GAMESCOM 2025 - Warhammer Mechanicus 2
Au détour des allées de la Gamescom, Warhammer 40,000 : Mechanicus II était l’une des nouveautés mises en avant dans la grande famille des adaptations vidéoludiques de l’univers 40K. Curieux de voir ce que Bulwark Studios, équipe d’une vingtaine de développeurs, pouvait bien apporter à cette suite, je me suis plongé dans la nouvelle mouture du titre, l’esprit ouvert… mais le regard critique.
Dès les premières minutes, la filiation avec le premier Mechanicus saute aux yeux, tant dans la direction artistique – toujours ce mélange savant de baroque industriel et de nécropoles brillantes – que dans l’esprit du gameplay. Le cœur du jeu reste centré autour d’une campagne narrative, à présent déclinée en deux campagnes parallèles et asymétriques : d’un côté, l’Adeptus Mechanicus guidé par l’Archmagos Faustinius, de l’autre, les immuables Nécrons menés par Vargard Nefershah. Ce choix de faction oriente profondément l’expérience, chaque côté disposant de ses propres mécaniques, missions et motivations.
L’une des nouveautés les plus notables repose sur la carte du monde, bien plus stratégique qu’auparavant. Fini le simple enchaînement de missions : en plus des missions “classiques”, il s’agit désormais d’étendre son territoire à travers diverses missions génériques, tout en défendant ses positions. Contrôler des villes devient un point central, chaque cité rapportant un revenu de “requisition” à chaque tour, une ressource essentielle pour se déployer, débloquer de nouvelles unités ou renforcer son armée. Cette gestion globale du territoire donne un cachet un peu plus “jeu de stratégie” à l’ensemble, alors que le premier Mechanicus restait plus focalisé sur l’escarmouche.
Côté Nécrons, l’apparition de la mécanique de dominion est une belle idée : plus leur emprise sur la carte s’étend, plus ils débloquent de puissances et leurs dégâts augmentent, tandis que leur arbre de talents se présente sous la forme d’une étoile rayonnant autour de plusieurs axes majeurs. Cette évolution très libre contraste justement avec celle de l’Adeptus Mechanicus, dont la progression se montre plus classique, structurée autour d’axes verticaux distincts permettant de débloquer unités, chefs ou bonus globaux selon la branche exploitée.
Le champ de bataille gagne également en relief. Les environnements sont variés, alternant tunnels irradiés, mondes glacés ou sanctuaires nécrotiques, et jouent enfin un vrai rôle tactique : s’abriter, déclencher des effets, exploiter le décor n’est plus accessoire, mais au cœur du gameplay. À noter également la refonte du système d’initiative ; fini l’alternance figée du tour par tour, chaque personnage agit selon sa rapidité et l’on doit anticiper ou s’exposer selon la situation. Ce petit twist dynamise les affrontements, qui conservent malgré tout la rigueur tactique propre à la série.
Autre petit ajustement, la cognition, ressource emblématique du premier opus, ne se récolte plus en capturant des points spécifiques, mais essentiellement via les actions et compétences des unités sur le terrain – une manière de recentrer les enjeux tactiques directement autour des personnages clefs.
Au fond, difficile de résister au charme visuel du titre. Pourtant, cette nouvelle version de Mechanicus m’a laissé une impression mitigée. Certes, tout est peaufiné, solide, pensé pour les fans, mais l’ensemble manque d’audace et de prise de risque. Face à la profusion de jeux Warhammer testés cette année, Mechanicus II n’était pas celui qui m’a le plus marqué. Ceux qui ont adoré le premier y retrouveront leurs marques, les autres risquent de trouver une expérience très classique, simplement mieux huilée.
En somme, Mechanicus II promets une bonne dose de tactique et de gestion au sein de l’univers 40K, mais sans bouleverser les codes du genre.
Plateformes | PlayStation 5, Windows, Xbox Series X|S |
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Genres | Stratégie, tactique au tour par tour, fantasy |
Sortie | Inconnue |
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