Test de Microsoft Flight Simulator 2024 : Une révolution qui peine à décoller

Microsoft frappe fort avec Flight Simulator 2024, une nouvelle version ambitieuse qui promet l'expérience de vol ultime. Pourtant, ce titre, sorti seulement quatre ans après FS 2020, fait face à des turbulences. Alors, cette refonte technologique majeure justifie-t-elle l'engouement ou risque-t-elle de décevoir les fans de simulation aérienne ?

J’ai découvert FS 2020 sur le tard, quelques mois seulement avant la sortie de FS 2024. Plus jeune, j’étais un adepte des simulations aériennes, avec une préférence pour les vols militaires plutôt que civils. Cependant, j’avais délaissé cet univers pendant des années, ce qui m’a poussé à tout reprendre à zéro.

Pour m’y remettre sérieusement, je me suis équipé d’un HOTAS, j’ai dévoré des articles, visionné de nombreuses vidéos, et investi dans des DLC pour piloter les avions qui m’attiraient le plus. J’ai appris à voler en utilisant les instruments de bord, puis en me basant uniquement sur des repères visuels et des cartes, grâce à la modélisation réaliste de la Terre proposée par FS 2020 — une première à ce niveau de précision.

Cependant, une fois les bases maîtrisées, une question m’a rapidement traversé l’esprit : « Je vole, mais… où ? Et pourquoi ? ». Pour répondre à ce manque de direction, j’ai rejoint une communauté active sur FS 2020 (un grand merci à l’Azgharie !). Ils avaient développé des outils pour fixer des objectifs concrets, organisé des vols thématiques et proposé des activités variées. Grâce à eux, le simulateur prenait tout son sens et devenait incroyablement riche et complet.

Pourquoi FS 2024 ? Une limite technique atteinte

Scmwyj

FS 2020, c’était déjà une claque technique. Modéliser toute la Terre avec ce niveau de détail, c’était du jamais vu dans une simu de vol. Mais voilà, ça poussait déjà beaucoup de PC dans leurs retranchements, sans compter les consoles : calculs de malade, stockage qui explosait les disques et des limites qui devenaient vite frustrantes. C’est là qu’Asobo et Microsoft ont décidé de passer à la vitesse supérieure avec FS 2024.

Leur idée ? Tout miser sur le cloud. Les textures, les paysages, même la physique des avions : tout ça est désormais géré par des serveurs à distance, boostés à l’IA. Et les devs balancent des chiffres qui donnent le tournis : une expérience "4000 fois plus réaliste". Forcément, ça fait rêver. Les paysages sont encore plus détaillés, les effets météo sont dingues et on a vraiment l’impression de survoler un monde vivant.

Mais bon, y’a un revers à la médaille. Cette dépendance au cloud, c’est un pari risqué. Dès le jour du lancement, ça s’est vu direct : serveurs surchargés, temps de chargement interminables et certains joueurs n’ont même pas pu se connecter. 

Un lancement chaotique

Si vous espériez survoler le monde dès le premier jour, la réalité a vite ramené au sol. De nombreux joueurs ont été confrontés à des temps de chargement infinis, à des bugs et à des crashs. Le jeu, nécessitant une connexion permanente, a souffert d’une surcharge des serveurs Microsoft, laissant de nombreux utilisateurs incapables de jouer. Personnellement, je n’étais pas pressé donc j’ai laissé le temps au temps et j’ai joué tranquillement par petites sessions, mais même après plusieurs correctifs, certains continuent de rencontrer des problèmes : textures inégales, bugs d’animation et audio défaillant. Ce lancement bancal a terni l’expérience pour beaucoup, alors que le potentiel du jeu est indéniable.

Pire, j’ai eu début du mois une réinitialisation de ma carrière, ce qui est terriblement ch… pour être poli… mais…

Quand ça fonctionne, c’est époustouflant

Malgré ses débuts chaotiques, Flight Simulator 2024 offre des moments de pure magie. Les paysages naturels, comme les montagnes, les forêts ou les rivières, sont bluffants de réalisme. Naviguer au-dessus du mont Everest, admirer le Golden Gate Bridge ou explorer des zones sauvages est une expérience immersive inégalée. Je reconnais des zones proches de chez moi sans difficulté, l’expérience vol à la vue est encore poussé un cran en avant. Mais certaines zones urbaines sont, pour le moment, mal rendues (je pense à New-York qui est bien plus convaincant dans FS2020). Mais n’oublions pas que le grand frère a eu 4 ans d’améliorations et une communauté terriblement active donc on ne peut pas faire un procès à FS2024 et lui laisser le temps de se développer.

La réalité virtuelle : un rêve encore fragile

Autre nouveauté, FS 2024 intègre dès le lancement un support pour la réalité virtuelle, une première pour la franchise. Piloter en VR est une expérience immersive unique, surtout lors de vols de nuit ou au-dessus de paysages emblématiques. Cependant, les performances sont loin d’être optimales. Mon vieux rift n’y parvient pas, j’ai pu tester sur le Quest d’un ami et là aussi ce n’est pas encore très optimisé. Je pense qu’un Quest 3 sera dans mon panier d’achat avec mon prochain pc.

Framerate instable, bugs d’interface, crashs et interaction limitée avec l’environnement nuisent à l’expérience. La VR reste prometteuse et ça pourrait être un pan de travail très intéressant pour le développement de FS2024 à l’avenir, mais pour le moment, elle semble plus être une démo technologique qu’une fonctionnalité pleinement opérationnelle.

Scmwy9

Un mode carrière captivant et des défis pour tous

Scmwyd

J’en parlais plus haut, le manque d’objectif dans FS2020 mettait vraiment un mur infranchissable pour de nombreux joueurs potentiels qui ont parfois besoin d’être guidé. C’est une réalité dans le JV actuel. L'une des grandes nouveautés de FS 2024 est son mode carrière, qui propose une progression bien pensée. Vous commencez en tant que pilote novice avec des missions simples, comme des vols touristiques, pour évoluer vers des tâches plus complexes : sauvetage, lutte contre les incendies, gestion de compagnies aériennes... Chaque mission est gratifiante et apporte une variété bienvenue. Ça permet de prendre en main divers appareil, de voir notre progression et d’évoluer dans notre manière de jouer.

Les amateurs de défis rapides trouveront également leur bonheur avec des scénarios comme l’atterrissage de précision ou des courses contre-la-montre. Enfin, le mode photo, qui était déjà dans FS2020 un pan terriblement important, prend encore une dimension supérieure dans FS2024. Ça ajoute une dimension créative au jeu.

Conclusion : un diamant brut, mais inachevé

Microsoft Flight Simulator 2024 est une œuvre ambitieuse qui redéfinit les standards de la simulation aérienne. Son passage au cloud et ses innovations technologiques marquent un tournant pour la franchise, mais son lancement difficile et ses nombreux problèmes techniques tempèrent l’enthousiasme actuel. Toutefois, pour les passionnés de simulation, le jeu reste incontournable malgré ses défauts. Pour les autres, il serait sage d’attendre des correctifs avant de prendre votre envol. Une chose est sûre : quand tout fonctionne, Flight Simulator 2024 offre une expérience de vol immersive et spectaculaire qui n’a pas d’égal et on peut compter sur Asobo pour développer son jeu en continue, à la communauté de proposer du contenu et à des boites professionnelles de proposer des avions de plus en plus réalistes à intégrer au jeu.

Prenez votre envol, sur le long terme vous ne le regretterez pas.

Microsoft Flight Simulator 2024 Screenshot 2025
scmwye.jpg

Test réalisé par Seiei sur PC grâce à une version fournie par l'éditeur.

Réactions (3)

Afficher sur le forum

Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.