Test de Tempest Rising : Commandez et conquérez la nostalgie
L'année 2025 semble être une excellente année pour les RTS, les jeux de stratégie en temps réel que les quarantenaires aiment tant. On se rappelle avec beaucoup de nostalgie des ténors du genre : Age of Empires, Warcraft, Total Annihilation et, bien entendu, Command & Conquer.
Nostalgie et inspirations
Les développeurs de Tempest Rising l'ont bien compris d'ailleurs. Là où certains tentent d'innover le genre, SlipGate Ironworks fait le pari de jouer la carte de la nostalgie à fond, sur tous les tableaux, même sur la trame du jeu.
En effet, le jeu nous place dans un 1997 dystopique (l'âge d'or du RTS), où la crise des missiles de Cuba de 1962 ne s'est pas résolue pacifiquement. L'URSS et les USA ont déclenché une troisième guerre mondiale qui a ravagé le monde. Mais de cette guerre, une nouvelle ressource a émergé : le tib... pardon, le « Tempest », une ressource ressemblant à une plante invasive qui libère une énergie quasiment illimitée. Une ressource bienvenue dans cette ère post-WW3 pour les survivants. Mais qui dit « ressource illimitée » dit aussi convoitise. Et l'homme est stupide, même les leçons les plus dures ne suffisent jamais ; des factions se créent alors pour contrôler le Tempest, et la guerre reprend de plus belle, cette fois avec des innovations encore plus destructrices.
Les factions
Deux forces principales existent (une troisième est prévue à terme) : la Global Defense Force (GDF) et la Tempest Dynasty (DYN), clairement inspirées des factions de C&C, la Global Defense Initiative et la Brotherhood of Nod. Ils ne s'en cachent même pas. L'une, issue des restes de l'Occident, se voit comme un gardien de l'ordre mondial, tandis que l'autre, issue des vestiges de l'URSS et des nations orientales, agit sous des traits de secte religieuse. Même politique, mêmes couleurs, on s'attendrait presque à voir Kane débarquer.
Gameplay classique et efficace
Les deux factions se distinguent par des approches quelque peu différentes. Là où la GDF semble être plus « officielle » avec une technologie avancée, la DYN joue sur la masse et la mobilité, grâce à des raffineries sur roues. Chaque faction possède sa propre campagne, comptant 11 missions chacune.
Les missions sont variées et relativement parallèles entre les deux. Courtes au début, plus longue sur les dernières missions, l'objectif est souvent de s'installer, développer sa base, récolter des ressources, prendre l'ascendant sur l'autre faction et atteindre les objectifs. Dans certaines missions, il s'agit de tenir une position stratégique ou de protéger des convois de ressources, tandis que d'autres demandent de détruire les forces ennemies ou de capturer des bases adverses.
Les combats sont souvent gérés sur le principe classique du « pierre-papier-ciseaux » avec des unités spécialisées dans l'élimination de certains types d'unités. Prenons par exemples les grenadiers qui sont très efficaces contre les véhicules lourds, eux-mêmes efficaces contre des véhicules plus légers, qui eux sont présents pour ravager l'infanterie. Classique. Les troupes de base peuvent être renforcées par des unités de soutien que l'on débloque via des améliorations technologiques. D'ailleurs, les unités semblent prendre de la bouteille durant la partie, des insignes décoratives venant ponctuer les unités, comme s'ils étaient des vétérans.
L'évolution entre les missions passe par un arbre de compétences simplifié, et les briefings sont animés par des séquences en 3D de très bonne qualité. Les deux factions ont des idéaux bien marqués, chacun avec ses propres ambitions et justifications pour revendiquer le Tempest. Il n'y a pas vraiment de bons ou de méchants, chaque faction a ses raisons.
Ambiance et nostalgie
C'est absolument fascinant de voir à quel point c'est un Command & Conquer rebaptisé. Il y a toujours ces barils remplis de substances explosives placés un peu partout, que l'on peut détruire pour causer des dégâts aux alentours. Les raccourcis clavier sont presque identiques, l'ambiance visuelle est la même avec un monde ravagé et en souffrance, et même la musique est composée par Frank Klepacki, qui a aussi créé la musique de C&C.
Multijoueur
Malheureusement, je n'ai pas pu explorer convenablement le multijoueur faute d'adversaires au moment où j'écris ces lignes. Cependant, le matchmaking en 1v1 et 2v2 est bien présent. Les parties en multijoueur permettent aux joueurs de s'affronter sur différentes cartes, mettant à l'épreuve leurs stratégies et leurs compétences dans un environnement compétitif. Les trois cartes présentes dans cette version pré-release offrent des scénarios variés, allant de terrains désertiques à des forêts denses.
Soyons clairs, nous sommes nombreux à avoir espéré un nouveau C&C, et le dernier en date a été une catastrophe pour les fans. Pourtant, on a vu ces dernières années de nombreux remasters qui ont rencontré un franc succès. Alors pourquoi pas un nouveau titre ? Une nouvelle licence ?
Tempest Rising va clairement combler ce manque. Si ce n'est pas un C&C de nom, il ne lui manque que le titre. L'âme, le gameplay et le plaisir sont là. Si seulement je pouvais trouver un nouveau titre inspiré de Warcraft (mon préféré) d'une telle qualité, je serais comblé !
N'hésitez pas, pour 40 euros c'est une excellente affaire.
- Jeu testé par Seiei avec une version fournie par l'éditeur
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