Test de Forza Horizon 5 – Un jeu qui Mexique grave
Grosses cylindrées, grands espaces à parcourir, défis toujours plus improbables et public en folie, aucun doute : le plus célèbre des évènements automobiles vidéoludique fait son grand retour ! Après dix ans d’existence et après avoir laissé une trace indélébile sur l’asphalte du Colorado, de la Côte d’Azur, de l’Australie et du Royaume-Uni, Playground Games revient avec son nouvel opus de la série des Forza Horizon sur Xbox One, Xbox Series X|S et PC pour nous faire découvrir les paysages du Mexique. Attachez votre ceinture, finissez votre fajitas, c’est parti.
¡ VAMOOOOOOOOOS !
Bienvenido a México, et plus précisément à Guanajuato, la ville aux milles couleurs. Vous incarnez la « superstar » qui s’est fait connaître lors de ses exploits dans la région d’Édimbourg trois ans auparavant. Vous êtes donc conviés à accompagner Ramiro, l’organisateur local, à développer le festival Horizon et ses nombreuses variantes dans cette nouvelle région du monde.
Bien entendu, votre héros est totalement personnalisable : personnage masculin/féminin, coupe de cheveux, que du classique. Petite nouveauté cependant dans le choix d’identité Il/Elle/On ou la possibilité de mettre des prothèses de jambes ou de bras à son héros. Microsoft ne cache pas sa volonté d’inclusion depuis des années, les campagnes Tous Gamer ou encore la manette adaptative en étant de parfaits exemples.D’ailleurs, pour rester dans la volonté d’inclusion de tous les joueurs, Forza Horizon a développé de très nombreuses options d’accessibilités permettant au plus grand nombre de profiter du titre dans les meilleures conditions en fonction de leur handicap : interface adaptable aux personnes atteintes de déficience visuelle, possibilité de ralentir la vitesse de jeu hors ligne, sous-titre réglable avec surlignage des mots-clés sont parmi les options actuellement proposés. Playground Games est également en train de finaliser l’intégration du doublage intégral du titre en langue des signes anglaise, pour les joueurs qui se sentent plus à l’aise dans cette langue que dans la lecture textuelle.
Si ce type d’initiative semble être du bon sens de nos jours, proposer autant de personnalisation va assurément dans le bon sens pour l’industrie vidéoludique et je tenais à tirer mon sombrero à tous ceux qui œuvrent dans ce sens.
Bring me the… Horizon
Si vous êtes un habitué de la série, pas de grande surprise pour vous : afin de progresser dans l’histoire, vous devez faire preuve de talent au travers de nombreux défis, rassemblements coups de pub et courses. Petite nouveauté, ces différents objectifs vous permettent de débloquer des points de distinctions afin de remplir une jauge. Une fois celle-ci pleine, elle vous permet d’acquérir un jeton afin de développer une antenne du festival situé dans de nouveaux environnements de la carte. Accompagné de Ramiro, vous installez les équipements nécessaires au travers d’un run de découverte des lieux.
Ainsi, vous avez accès graduellement à :- Horizon Festival México, en tant que scène centrale de l’évènement
- Horizon Apex pour les courses de route
- Horizon Wilds pour les courses sur terre
- Horizon Baja pour les courses de cross-country
- Horizon Rush pour les coups de pub
- Horizon Street Scene pour les courses de rue
Notons que le joueur est totalement libre de choisir ses préférences de développement et non une route toute tracée par les développeurs. Par exemple, si votre délire sont plutôt les courses de rue (on sait, la famille c’est important Dom) alors vous pouvez attaquer d’abord ce pan avant d’envisager de développer le cross-country (rebondir non-stop dans les dunes, c’est la vie que j’ai décidé de mener). Le jeu s’adapte à vos envies et vous laisse progresser comme vous le souhaitez.
Au fil de vos parties, ces jetons de distinctions vous permettent également de débloquer de plus en plus d’éléments du programme tel que des stories, des missions autour d’un thème précis (science, cinéma, lucha libre, etc) ; les fameux rassemblements, des courses délirantes contre des monsters trucks, des avions ou un train de marchandise ; ou encore les courses spéciales, aux noms évocateurs tel que le Colosse, le Titan, le Goliath ou bien le Mastodonte, propres à chaque antenne et qui vous font traverser totalement la carte du jeu en un run.
Évidemment, n’oublions pas que dans un jeu de course, les stars restent avant tout les voitures. Au nombre de 526 au lancement du titre, il y a un choix plus que conséquent pour les joueurs tirés de très nombreuses marques : vous pouvez ainsi conduire autant un Ford Bronco dernière génération qu’une Lamborghini Countach, tout en passant par la célèbre Renault 4L. En somme, l’embarras du choix ! De plus, vous pouvez tout personnaliser et améliorer manuellement depuis votre garage. À vous les préparations pour laisser tout le monde sur place ! Et si ce n’était pas suffisant, les trésors de grange sont toujours présents vous permettant de trouver 14 voitures légendaires cachées sur la carte. De quoi satisfaire les plus acharnés des collectionneurs et autres complétistes.Bref, le contenu est monstrueusement gigantesque, presque même trop une fois bien avancé dans le jeu et cela ne concerne que la partie « solo » du titre.
Prêt à mettre des gros tacos aux autres pilotes
À l’instar des précédents épisodes, Forza Horizon 5 intègre une véritable notion multijoueur. Tel un monde persistant, vous évoluez en permanence en compagnie d’une vingtaine d’autres joueurs sur votre carte, chacun en train de vaquer à ses occupations. Vous avez ainsi la possibilité de leur lancer un défi en les croisant ou de simplement continuer votre route. Si vous souhaitez jouer avec vos amis ou avec de parfaits inconnus, vous pouvez créer un convoi et participer aux différentes courses du titre avec de vrais joueurs plutôt que les classiques drivatars.
Apparus dans Forza Horizon 4, les modes « Super 7 » et « Eliminator » font également leur retour pour notre plus grand bonheur. Le premier propose d’enchainer 7 défis créés par la communauté à partir du mode création (et y’a énormément de possibilités !), tandis que le second est un mode battle royal particulièrement addictif. Ici, pas d’armes pour tirer sur les autres pilotes, mais des voitures disséminées aléatoirement sur la carte, plus ou moins puissantes, vous permettant de défier les autres joueurs pour les éliminer et être le dernier survivant. Un must play !
Le dirigeable du 4ème opus revient également sous le nom d’Horizon Arcade, un rassemblement de joueurs devant réaliser des mini-jeux funs dans un temps limité pour remporter toujours plus de points d’expérience, débloquant cosmétiques ou tirages au sort pour de nouvelles voitures.
Le mode Horizon Tour a également été créé afin de pouvoir proposer des tournois multijoueur à travers le jeu. De quoi sustenter tous les joueurs souhaitant s’amuser à plusieurs, que ça soit pour simplement s’amuser et se marrer ou pour se mesurer et voir qui est le meilleur ! En bref, c’est l’occasion de lâcher vos kudos aux autres joueurs, sorte de « like » tiré d’un réseau social pour vous féliciter pour vos actions.
Beau comme un canyon
On avait l’habitude, mais une fois de plus, la claque est au rendez-vous. La version Serie X sur laquelle j’ai pu poser mes mains est magnifique et montre clairement l’étendue des capacités de Playground Games dans la gestion de l’architecture Xbox. Le jeu propose d’ailleurs deux modes graphiques :
- Qualité, pour jouer en 4K/30FPS avec les paramètres les plus élevés.
- Performance, pour jouer en 4K/60FPS avec certains paramètres atténués en compensation d’une fréquence d’image plus élevée. Sur Xbox Serie S, la résolution est en 1080p/60FPS
Les différents biomes sont tous splendides et permettent d’éviter un sentiment de redondance en proposant une variété à toute épreuve : plages tropicales, jungle luxuriante, désert aride, montagne à pic, grande étendues agricole, marais ou ville aux rues étroites. Y’en a pour tous les goûts.
Visuellement, les sols sont détaillés grâce à la photogrammétrie donnant des résultats bluffant, le ciel est photoréaliste, la distance d’affichage est hallucinante… Bref, ça claque tellement la rétine qu’on se retrouve à régulièrement passer du temps dans le mode photo pour immortaliser chaque instant. Quand on sait qu’on démarre seulement cette génération, on ose imaginer ce que l’avenir nous réserve… L’attente pour le prochain Fable est déjà démesurée.Bien entendu, le jeu n’est pas que beau. Il conserve aussi les nombreux attributs des titres précédents tel que son cycle jour/nuit réaliste et le changement de saison tous les jeudis pour modifier intrinsèquement les décors et l’expérience de jeu (la neige, toujours un plaisir !). À cela se rajoutent maintenant des évènements climatiques comme les orages avec la foudre tombant autour de vous ou les tempêtes de sable, transformant instantanément votre partie en un remake de Mad Max. Et quand on roule à 250 km/h, ne pas voir à 3 mètres devant soi devient un défi très compliqué.
En parallèle de cette claque visuelle, l’ambiance sonore n’est pas en reste. Chaque voiture bénéficie d’un soin particulier, le moindre vrombissement de moteur ou crissement de pneus est caractéristique et reconnaissable. Ça sent l’asphalte et la gomme brûlée et on en redemande. En parallèle, le jeu propose toujours ses fameuses radios aux genres spécifiques : XS est orienté rock/metal, Eterna vous offre de la musique classique, Pulse de la pop ou encore Hospital pour rouler sur fond d’électro. On retrouve de nombreux titres d’artistes tel que Dua Lipa, Royal Blood ou Tchaikovsky (Rouler sur l’air du Lac des Cygnes, ça a un petit truc grisant !).
Les oreilles ont aussi le droit à de la qualité et ça fait plaisir.
Double dose de guacamole sur les nachos
En étant pragmatique, Forza Horizon 5 ne propose aucun bouleversement majeur. On pourrait même avoir la sensation un peu désagréable de jouer à une extension de Forza Horizon 4 par moments. Pour autant, est-ce un mal de conserver une formule qui marche et qui fait, une fois encore, ses preuves ? Il n’y a absolument aucune raison à cela.
Forza Horizon 5 est assurément la quintessence de ce que la série a su proposer de mieux : la variété de gameplay du 4, les décors tropicaux du 3, un jeu arcade où le fun prévaut, un titre résolument tourné vers l’accessibilité au plus grand nombre, du solo à ne plus savoir quoi en faire ainsi que du multijoueur pour tous les goûts. Le jeu est bon et diablement addictif, même pour des personnes n’étant absolument pas fan de jeux de voiture. On veut y retourner sans cesse, afin de tester de nouvelles voitures, de nouvelles courses, de nouveaux rassemblements.
Pour rappel, si le titre est vendu 60€ environ dans toutes les crèmeries (ou 100€ pour la version ultimate incluant notamment les futurs DLC), le jeu est également disponible depuis le jour de sa sortie dans le Xbox Game Pass, console comme PC : l’opportunité pour encore plus de joueurs de découvrir cette licence et s’éclater dans ce qui est probablement un des meilleurs titres de l’année 2021. Et d’ailleurs, le pic à 5 millions de joueurs le jour de la sortie confirme toute la qualité du travail des développeurs de chez Playground Games. Une grande réussite.
Allez, on se donne rendez-vous du côté de Tulum les amigos !
Test réalisé sur Xbox Series X par Dunta à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | Windows, Xbox One, Xbox Series X|S |
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Genres | Course, course automobile, sport, amérique centrale, contemporain |
Sortie |
9 novembre 2021 (Windows) 9 novembre 2021 (Xbox One) 9 novembre 2021 (Xbox Series X|S) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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26 juillet 2022
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Réactions (49)
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