteint de nouveaux sommets, guidée par la logique pure. Mais les sorciers n’avaient pas totalement disparu et, en secret, ils recommencèrent à communier avec leurs anciennes divinités et éveillèrent à nouveau des pouvoirs endormis. La suite dépendra de vous.
Avant de débuter, un petit point langue s’impose. Le jeu n’est pour l’instant disponible qu’en anglais, les termes que j’utiliserai dans cet aperçu seront donc dans cette langue. Une version aux textes traduits en français est prévue, mais elle ne devrait venir qu’à l’approche de la fin de l’accès anticipé.
Création et évolution du personnage
La création de personnage se montre assez classique et parfaitement dans la lignée de ce qu’on est en droit d’attendre d’un jeu de rôle classique. La première étape nous demande de choisir une race. Dans le cadre de cet accès anticipé, nous avons le choix entre les humains, aux stats équilibrées, et les elfes, dont les stats semblent plus convenir à un personnage qui privilégie la magie. Si l’on se base sur l’univers et les compagnons que l’on croise, on peut supposer que le choix sera plus varié dans la version finale, avec probablement des nains pour une race plus orientée technologie. Un choix nous est ensuite proposé entre deux classes : le Diesel Engineer, personnage qui sera orienté techno et arme à feu, et le Voodoo Shaman, plus tourné vers la magie et les malédictions. Comme pour les races, les compagnons que l’on croise dans le jeu laissent penser que d’autres classes feront leur apparition plus tard.
Une fois ces choix de base passés, il est temps de personnaliser un peu plus en détail notre personnage. Nous choisirons d’abord un Trait, qui modifiera certains de nos skills. Enfin, il sera temps de distribuer nos points de stats et de skills pour donner une orientation à notre personnage. Six statistiques sont présentes : la Force, la Dextérité, la Constitution, la Perception, l’Intelligence et la Sagesse. Il manque juste la chance pour faire un bingo Fallout. Côté skills, la liste est plus longue mais on retrouve là aussi les skills habituels de ce genre de jeu, mélange de skills sociaux que l’on utilise en conversation (charme, intimidation, etc), de skills liés à nos armes et de skills qui trouvent une utilité lors des interactions avec le monde. Bref, c’est assez classique et je n’ai rien remarqué qui semble un peu « fou » de ce côté.
Un bon rpg sait lancer les dés
New Arc Line est donc un RPG classique dans la forme, avec son lot de quêtes à accomplir. On remarque assez vite que le jeu fait un usage intensif des jets de dés, tant dans l’exploration du monde que dans les dialogues. Ceux-ci proposent régulièrement de multiples choix liés à vos compétences et certains sont liés à des jets de dés. C’est le cas des skills sociaux ou du vol à la tire par exemple. Point intéressant, certains de ces jets sont soumis à des modificateurs, tant positifs que négatifs, qui sont liés à votre interlocuteur. Il est par exemple plus simple de tromper un homme fatigué qu’un garde vigilant. Dans l’ensemble, il existe donc souvent plusieurs façons de progresser vers vos objectifs. Je demande par contre à voir à quel point le système pourrait être une conséquence des actions du joueur ou s’il s’agira d’une manière artificielle de remplacer la « difficulté » d’un jet de dés.
C’est également dans les choix que vous ferez en cours de jeu qu’apparaît un autre élément qui rappelle Arcanum : la notion d’équilibre. Comme dans le jeu de Troika, les régions de New Arc Line sont soumises à un équilibre précaire entre la technologie et la magie. Et vos actions modifient cet équilibre. Plus vous tendrez à avantager la technologie dans une région, moins la magie y sera efficace, et vice-versa. Ce qui aura un impact sur la façon de résoudre les quêtes et constitue un autre élément à prendre en compte en plus du traditionnel bien/mal. Pas une mauvaise idée, car on peut remarquer durant cet accès anticipé que les quêtes flirtent parfois avec les zones grises en termes de moralité. Les quêtes sont d’ailleurs l’une des petites réserves que j’ai actuellement sur le jeu. Leur qualité est très variable et il y a à mon goût un peu trop de quêtes qui semblent un peu faire du remplissage, avec des récompenses parfois très minimes à la clé. Notez que l’introduction n’est pas un modèle de clarté, j’espère qu’elle sera revue d’ici la sortie.
Sortir les armes
Discuter, c’est bien joli, mais il vous faudra tôt ou tard sortir les armes et utiliser la force. Les combats du jeu se déroulent en tour par tour. Chaque personnage dispose de points d’action pour attaquer (on peut faire plusieurs actions par tour dès le début du jeu, ce qui est très bien), des points de déplacements et des points de réaction qui sont grosso modo l’équivalent des attaques d’opportunité. Des actions spéciales disponibles en combat liées à votre arme s’ajoutent à l’attaque de base. J’avais choisi un personnage techno et, avec un revolver, je disposais d’une balle « rebondissante » qui touchait plusieurs ennemis, alors que mon compagnon avec sa masse pouvait quant à lui étourdir plusieurs ennemis devant lui. Le système semble assez classique, peut-être même un peu simple. La difficulté n’est en tout cas pour l’instant pas vraiment très élevée.
Des trucs qu’il faudra garder à l’œil
Comme d’habitude avec les accès anticipés, il convient de rappeler que rien n’est gravé dans le marbre et que bien des choses peuvent changer. Durant les quelques heures passées sur le jeu, j’ai trouvé celui-ci plutôt propre techniquement. Parmi les points à améliorer, il y a d’abord des éléments de QoL, comme une fonction pour ranger l’inventaire ou la possibilité de reconfigurer les touches. Ensuite, il faudra probablement revoir le pathfinding et plus globalement la précision des actions à la souris. Il faut souvent s’approcher terriblement près d’un élément pour interagir avec lui, et le personnage se perd parfois en chemin. Au point de softlocker le jeu, sans autre possibilité que de recharger une sauvegarde (même si ça ne m’est arrivé qu’une fois). On remarque d’ailleurs avec un peu d’humour que nos personnages ne sont pas les seuls à souffrir de ce genre de problème puisque les PNJ semblent totalement incapables de faire un pas de côté pour nous éviter lors des nombreux dialogues cinématiques du jeu.
Conclusion
Prometteur, New Arc Line l’est certainement. On sent les inspirations qui guident l’équipe de Dreamate et l’esprit d’Arcanum plane sur le jeu. Si vous êtes un amateur du genre et de l’univers, c’est un jeu qu’il faut garder à l’œil. New Arc Line est disponible sur Steam pour un peu moins de 20€. Notez que le prix devrait augmenter au fur et à mesure que du contenu sera ajouté à l'accès anticipé.
Aperçu réalisé par Grim sur PC à l'aide d'une clé fournie par l'éditeur.
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Plateformes | Windows |
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Genres | Jeu de rôle (RPG), fantasy, steampunk |
Accès anticipé |
26 novembre 2024 |
Sortie | Inconnue |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
Réactions (4)
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