Gamescom 2025 – Life Below : le city-builder marin qui soigne l’océan

Un gameplay hybride et une narration écologique prenante

Life Below, des créateurs de Megapop (Trolls vs Vikings) et publié par Kasedo (Warhammer 40,000: Mechanicus), s’affranchit de la simple “édutainment” : il s’agit bien d’un véritable jeu de stratégie-gestion, porté par une narration forte et pleine de sens. On y guide Thalassa, une sorte de gardienne désignée par Gaïa elle-même, à travers une campagne écrite par Rhianna Pratchett Tomb Raider, Mirror’s Edge.

Dans ce monde englouti, on n’élève pas de villes, mais des récifs ! Le joueur doit façonner, agrandir et diversifier son havre de paix en exploitant les pouvoirs de gardiens marins capables de générer des spores et en utilisant le mystérieux cœur du récif pour insuffler la vie nouvelle.

Des mécaniques profondes, inspirées du vivant

Le système de jeu pousse à l’exploration et à la prise de décisions éclairées. Les coraux de toutes sortes sont ici la véritable monnaie du jeu, générée entre autres par des “clams” (coquillages producteurs), qu’il faut récolter et investir judicieusement.

L’arbre de développement permet d’améliorer ses capacités de gestion, tandis que certaines espèces spécifiques, comme les “moons corals”, sont indispensables puisqu’elles produisent l’énergie vitale au bon fonctionnement de la colonie.

Tout l'enjeu réside dans la gestion fine de l’écosystème :

• Température de l’eau et pH sont entièrement dynamiques, variables d’une zone à l’autre et conditionnent la prolifération de la vie sous-marine.
• Il faut composer avec plus de 40 espèces animalières différentes – du crabe corallien au requin-marteau – et toutes possèdent leurs propres besoins et attributs à satisfaire pour garantir la santé du récif.
• Des “leurres” peuvent être construits pour attirer certaines espèces, qui viendront ensuite enrichir la biodiversité de votre havre océanique et offrir de nouvelles stratégies de défense ou d’exploitation des ressources.

La vie dans les profondeurs n’est pas de tout repos. Life Below s’appuie sur l’héritage des vieux Sim City : on doit faire face à des événements aléatoires qui pimentent et bouleversent chaque partie. Un surcroît d’algues, des infestations de rascasses volantes, des bouleversements de biome… ou, plus grave, une marée noire ou l’arrivée d’une île flottante de déchets plastiques.

Pour contrer ces menaces, il faudra s’appuyer sur la faune la plus adaptée, développer des stratégies originales et maximiser la synergie entre les espèces. Le jeu récompense une adaptation constante, car chaque zone comporte ses propres défis, limitant parfois l’expansion, forçant à observer, expérimenter et collaborer avec une nature vivante et imprévisible.

Une immersion sonore et visuelle impressionnante

Développé avec le concours de biologistes marins et d’experts du son sous-marin, Life Below impressionne par son réalisme. On est littéralement plongé dans une mer de couleurs, de mouvements et de sons authentiques, où chaque animation – réalisée à la main – renforce l’immersion et l’attachement au destin du récif.

Le système de caméra inédit permet d’admirer de près la vie grouillante de votre écosystème ou de prendre de la hauteur pour surveiller l’ensemble de la colonie et anticiper les prochains bouleversements environnementaux.

Disponible dès maintenant en démo sur Steam, Life Below m’a séduit par sa capacité à allier stratégie profonde, émerveillement et réflexion sur l’impact de nos actions — même dans un monde sans humains, l’équilibre est un combat de chaque instant. On ressort de la session avec une envie sincère de voir prospérer son écosystème virtuel, tout en gardant à l’esprit que c’est aussi la réalité de nos océans qui se joue, quelque part tout au fond.

Life Below réussit son pari : transformer le city-builder en ode vibrante à la vie marine.