Test de Duck Detective: The Ghost of Glamping - Anatidaephobie appliquée
À peine un an après la sortie du premier épisode, le détective palmé revient pour une toute nouvelle enquête.
Ca va craindre un Mask !
La vie n'a pas été tendre avec notre bon vieux Eugène. Sa femme a demandé le divorce, il s'est fait expulser de ses locaux et il n'arrive toujours pas à se défaire de son addiction au pain. Si l'affaire du Salami Secret n'a pas suffit à payer les factures, elle a toutefois fourni au canard quelqu'un à exploiter sur lequel compter : le naïf crocodile Freddy. C'est d'ailleurs chez lui que le détective passe à présent son temps à se morfondre.
Mais Freddy est enthousiaste. Sa petite amie s'est rendue sur un site de camping soi-disant hanté et il a bien l'intention de l'y rejoindre, accompagné de son idole déprimée. Bon gré mal gré, le détective suit donc le mouvement.
Et une fois sur place, son besoin de rendre justice se réveille. Une petite amie inconnue ? Des chaises de camping disparues ? Un inquiétant fantôme ? Qu'à cela ne tienne, tout bon détective se doit de résoudre ces différents mystères !
Travailler plus intelligemment, pas plus durement
La progression de l'enquête consiste à peu près toujours à la même routine. Le canard doit découvrir un point important de la narration qui consiste en un texte à trou. Il doit donc interroger les différents suspects et examiner certaines scènes. Le tout lui confère des mots clés qui doivent être utilisés afin de compléter le texte initial.
Les interrogatoires sont classiques : le joueur déclenche un dialogue directement ou en présentant une preuve ou un autre élément à son interlocuteur.
Pour ce qui est des scènes à inspecter, cela se fait à travers une loupe qui réagit à certains endroits de l'image. L'effet est d'ailleurs bien fait : l'illustration est aux premiers abords au trait assez grossier, mais elle se révèle nettement plus détaillée à travers le verre de l'optique. À noter que, une fois pleinement traitée, la version détaillée peut être consultée à travers le calepin du détective.
Une fois le texte rempli, le jeu indique s'il y a de potentielles erreurs d'un vague "il y a 2 erreurs ou moins" ou "il y a 3 erreurs ou plus". À noter qu'il existe un mode "histoire" qui indique alors clairement où se situe l'erreur. Quand tout est bon, le jeu passe à la phase suivante de l'enquête.
Le principe rappelle forcément la série des Golden Idol. Comparé à ces derniers (et surtout à la série Golden Idol Investigations qui parait cette année), Duck Detective est beaucoup plus abordable. À part deux ou trois points, les conclusions se trouvent plutôt naturellement. Et, au pire, le jeu propose un système d'indice pour aider les joueurs (aide beaucoup plus claire que dans le précédent épisode, d'ailleurs).
Encore une victoire de canard
L'aventure se déroule dans des décors colorés en low-poly peuplés de personnages en 2D aux allures d'autocollants. Certaines révélations se font par le biais de cinématiques dans des styles différents. Le style global est plutôt charmant.
Le personnage principal joue la carte du détective de film noir : toujours en trench-coat et coiffé de son chapeau, il aime faire un petit monologue à chaque fois qu'il découvre une nouvelle zone du camping. Le doublage l'affuble d'ailleurs d'une grosse voix bien ténébreuse.
L'ambiance musicale exploite d'ailleurs le genre avec des notes plutôt jazzy. Mais d'autres styles se glissent entre deux partitions.
Malgré cette approche, la narration reste toutefois sur un ton léger, plutôt versée sur l'humour parodique.
Tous les autres personnages sont doublés en anglais et ce avec qualité. On retrouve d'ailleurs plusieurs comédiens de doublage du premier épisode, même s'ils incarnent ici des personnages différents. Un des personnages parle d'ailleurs avec un (faux) accent français à couper au couteau. Côté texte, par contre, seuls sont disponibles l'anglais et l'allemand (les développeurs sont berlinois). Le niveau est cependant tout à fait abordable.
Tu es méprisable
Un an plus tôt, nous avions testé Duck Detective: The Secret Salami sur Nintendo Switch. Et vous aurez probablement constaté que le présent article fait de grosses redites. C'est que The Ghost of Glamping est quand même très semblable à son ainé.
Oh, l'histoire, les personnages, les lieux et le sujet des énigmes sont bien entendu tous différents. Mais le moteur de jeu lui-même est strictement le même. Nous retrouvons le même style graphique, la même maniabilité, les mêmes types d'énigmes… Quelque part, ce n'est pas vraiment un problème : comme dit auparavant, l'ensemble a du charme et est agréable à jouer. Mais le manque de nouveauté peut décevoir. Il y a bien la présence de l'acolyte, mais cela ne change finalement pas grand chose à la progression : il se contente la plupart du temps de juste être là et peut lâcher quelques répliques inutiles à la demande.
En conclusion de The Secret Salami, nous espérions que le jeu suivant poursuive cette lancée sur une aventure un peu plus conséquente. Finalement, il n'en est rien. L'espace de jeu est à peine un peu plus grand, toujours peuplé de seulement une poignée de personnages. L'enquête se boucle en 2 à 3 heures et les 11 trophées sont soit liés à la progression, soit simplissimes à obtenir. Petite durée du vie, certes, mais il faut toutefois saluer que l'expérience est proposée à petit prix (moins de 10€).
Ce nouvel épisode de Duck Detective est très (trop ?) fidèle au précédent épisode. On y retrouve le même système de jeu au sein de la même charmante direction artistique. Même si elle n'apporte rien de très original, cette nouvelle histoire se laisse suivre avec plaisir, mais juste le temps d'une grosse soirée.
Test réalisé sur Nintendo Switch par NeoGrifteR à partir d’une version fournie par l’éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | Nintendo Switch, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S |
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Genres | Aventure, aventure graphique, point & click, contemporain |
Sortie |
22 mai 2025 |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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