Premières impressions sur le RPG en monde hostile Outward

Destiné à sortir des sentiers battus, le RPG en monde ouvert Outward propose une expérience immersive -- à vivre seul ou à deux -- autour de l'exploration.

Outward

S'il n'a pas réussi à passer par la case du financement participatif, le projet Outward - The Adventurer Life Sim a tout de même continué son petit bonhomme de chemin. Le studio Nine Dots Canada a persisté dans son idée avec l'appui d'un éditeur, pour finalement aboutir à une sortie prévue pour le 26 mars prochain sur PlayStation 4, Xbox One et PC via Steam. En dehors des sentiers battus, Outward propose d'incarner un simple aventurier et non pas un héros.

Quand la vie s'annonce difficile

Le ton est donné dès les premières minutes de jeu. Le personnage incarné par le joueur doit rembourser la dette familiale. Elle aurait pu être de l'histoire ancienne si le navire ramenant notre expédition n'avait pas fait naufrage. Et comble de la chance, les intérêts de la dette ont augmenté durant notre absence. Bref, la vie s'annonce difficile sur Outward.

Si j'ai acquis les bases de la vie dans le tutoriel, il s'agit toutefois de me lancer dans un monde inconnu en quête d'argent ou de services à rendre pour la communauté. On parle bien de cette même communauté qui veut me foutre dehors si je ne règle pas mes comptes. Je pars donc à l'aventure avec ma b****e et mon couteau. Si je parle évidemment de ma besace, l'autre idée vous ayant potentiellement effleurée l'esprit correspond tout à fait au concept d'Outward.

En intégrant des mécaniques de survie poussée, on nous prévient d'entrée de jeu qu'une aventure n'est jamais de tout repos. Si l'eau n'est pas chauffée, elle peut nous rendre malade. De même, il faut chasser et cuisiner pour conserver son état de forme. Une infection non traitée peut devenir mortelle. Des brigands n'ont besoin que de quelques coups pour nous mettre à terre. Sans torche, point de visibilité la nuit. Et attention à l'endroit où l'on s'installe pour la nuit.

Une expérience exigeante

Outward

Cette même exigence se retrouve dans les mécaniques du jeu. Il faut parler à tout le monde pour dénicher une quête, sans point d'exclamation. Au passage, ce n'est pas une bonne idée de doubler des dialogues quand on n'a pas de budget. Il faut suivre les indications de la quête et non pas une flèche sur la boussole. Ainsi, en partant de la porte principale du village, il faut prendre deux fois à gauche, après les statues étranges, pour trouver la grotte où se trouve un bouclier champignon recherché par l'un des habitants du village. On est bien dans une expérience immersive, loin d'être guidé.

Le gameplay est relativement épuré, avec le ciblage pour toucher son adversaire. Si les graphismes ne flattent pas la rétine, ils remplissent toutefois leur tâche en assurant l'immersion dans le monde d'Outward. Il reste à voir à quel point les joueurs souhaiteront s'y engager -- seul ou en coopération -- pour un voyage de longue haleine. En terme d'exigence, la sauvegarde automatique des actions du joueur sans possibilité de retour apporte un piquant certain, si l'on ne craint pas de s'y frotter. Sans être épique, Outward semble être avant tout une expérience en soi, pour le joueur désireux de tester son sens de l'orientation et surtout ses limites. Il reste à confirmer si Outward peut maintenir l'attention des joueurs pour aller au bout du voyage et la réponse viendra avec le temps.

Aperçu réalisé par Agahnon à partir d'une version non finale fournie par l'éditeur.

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