Premier avis sur Deep Rock Galactic

Quatre nains, des cavernes à perte de vue et des trésors enfouis profondément : il s'agit là de ce qui vous attend dans l'étonnant Deep Rock Galactic en Accès Anticipé. Peut-on dès maintenant se jeter dans la pénombre ou est-il préférable d'attendre un peu plus ? On va essayer d'y voir un peu plus clair !

À première vue, Deep Rock Galactic a des airs de rejeton issu d'une relation incestueuse entre Left 4 Dead, Warhammer Vermintide et Minecraft. Le jeu du studio danois Ghost Ship Games se présente sous la forme d'un FPS coopératif qui mêle exploration et désossage d'araignées géantes ou autres monstres peu rassurants. Néanmoins, l'essentiel est ailleurs : il faudra creuser, chercher et prospecter d'immenses cavernes dans la plus pure tradition du titre de Mojang.

Le style graphique de DRG (on va utiliser l'acronyme) se rapproche d'ailleurs pas mal de Minecraft avec un look low poly qui rappelle les balbutiements de la 3D à l'époque Saturn ou PlayStation (ce qui ne nous rajeunit pas) - sans non plus copier le voxel grossier de son aîné. On aime ou on n'aime pas, mais il y a ici un réel parti pris qui se marie plutôt bien avec l'ambiance générale, qui dégage un certain mysticisme.

Vous incarnez donc un nain au choix parmi 4 classes de personnage et le but est d'explorer différentes cavernes générées procéduralement avec vos amis. La visibilité y est bien sûr très réduite, mais vous disposez de torches rechargeables à lancer dans les cavités. Elles permettent de gagner un peu de vision tout en donnant de bonnes indications sur la topographie des lieux, ce qui en fait des partenaires de choix. Même s'il est possible de jouer en solo, tout le charme vient bien entendu du mode coopératif. Chaque classe de personnage apporte des compétences particulières (un grappin pour l'un, un fusil qui crée des plateformes pour l'autre, etc) et vous pourrez donc accéder à tous les recoins de votre caverne et récupérer tous les cristaux nécessaires à la complétion de votre mission et peut-être même tomber sur d'énormes pierres précieuses bien cachées. Une distribution assez basique au demeurant, mais suffisamment bien dosée pour que l'osmose parfaite ne se fasse qu'à quatre joueurs.

Vous pourrez ensuite dépenser tout votre argent dans le hub et améliorer vos différentes armes ou refaire votre look - à condition que vous ayez pu rejoindre votre vaisseau moins de 5 minutes après la fin de la mission, sans quoi tout le butin sera perdu. Le tout, bien entendu, après avoir survécu à des hordes de bestioles qui ne demandent qu'à manger du nain au petit-déjeuner - hordes dont l'arrivée régulière vous forcera à appeler des renforts de soin et de munitions à un moment ou un autre.

Piège
Horde

La faune locale, qui semble parfois venir tout droit de Black Mesa...

Vous pouvez décider dans quel environnement partir en mission (cavernes de sel, jungle souterraine...) et en choisir une courte ou une longue, tout en modifiant la difficulté et notamment l'état de forme des monstres rencontrés - bien entendu, un challenge plus relevé est synonyme de meilleure récompense. Les missions les plus compliquées nécessitent au préalable d'avoir monté le niveau de vos nains, sans quoi elles resteront inaccessibles.

Une fois le concept pris en main (ce qui peut demander un peu de temps, car certains légers bugs subsistent, notamment un qui empêchait d'appeler des renforts sans passer le clavier en Qwerty lors de mes premiers tests), les missions s'enchaînent les unes après les autres et les trésors s'empilent. Mais pour combien de temps ? DRG n'a pas de campagne ni de scénario à proprement parler et le principe-même du jeu consiste en la répétition du schéma choix de mission - exploration - minage - combat ad vitam eternam. Si certains y trouveront leur compte pour des dizaines d'heures, d'autres pourront se lasser au bout de quelques soirées ou même de quelques missions seulement. Peut-être que l'absence d'un mode bac à sable ou d'options permettant d'opposer plusieurs équipes de nains dans une course au trésor y sont pour quelque chose, mais la ligne de Ghost Ship Games est claire : la coopération et rien d'autre.

 

Une chose est certaine : bien qu'en accès anticipé, DRG offre un niveau de finition amplement suffisant pour passer à la caisse sans attendre. Cependant, il faut bien avoir à l'esprit que ce jeu est avant tout fait pour être joué à plusieurs et peut tout de même se montrer répétitif assez rapidement. N'y allez que si vous êtes un explorateur Minecraftien de la première heure et si deux ou trois amis vous suivent (sur Steam OU Xbox Live, car il n'y a pas de cross-platform), parce que le solo devient lassant après deux missions et ce n'est malheureusement pas le matchmaking avec des inconnus qui font souvent n'importe quoi qui rentabilisera votre achat. Ne nous trompons pas de cible : il faut aimer la répétitivité en équipe pour accrocher à Deep Rock Galactic.

Mais si toutes ces conditions sont réunies, vous passerez de très agréables soirées à la lueur de votre lampe frontale en compagnie d'araignées cracheuses d'acide. Pas très chaleureux, mais l'excitation de l'exploration et la découverte d'une énorme pépite cachée en valent la chandelle. Au moins celle que vous avez sur votre casque.

Un oeil sera gardé sur le développement du jeu ; nous referons le point sur son évolution dans quelques mois.

Aperçu réalisé par Malison à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Windows, Xbox One
Genres Action, tir, tir à la première personne (fps), science-fiction

Alpha-test 28 février 2018 (Xbox One)
28 février 2018 (Windows)
Sortie 13 mai 2020 (Windows)
13 mai 2020 (Xbox One)

4 joliens y jouent, 6 y ont joué.