Aperçu d'Eiyuden Chronicle: Rising - Beau et intrigant

Préquelle

Soyons honnêtes : quand j'ai reçu une proposition pour Eiyuden Chronicle, je m'attendais à un jeu de stratégie au tour par tour. "C'est toujours sympa un jeu de stratégie !" me suis-je dit en acceptant l'invitation. Ce n'est qu'en lançant le jeu que j'ai découvert qu'il s'agissait d'Eiyuden Chronicle Rising, la préquelle d'action en 2D dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent. Ce n'est pas pour autant que j'ai été déçu du voyage, loin s'en faut.

Eiyuden Chronicle: Rising est une préquelle d'Eiyuden Chronicle : Hundred Heroes, le jeu de stratégie (le vrai) prévu pour l'an prochain. Le joueur incarne une chasseuse de trésors arrivant dans la ville de Nouvelle Nevaeh. Cette dernière a été récemment victime d'un terrible tremblement de terre, qui a détruit une grande partie de la cité, mais a aussi ouvert un passage vers de nombreux trésors, suscitant la convoitise des aventuriers. Notre héroïne, CJ, est l'une d'entre eux. Cependant, pour accéder à la mine, elle doit tout d'abord obtenir une autorisation, qui peut soit être achetée à un tarif exorbitant, soit être obtenue en aidant un certain nombre d'habitants de la ville.

L'art de la guerre

Plus concrètement, Eiyuden Chronicle: Rising prend la forme d'un metroidvania en 2D. Les combats se déroulent en temps réel et le jeu consiste surtout à explorer différents donjons (seuls les deux premiers étaient accessibles dans la version à laquelle j'ai jouée) pour accomplir les missions confiées par les villageois. Celles-ci ne sont jamais très élaborées : retrouver un chat perdu, aller collecter du bois, aller collecter de la pierre, aller collecter des champignons, aller collecter... vous avez compris le principe. Les donjons étant fidèles aux principes des metroidvania, de nombreuses zones sont de prime abord inaccessibles et ne le deviennent que plus tard. Au début, ils sont donc très courts : pendant les deux premières heures de jeu, j'ai ainsi dû refaire le premier donjon six ou sept fois pour accomplir les différentes quêtes proposées par les villageois (parce qu'évidemment, ils ne pouvaient pas faire toutes leurs demandes en même temps).

Cela peut sembler rébarbatif, et ça le sera peut-être plus loin dans le jeu, mais pour le moment, cela ne m'a pas dérangé. En effet, le système de combat fonctionne très bien : il est très basique, mais est du coup très facile à prendre en main, ce qui signifie que tuer les ennemis est un plaisir. Mieux, le jeu propose deux niveaux de difficulté, entre lesquels il est possible de changer à tout moment ; ainsi, les retours dans des donjons déjà explorés s'apparentent davantage à une balade plaisante qu'à une épreuve désagréable.

Les développeurs ont en outre trouvé un très bon équilibre concernant le fonctionnement des donjons. En effet, les monstres ne réapparaissent pas librement : ils ne reviennent à la vie que si l'on quitte entièrement la zone avant d'y venir. Cela permet donc d'explorer les lieux sans stress. De même, il existe régulièrement des points de sauvegarde, permettant également de revenir à l'entrée afin d'y vider son inventaire et de se soigner. Il est également possible de recommencer depuis ces points de sauvegarde, ce qui signifie qu'il n'est pas nécessaire de tout refaire seulement pour se rendre en un endroit spécifique. Tout est fait pour faciliter l'expérience du joueur et c'est vraiment appréciable.

Explorer

Si les quêtes ne sont guère intéressantes, leur conclusion l'est davantage. En effet, la majorité d'entre elles ont pour conséquence de débloquer de nouvelles boutiques, voire de permettre d'accéder à de nouveaux lieux de Nouvelle Nevaeh ou d'ailleurs. Ainsi, dans les premières heures de jeu, on a vraiment l'impression d'un renouvellement constant : d'abord on commence avec un seul personnage, puis il est possible d'améliorer son équipement, puis on obtient un deuxième personnage, puis il est possible de leur débloquer de nouvelles compétences, puis les accessoires entrent en jeu... les possibilités sont nombreuses et donnent vraiment envie de continuer à découvrir le monde, ce d'autant plus que, comme je le disais, celui-ci est rempli de zones inaccessibles tant que l'on ne possède pas le bon objet.

Enfin, je n'ai pas encore abordé la qualité que j'ai remarquée en premier : le jeu est absolument magnifique. Qu'il s'agisse des décors, des personnages ou des animations, tout est absolument somptueux. C'est évidemment facilité par le fait que le jeu étant en 2D, les décors sont fixes, permettant de leur accorder davantage de soin. Cependant, je n'ai pas souvenir d'avoir déjà joué à un jeu aussi beau (en dehors des AAA photoréalistes comme Final Fantasy VII Remake), même en le comparant à d'autres titres du même genre. Le grand nombre de détails, leur qualité et le choix des couleurs font que l'on se plaît à parcourir le monde juste pour découvrir de nouveaux tableaux.

Attendre

Le "printemps 2022" est une période très vague. Pourtant, la version à laquelle j'ai pu jouer semblait très aboutie, même la traduction française étant intégrée d'office. Il semble donc probable que le titre sortira prochainement, ce qui tombe bien : alors que j'ignorais son existence il y a encore quelques jours, j'attends désormais Eiyuden Chronicle: Rising avec impatience.

Aperçu réalisé sur PC par Alandring dans le cadre d'une version d'essai.