Test d'Immortal Realms : Vampire Wars - Morning suck...
Immortal Realms est un jeu de stratégie au tour par tour très engagé dans la cause vampirique.
Le titre nous place en effet aux commandes d’une des trois grandes familles de Vampires : Les Draculs, les Nosfernus et la Moroia. Chacun a son petit style personnel ; les trois familles ne seront pas inconnues (du moins pas dans leur visuel et leurs aspirations personnelles) aux amateurs des jeux de rôles de Vampire : La Mascarade et autres œuvres tirées de l’imaginaire des vampires au travers les siècles.
J’avais vu le jeu pour la première fois il y a déjà un petit temps, lors de la Gamescom et les développeurs m’ayant présenté le projet me disaient être des vieux fans des anciens « Heroes of Might and Magic » et affirmaient s’en être inspiré dans un univers qui leur était cher. Ben on peut dire que c’est le cas, tant la mécanique de jeu en est très proche. Dans Immortal Realms : Vampire Wars, vous vous promenez sur une carte avec de nombreux bâtiments et autre bonus avec vos « héros » (accompagné de ses troupes) avant d’affronter vos adversaires sur une carte tactique au tour par tour divisé en cases… ouais, c’est pareil en fait. Après, pour ma part j’adore Heroes (et la série me manque beaucoup…), peut-être que ce jeu apportera un peu de baume sur la plaie béante du manque ?
Le jeu est divisé en 3 campagnes, chacune dédiée à une des familles suscitées. Celle-ci se joue l’une à la suite de l’autre, avec une difficulté parfois fort aléatoire. Dès le début, j’ai eu du mal à certains moments… mais plus au niveau ergonomique. J’ai testé le jeu sur Nintendo Switch et je vous le dis tout de suite : il n’est pas du tout prévu pour jouer sur l’écran portable ni à la manette. Je me suis forcé (car j’aime encore moins jouer sur la TV), mais les menus sont clairement pensés pour l’ordinateur. Alors, pour ma part, je suis un joueur PC avant tout donc pour moi ce n’est pas un mal, mais une interface plus allégée ou dynamique prévue pour la Switch aurait été bienvenue.
De plus, l’IA étant un adversaire assez coriace dans le jeu (ou alors c’est moi qui suis particulièrement mauvais), j’ai pesté quelquefois, car j’ai dû recommencer quelques missions
La ressource principale utilisée dans le jeu est… je vous donne dans le mille : le sang ! Celle-ci est fournie par les villages que vous contrôlez, villages que vous pouvez développer pour qu’ils prospèrent, pour que ses habitants fassent des bébés, augmentent la population pour… obtenir plus de sang ! En effet, vos armées s’agrandissant, elles en consument régulièrement et il faut penser l’approvisionner en sang. Donc malheur si vous perdez votre territoire : cela affaiblira vos troupes tandis qu’en face elles se renforceront. C’est donc une double punition.
Vous avez aussi la possibilité d’améliorer vos héros avec du matériel et autres bonus. C'est à ne pas négliger, car vos héros sont évidemment des êtres surpuissants qui peuvent peser très lourd dans le résultat d’une bataille.
Malgré tout, nous n’avons pas une mécanique totalement copiée-collée de Heroes. Un petit twist, avec la gestion d’un deck de carte, agrémente un gameplay qui, s’il a fait ses preuves, mérite un coup de jeune dans son principe. Autre différence significative, vos troupes prennent de l’expérience et deviennent plus forte, à l’instar d’un Total War, au fur et à mesure de votre avancée. Néanmoins, gros gros bémol à mon goût, le jeu étant découpé en chapitres dans une campagne très scénarisée, chaque chapitre impose un retour à la case départ au niveau des troupes sous votre commandement. Dommage. Ce pépin est aussi valable pour votre héros, ce qui est encore plus dommageable. Toutefois, le jeu étant difficile, au point de devoir recommencer parfois plusieurs fois une mission, c’est peut-être un mal nécessaire. En effet, si on développe mal notre personnage/deck et que celui-ci évolue sur des dizaines d’heures, si on bute sur une fin impossible à réussir, car on n’a pas monté ce qu’il faut, quand il faut… c’est aussi terriblement frustrant.
Je craignais un peu pour la diversité des races, en comparaison d’un univers d’high fantasy, avoir trois familles seulement à l'origine similaire…J’étais assez craintif, mais il faut bien avouer que les concepteurs du jeu ont réussi à rendre les trois factions très différentes les unes des autres, tant visuellement qu’au niveau de la façon de jouer.
Bref, ce jeu est un mélange d’ancien et de nouveau, des vieilles mécaniques avec des jeux d’un genre à la vogue (jeu de cartes) et dont la fusion est une réussite. Malgré tout, Immortal Realms : Vampire Wars s’adresse vraiment aux adeptes du genre, voire aux fans des mythologies vampiriques, mais pas vraiment à un grand public. Rien d’extraordinaire, mais rien de mauvais non plus.
Jeu testé par Seiei sur Nintendo Switch avec une version fournie par l'éditeur.
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Plateformes | Nintendo Switch, PlayStation 4, Windows, Xbox One |
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Genres | Gestion, stratégie, vampirique |
Sortie |
28 août 2020 (Windows) 28 août 2020 (PlayStation 4) 28 août 2020 (Xbox One) 28 août 2020 (Nintendo Switch) |
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