Test de Siege Survival: Gloria Victis - Frustrant et addictif
Après avoir effectué un aperçu des 14 premiers jours, j'ai enfin pu terminer une partie complète de Siege Survival: Gloria Victis, qui sortira le 18 mai. Qu'en retenir ?
This War of mine
C'est le défaut des aperçus effectués à peine un mois avant la sortie du jeu : comme on joue à des versions très proches de celle qui sera disponible à la sortie, il est très dur d'ensuite effectuer un test complet sans se répéter. Pour ceux qui n'auraient pas lu cet aperçu, commençons donc par résumer le principe du jeu en quelques mots ; pour en savoir plus, je vous invite à lire l'aperçu en cliquant sur le lien précédemment donné.
Siege Survival: Gloria Victis se divise en deux parties. Pendant la journée, le joueur s'occupe du bastion : il construit des bâtiments, produit des ressources avancées ou cuisine de la nourriture. Pendant la nuit, il explore la ville, récupérant des ressources de base ou accomplissant certains événements. L'objectif ultime du joueur est de soutenir les défenseurs afin de leur permettre de résister aux assauts. Cela crée un sentiment de perpétuel manque : toute ressource superflue est consacrée à améliorer la défense du château, ce qui fait que le joueur n'a jamais des bases réellement solides.
Il est temps d'en finir
Dans cette version complète, j'ai pu améliorer tous les bâtiments au maximum, explorer certains quartiers auparavant inaccessibles et goûter à l'ultime combat. Voyons cela point par point.
L'exploration est assurément la partie la plus intéressante du jeu. Même en une partie complète, je suis loin d'avoir tout visité. De plus, les événements, qui proposent des choix au joueur et apportent une dose de narration, sont très appréciables. Enfin, il est toujours plaisant de découvrir de nouveaux raccourcis, modifiant la façon que l'on avait de se balader. Il est cependant dommage que cette exploration ait un prix assez élevé. En effet, la sauvegarde s'effectue au début de la journée ; être vu pendant la nuit signifie donc devoir refaire toute la journée, qui est nettement moins intéressante. De même, l'exploration récompense surtout une connaissance de la carte : certains événements exigent un objet précis voire, pire, de trouver une clef spécifique. Il arrive donc d'être bloqué toute la partie face à un obstacle, car on ignore comment le franchir. C'est assez frustrant, surtout que cela incite à faire n'importe quoi : passer la journée, effectuer la nuit en explorant au maximum, puis recharger et jouer sérieusement, profitant des informations ainsi acquises.
Enfin, la préparation du dernier affrontement offre deux possibilités distinctes : soit restaurer et exploiter une catapulte, soit construire un atelier d'armement. Le second est assez classique, puisqu'il demande uniquement de collecter autant de ressources que possible. Le premier, en revanche, est plus spécifique : il faut préparer des marmites (via le fourneau), les remplir en un lieu spécifique pendant la nuit, observer le lignes ennemies pour savoir où viser et, enfin, agir pendant la bataille. C'est presque trop compliqué, à dire vrai : il est frustrant de devoir sans cesse recréer des marmites, qui requièrent beaucoup de ressources. Cependant, il est intéressant d'avoir ces deux options différentes pour enrichir la fin de partie.
Mourir un autre jour
Après avoir terminé ma première partie, conclue sur un échec après 25 jours, j'avais un goût amer en bouche. En effet, il me semblait nécessaire de repartir de zéro, ce qui ne me motivait absolument pas. Puis, j'ai relancé le jeu, pour vérifier le nom d'un atelier, et ai remarqué deux informations importantes.
Premièrement, il est possible de charger à partir de n'importe quel jour. Dans mon cas, refaire la bataille du 25ème jour a suffit pour continuer. Cependant, il est aussi possible de revenir plus en arrière, afin de mieux faire les choses. Ainsi, il n'est pas du tout nécessaire de repartir de zéro, ce qui est extrêmement appréciable.
Deuxièmement, en cherchant à créer une nouvelle partie, j'ai découvert de nombreuses options. Tout d'abord, des scénarios alternatifs, offrant une difficulté différente et, surtout, modifiant les possibilités offertes pendant l'exploration. Cela évite donc de devoir apprendre par coeur le chemin idéal, offrant un sentiment différent pour chaque partie. Le nombre de scénarios est pour le moment réduit, mais un éditeur de scénarios pourrait sensiblement augmenter les possibilités si la communauté répond présent. De plus, il est aussi possible de paramétrer assez précisément sa partie ; c'était la fonctionnalité qui me manquait le plus et je suis donc heureux qu'elle soit présente.
War Never Changes
Siege Survival: Gloria Victis conserve des défauts, notamment l'impossibilité de sauvegarder entre les deux phases de la journée ou le fait que les phases diurnes se révèlent assez rapidement moins intéressantes que les phases nocturnes, surtout quand on a trois voire quatre personnages disponibles. Cependant, plus que la fin de la partie, ce sont les différents scénarios, le système de sauvegarde et les possibilités de personnaliser sa partie qui m'ont pleinement convaincu.
En outre, même si le jeu se révèle parfois frustrant, il est aussi très addictif : il m'est arrivé de quitter le jeu trois fois au cours de la même nuit, car j'avais été repéré par une patrouille et ne pouvais me le permettre. À chaque fois, je pensais faire une longue pause avant de retourner en jeu. À chaque fois, j'y suis revenu après quelques minutes. Je pourrais également vous parler du temps de sommeil perdu ou du retard généré par la volonté de faire juste une journée de plus, mais je pense que vous avez compris l'essentiel : Siege Survival: Gloria Victis est le type de jeu qui donne envie d'y revenir encore et encore. N'est-ce pas là l'essentiel ?
Test réalisé sur PC par Alandring à partir d'une version fournie par l'éditeur.
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