Test de Transport Fever 2 - La logistique à l'état pur
L’année passée, j’avais été convié à un évènement découverte de Transport Fever 2, le nouveau jeu développé par Urban Games. Troisième volet de la série des Fever, le jeu est maintenant sorti et il est temps d’en faire un petit retour. Est-ce que ce volet est digne de ces prédécesseurs, a-t-il confirmé les bonnes impressions qu’on a eues lors de la présentation ? Voyons voir.
En effet, le jeu est sorti il y a déjà un mois. Les fêtes n’aidant pas, il n'est pas facile de dégager du temps pour découvrir en profondeur ce jeu. Et, au moment où j’écris ces lignes, je ne suis pas encore convaincu d’avoir passé assez de temps pour en faire un compte rendu sur tous les aspects du jeu, tant il y a à faire pour se développer dans le jeu.
Le jeu est divisé en deux volets : la campagne et le mode ouvert. C’est important, car les deux ont une approche sensiblement différente. La campagne est nécessaire pour apprendre les bases du jeu, un peu en mode tutoriel bien camouflé dans lequel on est assez guidé pour comprendre les différents rouages, car, dans le mode ouvert dans lequel vous générez une carte personnelle, plus de guide pour vous aider : il faut étudier votre carte pour vous en sortir, mais… ne précipitons pas les choses et commençons par le commencement.
Une campagne scénarisée
Le jeu nous place durant l’ère industrielle, vers 1850 et, le temps passant, il nous amène jusqu’à l’époque contemporaine, les différentes découvertes / technologies se débloquant automatiquement au fur et à mesure. La campagne nous emmène dans les différents biomes existants (au nombre de 3) ainsi que dans les différents environnements (3 aussi : Asiatique, Américain et Européen). Les premières missions nous emmènent donc dans des endroits aussi différents que le Mexique, l’Amérique centrale, la Sibérie, l’Écosse, etc.
Dans ces missions de campagnes très guidées, vous découvrez que les villes ont des demandes, des besoins qu’il vous faut fournir pour que les villes se développent. En mode campagne, vous ne le remarquez pas trop, car vous ne passez guère assez de temps pour le constater, mais ces villes prospérant grâce à vos apports, leurs besoins évoluent donc aussi avec le temps. Cela donne une dynamique au jeu, car, vos transports qui peuvent être rentables à certains moments peuvent devenir des gouffres de dépenses à d’autre si vous ne surveillez pas le développement des différentes infrastructures.
Vous avez dans le jeu plusieurs modes de vitesse, mais vous jouez rapidement en pleine vitesse, car remplir les missions que peut vous fournir votre guide peut prendre un certain temps. Celui-ci donne d’ailleurs des objectifs bonus qui ne sont là que pour éviter d’être trop passif dans ces missions de campagne, mais, il faut bien avouer, celles-ci sont vraiment superficielles et n’apportent rien au jeu. Par exemple, chercher un chaman dans la forêt, simplement cliquer sur un point d’interrogation qui est apparu sur la carte, et hop… mission validée… c’est un peu lassant, malgré parfois un petit effort de recherche à effectuer.
Le jeu est très bien pensé, très clair dans son approche générale. Vous repérez rapidement les industries et pouvez vous faire une image mentale et visuelle des routes à créer pour optimiser au mieux votre production. Comme son prédécesseur, vous pouvez utiliser différents moyens de transport pour y parvenir : route, rails, voies maritimes, fleuves… vous gérez un réseau qui s’agrandit de façon exponentielle par rapport à vos envies !
Dans les missions de campagne, il ne faut pas trop s’inquiéter des finances, votre pactole de départ pouvant largement pallier d’éventuelles erreurs de la part du joueur, du moins dans la première campagne, la difficulté étant progressive. Chaque véhicule que vous achetez a un coût d’entretien, il faut donc optimiser au mieux vos services pour que ceux-ci ne voyagent pas trop à vide.
Précisons aussi que le jeu est intégralement en français niveau texte et menus, mais que la voix off est quant à elle en anglais.
Le jeu libre, pas le même niveau !
En mode de jeu libre, vous affrontez une carte générée de façon procédurale. Au début de la partie, vous pouvez choisir toute une série d’options sur la création de votre partie. D’abord, le choix de votre biome vous donne des possibilités de customisation différentes, comme l’intensité de présence des canyons ou des mesas dans l’environnement sec ou le nombre d’îles sur l’environnement tropical, entre autres.
Vous pouvez aussi décider du nombre d’industries et de productions sur la carte, la talle de celle-ci, le nombre de villes et… c’est parti !
C’est là que le challenge démarre vraiment. Vous démarrez avec beaucoup moins de moyens financiers que lors des parties de campagne et malgré tout beaucoup plus de possibilités devant les yeux. Il faut donc prioriser vos choix et votre évolution. Analysez la carte, une ville dont les demandes peuvent être produites dans une aire assez proche, facilement joignable par route, car il vous faut des rentrées rapidement. Il faudra sûrement faire ces premières routes, simples, sur plusieurs endroits de la carte sans pour autant qu’il y ait un lien entre eux. Néanmoins, comme évoqué, ça permet de générer des rentrées qui vous permettent d’envisager d’autres méthodes de transport, plus onéreuses et, j’espère pour vous, plus rentables.
La carte la plus grande est vraiment grande, avec des productions parfois très localisées et des demandes lointaines. Aussi, quand vous en arriverez la et que vous dézoomerez, vous voyez une activité immense de tous les côtés. C’est là que les menus sont utiles : vous pouvez voir d’un coup d’œil quelles sont les lignes rentables et lesquelles ne le sont pas, quelles lignes tournent à pleine capacité et peuvent donc être améliorées ou dupliquées, ou desquelles il faudra peut-être transférer des transports en excédent sur d’autres lignes.
Il faut aussi penser à l’obsolescence de vos véhicules. En effet, vous vous développez rapidement, multipliant vos lignes et donc vos véhicules. Or, le temps passant, certains d’entre eux deviennent soit trop usés (et demandent un entretien plus élevé) soit totalement dépassés par la technologie. Il faut donc réinvestir dans de nouveaux véhicules, progressivement ou d’un coup, à vous de voir.
Bref, ce jeu demande une mûre réflexion de tous les instants et peut très rapidement devenir un véritable casse-tête, pour le plus grand bonheur des joueurs de jeux de gestion.
Le jeu possède aussi un outil de terraforming assez bien réalisé et vous pouvez aussi changer des zones (transformer une plaine en forêt par exemple, avec de la patience), ce qui est parfois utile pour ne pas devoir construire un pont par exemple.
Visuellement, le jeu est terriblement actif vu le nombre de véhicules en mouvement et aucun ralentissement n’a été constaté durant mes sessions, le jeu est très bien optimisé et tout circule très bien. De plus, on peut zoomer assez fort sur les unités et il y a aussi la possibilité d’aller en vue « caméra embarquée » dans vos véhicules pour voir vos constructions depuis la vue du commun des mortels et, pour ne rien gâcher, le jeu est vraiment beau visuellement.
Au niveau de l'ambiance sonore, on est aussi dans la qualité avec des musiques adaptées aux biomes et aux scénarios proposés.
Au final, le plus gros défaut du jeu que je puisse trouver, c’est que certains textes n’ont pas été traduits dans le mode campagne… mais c’est vraiment rare.
Bref, un très bon jeu qui, comme son prédécesseur, engouffrera trop de mes heures dans les mois à venir !
Test réalisé par Seiei à partir d'une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | Windows |
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Genres | Gestion, simulation, historique |
Sortie |
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